Qui confisque des archives attaque la liberté de la recherche, l’appel signé par des chercheurs et des citoyens contre l’enquête du parquet de Rome et de la police de la prévention

Le parquet de Rome a accusé notre collègue, Paolo Persichetti, de « divulgation de matériel confidentiel acquis et/ou élaboré par la Commission parlementaire d’enquête sur l’enlèvement et l’assassinat d’Aldo Moro ». Avec un déploiement de forces disproportionné et injustifié (une patrouille des Renseignements généraux et d’autres agents appartenant à la Direction centrale de la Police de Prévention, et de la Police postale), la perquisition du domicile de M. Persichetti (pendant 8 heures), a abouti à la saisie de plusieurs téléphones portables ainsi que de tout le matériel informatique domestique (ordinateurs, tablettes, notebooks, smartphones, disque dur, pendrive, supports magnétiques, optiques et vidéo, appareils photo et caméras vidéo et zones de cloud storage). La police a également examiné de nombreux livres et emporté des documents d’archives recueillis après des années de recherches patientes et laborieuses (lire ici son témoignage).

L’accusation porte sur une soi-disant divulgation de « matériel confidentiel ». Le matériel saisi concerne des documents recueillis pendant des années dans diverses archives publiques (et donc après autorisation et accord de ces archives pour pouvoir y accéder). Selon le Ministère Public, il s’agirait des délits suivants : association subversive à des fins de terrorisme (ex art. 270 bis du code pénal) et complicité (ex art. 378 code pénal). Les délits reprochés auraient commencé le 8 décembre 2015.

Selon le Parquet, une organisation subversive serait active en Italie depuis 5 ans ; on en ignore toutefois le nom, les programmes, les textes et déclarations publiques, et in fine les actions concrètes (et surtout violentes, car sans elles, l’article 270 bis ne pourrait s’appliquer). Il est légitime, à ce stade, de se demander si la référence à l’article 270 bis n’est pas un expédient pour légitimer l’utilisation plus facile d’instruments d’investigation invasifs et intimidants (filatures, interceptions, perquisitions et saisies), couplée à une moindre protection du suspect.

Ce qui a réellement justifié un tel déploiement des forces de police reste un mystère. On pourrait cependant dire qu’il nous importe peu de le savoir. Il est en effet trop facile de jouer sur la biographie de Paolo Persichetti, impliqué il y a bien longtemps dans les années de révolte italiennes, et qui pour cela a « réglé ses comptes avec la justice ». M. Persichetti, après s’être acquitté de sa « dette » est devenu aujourd’hui un chercheur reconnu qui a collaboré et collabore avec différents journaux et auteur, avec Marco Clementi et Elisa Santalena, du volume : Brigate Rosse: dalle fabbriche alla “Campagna di primavera”, sorti en 2017 pour la maison d’éditions DeriveApprodi (ici).

Il ne s’agit pas de personnaliser une cause, ni de faire de quiconque un martyr, mais plutôt de faire un pas en arrière et de saisir la portée générale de cet événement.

Cet événement n’est que le dernier d’une série qui démontre l’atteinte à la liberté de la recherche historique (et pas seulement) : il suffit de penser à la proposition de loi qui voudrait introduire le délit de négationnisme sur la question des Foibe, contre lequel plusieurs chercheurs et de nombreuses associations s’expriment depuis des mois. Il faut rappeler les menaces à l’encontre de l’historien Eric Gobetti, auteur d’un livre sur les Foibe, ou l’histoire de la chercheuse Roberta Chiroli, d’abord condamnée puis heureusement acquittée pour avoir écrit une thèse sur le mouvement No-TAV.

Sur la période historique des années 1970 italiennes (et, ajoutons-nous, sur toute autre période « gênante » pour la doxa officielle), on peut et on doit faire de la recherche historique : c’est une période importante de notre histoire nationale qui doit être abordée sans préjugés et sans a priori, avec les nombreux outils que les disciplines des sciences historiques et sociales nous fournissent, en utilisant toutes les sources (documentaires, audiovisuelles, orales) dont nous disposons, tant dans les archives que dans la société.

Le temps est venu de mettre fin à une « tradition », dominante dans le discours public et politique, qui considère cette période, aujourd’hui ancienne de 50 ans, comme un véritable tabou, intouchable et inavouable, et racontée uniquement selon la vulgate officielle.

Pour cette raison, la saisie d’archives revêt un caractère de gravité préoccupant. À ce jour, un collègue chercheur ne dispose plus de ses archives, constituées au prix d’années de patience et de travail minutieux, recueillies en étudiant les fonds présents dans les institutions suivantes :

– les Archives centrales de l’État ;

– les Archives historiques du Sénat ;

– la bibliothèque de la Chambre des Députés ;

– la bibliothèque d’histoire moderne et contemporaine ;

– l’Emeroteca de l’État ;

– les Archives de la Cour d’appel de Rome.

À cela s’ajoute une collection personnelle de documents trouvés dans des sources ouvertes, des portails institutionnels en ligne, des témoignages oraux, des expériences de vie, des parcours biographiques, ainsi que des notes, des ébauches et du matériel avec lesquels il préparait des livres et des projets de recherche, en collaboration avec d’autres chercheurs.

Parcourez à nouveau cette liste  : ce sont les archives que nombre d’entre nous, chercheurs et chercheuses, fréquentons régulièrement, et à partir desquelles nous élaborons patiemment nos travaux. Ce sont les archives où nous nous sommes rencontrés à de nombreuses reprises et sur lesquelles se fondent de nombreux ouvrages que nous avons dans nos bibliothèques, notamment après les différentes déclassifications effectuées ces dernières années, malgré leurs nombreuses limites.

Que devons-nous faire maintenant ? Que devrons-nous faire dans l’avenir ?

Mettre nos archives en sécurité, en espérant qu’elles ne seront pas confisquées ?

Changer de spécialité et réintégrer les rangs, en étudiant les « bons » sujets, ceux qui ne dérangent personne ?

Demander à nos doctorants de mener leurs recherches avec prudence et circonspection – au cas où – on ne sait jamais –, comme s’ils n’étaient pas déjà assez pénalisés dans leur carrière pour la période d’étude qu’ils ont choisie ?

Ce qui arrive aujourd’hui à notre collègue Paolo Persichetti nous concerne tous : il s’agit d’un acte d’intimidation très grave qui doit tous nous alerter. C’est pourquoi nous pensons qu’il est nécessaire d’exprimer une réponse civile ferme, ainsi que notre indignation contre ce qui s’est passé, en défendant la liberté de la recherche contre toute tentative de bâillonnement.

C’est une bataille pour la civilisation, car nous pensons que l’histoire est une pierre angulaire de la citoyenneté : c’est la raison pour laquelle elle est enseignée, étudiée et doit être racontée. Elle éclaire ce que nous sommes aujourd’hui en nous racontant d’où nous venons.

Même lorsque – parfois – ce récit devient trouble, complexe et gênant.

Nous pensons que la connaissance du passé nous structure en tant qu’individus actifs et autonomes au sein de la société. L’absence de mémoire historique, au contraire, nous rend manipulables et fragiles.

La mise sous séquestre des archives de Paolo Persichetti doit être levée : on n’étouffe pas l’histoire à l’aide d’interventions policières !

Michael Lowy, Elisa Santalena, Angelo D’orsi, Marco Grispigni, Monica Galfré, Giovanni De Luna, Sergio Bianchi, Andrea Fumagalli, Isabelle Sommier, Andrea Fioretti, Marco Clementi, Barbara Biscotti, Antonello De Leo, Steve Wright, Ottone Ovidi, Giuseppe Aragno, PierVittorio Buffa, Francesca Chiarotto, Alessandro Barile, Christophe Mileschi, Elisabetta Sellaroli, Alessandro Stella, Luciano Villani, Ilenia Rossini, Mauro Ronco, Alberto Pantaloni, Guido Celli, Gabriella Piroli, Marie Thirion, Guillaume Guidon, Zapruder, Giacomo Tortorici, Gianremo Armeni, Antonio Lenzi, Sergio Bellavita, Michele Vollaro, Simonetta Stampatore, Laura Nanni, Marco Morra, Giovanna Gioli, Gigi Malabarba, Lorenzo Fazio, Vincenzo Sorella, Stefano Magni, Ugo Maria Tassinari, Associazione Bianca Guidetti Serra,, Chiara Lizzani, Michele D’Ambra, Valentina Lecca, Andrea Bellucci, Maria Grazia Meriggi, Andrea Lecca, Angela sollai, Simone Varriale, Cristina Saggioro, Manuele Gasperini, Davide Steccanella, Antonio Corso, Italo Di Sabato, Vincenzina Mercuri, Danilo Mariscalco, Edoardo Blotto, Paola Rivetti, Edoardo Todaro, Fabrizio Trullu, Barbara Meazzi, Ylenia Francesca Le Mura, Aldo Matzeu, Gennaro Gervasio, Stefano Lucarelli, Emanuela Nanni, Luca Iervolino, Ilona Wsz, Eleonora Forenza, Giorgio Del Vecchio, Stefania Mazzone, Emilio francesco Daniele, Cosimo De Benedictis, Michel Huysseune, Veronica Lacquaniti, Antonello Pizzaleo, Giuseppe Ponsetti, Nicola Erba Erba, Sandro Padula, Valentina Perniciaro, Ettore Bucci, Stefania Croci, Zaccarias Gigli, Andrea Colombo, Davide Ricco, Filippo Gianluca Callegaro, Cristina Cannizzo, Annarita Camerucci, Silvia De Bernardinis, Giacomo Pellegrini, Maria Pia Calemme, Erberto Rebora, Giuseppe Sergi, Walter Niolu, Angelo Tomassetti, Marina Salvatorelli, Marina Penasso, Monica Chiofi, Cristina Bagnato, Riccardo Quintili, Serenella Marini, Antonello Tiddia, Giancarla Rotondi, Salvatore Scuderi, Lidia Nucera, Gianluca Ricciato, Rosa Colella, Daniela Bracco, Elisa Giampieri, Luca Rafanelli, Daniela Valdiserra, Maria Cristina D’Angiolini, Lorenzo Misuraca, Laura Fresu, Melania Del Santo, Diego Ruggero, Alessandra de Luca, Angelica augusta Martini, Pino Casamassima, Francesca Valagussa, Marzocchi Silvana, Ivanka Gasbarrini, Gemma Busana, Susana Roitman, Miki De Benedictis, Giampiero Fabiani, Riccardo Tomassetti, Elena Storti, Cristina Cecchini, Mimmo Sambuco, Cristina Accornero, Nadia Bagni, Tito Faraci, Mattia Gallo, Giovanni Scognamiglio, Isa a, Gaetano Musto, Michela Mari, Gaia Martina Grimaldi, Maria Ricciardi, Stefano di Iorio, Anna Lucia Tomelleri, Tanja Golisano, Francesco Schiro, Chiara Quargnolo, Isa Salis, Sabrina Pusceddu, Linda Bargellini, Francesco costa, Santa D’alio, Lorenzo Alberti, Massimo, Cicchinelli, Claudio Moratto, Claudio Serafini, Laurence Bourguignon, Andrea Mencarelli, Cesare Cavallari, Maria Orsola Chiattella, Franco Barbero, Emilio Bagnoli, Annalisa Corno, Elio Limberti, Romilda De Santis, Diego Pellizzari, Silvia Di Fonzo, Angelo Guerriero, Claudio Vecchiola, Roberto Evangelista, Giulio Petrilli, Roberta Ciribilli, Alberto di Vincenzo, Valentina Magnanti, Angela Di leo, Diana di Lollo, Anna Maria Molinari, Remo Pancelli, Irène Bonnaud, Caterina Marassi, Luigina Dorigo, Stefano Chiesa, Donatella Tirelli, Elena Orsini, Giuseppe Tiano, Paolo Favarin, Riccardo De Angelis, Annalisa Capriotti, Susanna Bernoldi, Claudia Pinelli, Valerio Minnella, Elvira Maria Guenzi, Dario Alserio, Luca Nigro, Mariarosaria La Porta, Sandra Dolente, Giulio De Leo, Umberto Spallotta, Monica Maglia, Nicol Klatt, Dario Furnari, Amelia Zarrella, Maria Enrica Pennello, Andrea Fogli, Giovanni Russo, Christian Di Stefano, Andrea De Vito, Usb Pisa, Marinella Fiume, Stefano du Bois, Antonio Vicente, Carrillo Paños, Sandra Berardi, Maurella Carbone, Diego Robotti, Cristina Campanile, Pierpaolo Ascari, Giovanni Di Leo, Diana Cavaliere, Manuela Anna Margherita Anselmo, Lorenzo Villani, Alfredo Toppi, Giovanni Monti, Alfredo Toppi, Graziano Bergonzini, Massimo Luciani, Marco Mais, Biagio Barbaro Benedetta Rossini, Gaia Dall’Ara, Laura Celano, Riccardo Pagliarini, Vittorio Oratino, Giorgio Trinchero, Michele Armando Carbone, Paolo Ciaravino, Francesco Marchi, Cecilia Gnocchi, Martina Di Pasquale, Manuela Di Giacomo, Maria luisa Renzi, Chiara Cogoni, Francesco Di Dato, Maria Raffaella Naitza, Nico Vox, Valerio Guizzardi, Alessio Caperna, Braulio Rojas, Marco Mucciarelli, Diego D’Amario, Rossana Tidei, Danilo Sidari, Valeria Sanzone, Rosella Roselli, Federica Bordoni, Titti Mazzacane, Monica Quaresima, Stefania Guastella, Antonella Coloru, Maurizia Nichelatti, Gabriele Donato, Maria Zampini, Silvia Longo, Roberto Chiarelli, Marina Grulovic, Germana Pennica, Claudia Zudini, Franck Gaudichaud, Leonardo Casalino, Olivier Kraif, Giovanni Croce, Marco Noris, Giuseppe Leo, Anna Maria Romeo, , Rossana Meloni, Antonio Andreotti, Domenico Tangolo, Nereo Santella, Irene Galuppo, Antonia Cascio, Gabriele Giraudo, Matteo Molinaro, IIaria Bracaglia, Marianna Melis, Filippo Bozzano, Ernesto Nieri, Valentine Pillet, Pier Lisi, Maurizio Milanese, Francesco Giordano, Sergio Falcone, Danilo Maramotti, Francesco Lembo, Isabella Cellerino, Tiberio Crivellaro, Francesco Russo, Noémie de Grenier, Paolo Morpurgo, Elisa Romani, Giovanna Russo, Valeria Forte, Jacopo Ricciardi, Maria Belladonna, Anna Cabras, Barbara Bernardini, Martina Battaglia, Rosario Maria Romeo, Raffaele Di Francia, Catherine Carpentier, Maddalena Tiburzio, Lorenzo Brigida, Luigia De Biasi, Valentina Donati, Brunella Bartolini, Nastasia Tennant, Maria Teresa Catania, Claudio Venza, Nicolas Kìuzik, Silvia Boverini, Costanza Curro’, Christiane Vollaire, Mirco Di Sandro, Stefano Santaniello, Gianfranco Santacaterina, Franco Ventriglia, Enzo Bistoni, Valentina Mitidieri, Tania Maria Preste, Caterina Soprana, Giancarlo Scotoni, David Gigli, Mariangela Sacchi, William Gambetta, Nadia Menengee, Vincenzo Gargano, Maurizio Conte, Beppe Battaglia, Emilio Prosperi, Paola Caruso, Natalina Farris, Giulio Zanchi, Vania Borsetti, Samantha Pescari, Maya Alexandra Seppecher, Olivier Le Trocquer, Giovanni Consorti, Roberto Scorza, Agnese Forte, Carmela Maddalena, Michela Forte, Gianfranco Criscenti, Tiziana Leoni, Alessandra Cecchi, Graziella Mascheroni, Fiorenzo Fedeli, Primo Dorigo, Agata Castello, Lorenzo Mizzi, Uberto Crivelli, Pasquale Piscitelli, Francesca de Rossi, Leonardo Pacetti, Roberto Budini Gattai, Roberta Gaeta, Sandra Lombardi, Cristina Volpe, Salvatore Francesco (detto Totò) Caggese, Emilia Andreou, Patrizia Togna, Christian Drouet, Isabelle Parion Rosa Cristina Lamberti Fresa, Irène Villa, Elena Della Pietra, Nicola Pannelli, Fausto Carotti, Riccardo Silva, Claudia Lai, Emma Contini, Fabrizio Portaluri, Sara Cassai, Giovanna Cilento, Caterina Arfè, Barbara Ragone, Filippo Kalomedis, Leo Donnarumma, Brianna Cordell, Marco Bartoli, Roberta D’andrea, Franco Ferrara, Luigina Creta, Alessandro Pallassini, Marco Pellegrino, Antonio Grilli, Xavier Lambert, Raffaele Cirone, Antonella Beccaria, Labey Marion, M.Elena Tomassini, Paola Di Paolo, Pierre Stambul, Barbara Croce, Vincenzo Pallara, Giacomo Mattiello, Giulia Leone, Mariela Ortiz, Igina Ierardi, Riccardo Rossi, Fernanda Filippi, Sandro Turdo, Stefano Gallo, Claudia Santoro, Daniela Bandini, Silvia Capata, Rosa Maria De Cambourg, Katja Besseghini, Luigi Lorusso, Donatella Quattrone, Francesco Cirillo, Alessia Peca, Luciana Capata, Mirta Mattina, Paola Lanteri, Gian Luca Pittavino, Francesca Tuscano, Alessandro D’Ansembourg, Elisabetta Faffuzzi, Mario Salvatore Gravina, Annalena Di Giovanni, Francesco Comisi, Maria Grazia Prudenzano, Sabina Paladini, Franco Barracchia, Carla Dovini, Viviana Duca, Martina La Stella, Sabatina Ragucci, Valentina Spera, Cinzia Cavini, Mauro Nicolicchia, Annalisa Pannarale, Fabiola Schneider Graziosi, Vittorio Morfino, Ivan Bianchini, Stefano Pasetto, Tania La Tella, Roberto D’Angiò, Giuseppe Pugliese, Daniela Micheli, Claudia De Angelis, Simona Musolino, Stefania Zuccari, Francesca Usala, Rossana Canfarini, Manueka Tedeschi, Francesca Lombardozzi, Daniela Usala, Anella Cerolla, Gabriella Frangiotta, Marianna Rosa, Anna Maria Costa, Luigia Mangili, Claude Pourcher, Maria Mazzarella, Chiara Di Croce, Carla Pastori, Simonetta Facioni, Mariateresa Salvi, Lara Garlaschelli, Lina Sortino, Ivan Romanò, Alberto Prunetti, Gianluca Andreozzi, Carmela Petrone, Giovanna Perretti, Chiara Cerruti, Mariamargherita Scotti, Argia Simone, Marina Bosco, Stefano Fiorin, Loretta Bertolotti, Raoul Villano, Claudio Tribuzi, Michela Mioni, Silvana Miradoli, Valeria Mercandino, Alejandro Roberto Pannocchia, Simone Cristini, Patrick Carre, Mathilde Epifanie, Kevin Kouakou, Coeli Gianluca, Agata Creanza, Marc Damestoy, Sonia Doronzo, Elisabetta Martinazzoli, Fabienne Mergaux, Jean François Wolff, Claudio Edgardo Palombella, Valeria Fiore, Alessia Stelitano, Mario Bucci, Marie Contaux, Antonino Ansaldo Patti, Cavarra Simona, Mario Orabona,Arthur Barbaras, Elena Gaetti, Jean Courtiou, Tea Cernigoi, Ambra Floris, Catherine Bolly, Rosalba Ciranni, Luisa Gaetti, Gerardina Vavala’, Antonio Scalia, Balzer Shimano, Pino Pannuti, Lorenzo Dossi, Armelle Girinon, Clara Mogno, Marco Codebo, Giorgio Casiello, Ornella Beltramme, Daniele Lauri, Flavia Fasano, Danielle Mainfray, Luciana Storri, Rocco Lerose, Patrizia Pisanu, Marco Sozzi Sozzi, Paola di Michele, Luigi Flagellin, Rachele Colella, Maurizio Vito, Teresa Mecca, Giuseppe Giannini, Giulia Pezzella, Umberto Spallotta, Alina Rosini, Rita Fiori, Luigi Casinelli, Clemente Manzo, Eugenia Magnaghi, Maria Mucci, Marco Bersani, Elena Guaraglia, Francesco Paolo Caputo, Antonio Di Giuda, Davide Rompietti, Italo Poma, Diego Graziola, Francesca Figari, Alessandro Lentini, Marco della Rocca, Adeline Picaud, Oriana Cartaregia, Christian Tarting, Olivier Rodier, Florence Rigollet, Jean-Marc Bernard, Modesta Suárez, Danièle Restoin, Serge Martin, Patrice Petit, Henri Raynaud, Francesca Cogliati Dezza, Paolo Boido, Fabia Andreoli, Isabelle Krzywkowski, Germain Coudert, Pascale Carpentier, Francesca Pulice, Francesca Fortuzzi, Lucio Terracciano, Sauthier Françoise, Claude Guillon, Mila Milanesi,Giorgio Frau, Eric Poirier, Michel Mosca, Manuela Stella, Anne Marcadelli, Robert Chassin, Ottone Ovidi, Giulia Betti, Dominique Rebeix, Alessandra Marigo, Delphine Moritz, Chiara Birattari, Christine Maynard, Gabriella Spada, Daniela Antonelli, Marie Christine Laporte, Sabrina Lanzi, Jean-Pierre Olivier, Auzou Martine, Patrizia Cuonzo, Anna Borini, Gian Luigi Longo, Francesco Montanari, Christian Larose, Andrea Bonzi, Marco Gabellini, Jean-Marie Viguie, Luigi Rotili, Anna Cepollaro, Serena Rampietti, Franco Piersanti, Carlo Premoselli, Giancarlo Calidori, Anna Di Vittorio, Gianluca Collini, Marco F. Martirava, Giovanni Savino, Guido Stori, Ivano Bisson, Marina Mini, Angelo Caforio, Michele Mikis Mavropulos, Giovanni Spreafico, Andrea Benati, Livio Milan, Pietro Terzan, Umberto Passigatti, Eva Mantelli, Pier Paolo Lisi, Flavio Guidi, Mimì Burzo, Giorgia Rocca, Chiara Siano, Fausto Giudice, Gioele Giuseppe Talami, Boudjemaa Sedira, Nicola Guarneri, Oberdam Cappa, Mario Macaluso, Luca Donadelli, AnnaMaria Alfonsi, Nicola Lofoco, Giancarlo Mammarella, Jaime Vigliano Girando, Michele Pontolillo, Fabia Andreoli, Sisto Bragalone, Stefano Bonacina, Stefano Di mitrio, Rita Prastigo Rita Prastigo

Stop aux fake news sur le kidnapping du président de la Démocratie Chrétienne Aldo Moro réalisé en 1978 par le Brigades rouges! Un groupe d’historiens écrit une lettre ouverte contre les théories du complot

Les media italiens, nonobstant les quatre décennies qui nous séparent des faits, continuent toujours à proposer une interprétation liée aux théories du complot de l’enlèvement par les Brigades rouges du président de la Démocratie chrétienne Aldo Moro, laissant croire aux lecteurs qu’il reste toujours des mystères non résolus.
A l’occasion du 40ème anniversaire de l’attentat à la gare de Bologne de 1980, plusieurs journaux ont évoqué l’affaire Moro, bien qu’il n’ait rien à voir avec le massacre à la gare. Dans un article paru sur le manifesto du 2 août dernier, on pouvait même lire: «…Catracchia, syndic au nom du Sisde (le Service secret civil) des immeubles de via Gradoli, où au numéro 96 se trouvait une base des Brigades rouges louée par l’ingénieur Borghi, alias Mario Moretti, où Aldo Moro était initialement retenu prisonnier». Une double affirmation non étayée et qui amène le lecteur à croire qu’un lien occulte entre le Sisde et les Brigades rouges a été établi: un lien, en réalité, toujours démenti par les recherches historiographiques et les enquêtes judiciaires. Au contraire, l’activité judiciaire ainsi que les différentes commissions d’enquête ont conclu que Aldo Moro n’a jamais été emprisonné dans les locaux de la via Gradoli, qui servaient seulement de base à deux brigadistes, Mario Moretti et Barbara Balzerani. La dernière commission d’enquête parlementaire sur l’affaire Moro a même mené une enquête Adn sur les matériaux et objets saisis dans l’appartement de la via Gradoli, relevant l’absence de traces génétiques attribuables à Aldo Moro.

Quant aux allégations sur le contrôle par le service secret civil des appartements situés au 96 de la via Gradoli et donc sur une relation présumée entre Brigades rouges et services secrets, il faut dire que des preuves claires ont émergé dans plusieurs cours d’assises, étayées aussi par le travail historiographique. 
Il nous semble juste de les signaler en quelques lignes:

1. L’ingénieur Borghi/Moretti a loué les locaux de via Gradoli 96 à la suite d’une annonce en décembre 1975;
2. Les bailleurs étaient MM. Giancarlo Ferrero et Luciana Bozzi, propriétaires de l’appartement depuis l’acte du 01/07/1974;
3. Il s’agissait d’une transaction entre particuliers qui n’a jamais impliqué l’administrateur Catracchia, lié – selon les complotistes – aux services secrets;
4. Le Sisde, le nouveau service secret civil, a été créé en 1977, soit deux ans après la signature du contrat de bail de la base des Brigades rouges.
5. Il est évident que le bail entre le brigadiste Moretti/Borghi et les époux Ferrero ne pouvait en aucune manière impliquer le Service secret civil, qui n’existait pas à cette époque.
6. Il convient également de rappeler que l’appartement de la via Gradoli 96 a cessé d’être une base des Brigades rouges en 1978, précisément pendant l’enlèvement de Moro.
7. L’appartement utilisé par les Noyaux armée révolutionnaires (un groupe néofasciste tenu pour responsable par la magistrature du massacre à la gare de Bologne) était au numéro 65 de la via Gradoli. Quoiqu’il en soit, leur séjour dans cet immeuble remonte à quelque semaine de l’octobre 1981. Un autre extrémiste de droite a séjourné au 96 de la via Gradoli – Enrico Tomaselli, appartenant à “Terza Positione” (un autre groupe néofasciste) – mais en 1986, soit plusieurs années après les faits en question. Il faut en tout cas préciser qu’il ne s’agissait pas de l’appartement occupé à l’époque par les Brigades rouges. Le syndic Catracchia n’a rien à voir dans cette affaire car ce studio fut loué à Tomaselli par son propriétaire, Andrea Insabato, fils d’un magistrat de cassation et militant d’extrème droite lui aussi, qui en décembre 2000 mit une bombe devant la rédaction du Manifesto.
8. Les trois sociétés immobilières, propriétaires de certains appartements dans les deux immeubles au numéro 96, ont toutes été créées avant la naissance du Sisde.
9. L’achat d’appartements dans la via Gradoli que le dirigeant de la police Vincenzo Parisi (chef de la police à Grosseto en 1978, chef de la police nationale en 1987, depuis 1980 en poste au Sisde dont il devient directeur en 1984) enregistrera à ses filles, Maria Rosaria et Daniela, remonte pour le numéro 75 un an et demi après l’enlèvement de Moro, tandis que les suivants, relatifs au numéro 96, se produisent au milieu des années 1980: quatre et neuf ans après la signature du bail de 1975 des Brigades rouges.
10. Dans la plupart des récits concernant les appartements de la via Gradoli, ces faits chronologiques sont simplement ignorés. Cependant, sur ce point comme sur de nombreux autres sujets, la précision chronologique est essentielle pour parvenir à une évaluation pondérée qui respecte la méthode historique. Une analyse correcte des dates, des sources et des relations de cause à effet exclut toute implication d’autres entités extérieures aux Brigades rouges dans la lutte armée qu’elles avaient engagée dès 1970. Nous rejetons donc le discours portant sur le complot qui domine la presse italienne.

Matteo Antonio Albanese, Luca Altieri, Gianremo Armeni, Mario Ayala, Alessandro Barile, Andrea Brazzoduro, Edoardo Caizzi, Chantal Castiglione, Francesco Catastini, Frank Cimini, Marco Clementi, Andrea Colombo, Giovanna Cracco, Adriano D’Amico, Silvia De Bernardinis, Elisabetta Della Corte, Fabio De Nardis, Paolo De Nardis, Joshua Depaolis, Christian De Vito, Italo Di Sabato, Richard Drake, Nicola Erba, Eros Francescangeli, Marco Gabbas, Monica Galfré, Mario Gamba, Aldo Grandi, Massimiliano Griner, Marco Grispigni, Guillaume Guidon, Davide F. Jabes, Antonio Lenzi, Nicola Lofoco, Emilio Mentasti, Carla Mosca, Ottone Ovidi, Alberto Pantaloni, Paolo Persichetti, Giovanni Pietrangeli, Roberto Polito, Francesco Pota, Elena Pozzato, Alberto Prunetti, Nicola Rao, Tommaso Rebora, Susanna Roitman, Francesco Romeo, Ilenia Rossini, Elisa Santalena, Vladimiro Satta, Marco Scavino, Davide Serafino, Giuliano Spazzali, Chiara Stagno, Davide Steccanella, Andrea Tarturli, Ugo Maria Tassinari, Vincenzo Tessandori, Simón Vázquez, Luciano Villani
Rome, 12 aout 2020 (mise à jour 1 Octobre 2020)

Version originale https://insorgenze.net/2020/08/17/basta-fake-news-sul-sequestro-moro-un-gruppo-di-storici-scrive-una-lettera-aperta-contro-le-dietrologie/

Matteo Antonio Albanese, chercheur à l’Université de Padoue, auteur du tout récent volume «Tiges de fer et étuis en plomb. Une histoire sociale des Brigades rouges » (editeur Pacini). 
Luca Alteri, Université Sapienza de Rome et Institut d’études politiques S. Pio V, sociologue, ses études portent sur la question urbaine et la participation politique non conventionnelle.

Gianremo Armeni, sociologue, il a publié «Ces fantômes, premier mystère de l’affaire Moro» (Entre les lignes de livres), «Bi. Erre. Les fondateurs »(Pays Edizioni),« Bonnes règles. Le vademecum du brigatiste » (Prospettiva Editrice), La stratégie gagnante du général Dalla Chiesa contre les Brigades rouges (edizioni associate). 

Mario Ayala, historien, professeur agrégé à l’Universidad Nacional de Tierra del Fuego, Antártida et Islas del Atlántico Sur.

Alessandro Barile, chercheur en histoire contemporaine, Université Sapienza de Rome; rédaction de Zapruder. 
Andrea Brazzoduro, chercheur, auteur de l’essai «Soldats sans cause. Souvenirs de la guerre d’Algérie», Laterza, rédaction de “Histoires en mouvement/Zapruder”, revue trimestrielle sur l’histoire des conflits sociaux à laquelle collaborent plus de trois cents historiens.

Chantal Castiglione, écrivaine et spécialiste des mouvements sociaux. Il a publié «L’Italie dans les années de plomb entre espoirs et illusions» (Falco Editore 2013) et «Chanson pour un rebelle. Lettres de lutte et de désobéissance» (Edizioni Erranti 2018). 

Francesco Catastini, chercheur à l’Université de Padoue. Parmi ses livres «A ritroso. La ricerca storica e i suoi tempi», (Pacini).

Frank Cimini, journaliste judiciaire, polémiste historique en défense des mouvements des années soixante-dix, a été le directeur de «Controinformazione», «Autonomia» et «Sinopsis», a fondé et anime le site http://www.Giustiziami.it
Marco Clementi, professeur agrégé d’histoire de l’Europe de l’Est à l’Université de Calabre, auteur de nombreux essais, dont «Histoire de la dissidence soviétique» (Odradek), «Les derniers juifs de Rhodes» (Derive Approdi), «La pazzia di Moro» ( Mondadori), «Histoire des Brigades rouges» (Odradek). Il est co-auteur de «Brigades rouges, des usines à la campagne de printemps» (Derive Approdi). 

Andrea Colombo, a suivi le cas Moro pendant de nombreuses années sur le manifesto, a écrit «Une affaire d’État, le crime Moro quarante ans plus tard» (Cairo editore). 

Silvia De Bernardinis, chercheuse, a rédigé une thèse de doctorat sur «Lutte de classe et lutte armée dans la crise fordiste des années 70 en Italie: les Brigades rouges».
Elisabetta Della Corte, sociologue, professeur à l’Université de Calabre, dans ces travaux, «Evasioni. Melfi: ouvriers s’échappant de l’usine de la prison et autres histoires» (Immaginapoli).

Fabio de Nardis, professeur agrégé de sociologie des phénomènes politiques, Université de Foggia et Université du Salento.

Paolo De Nardis, professeur ordinaire de sociologie à l’Université Sapienza de Rome, dirige l’Institut d’études politiques S. Pie V. Il s’occupe du changement social, de la théorie politique et de la pensée marxiste. 

Joshua Depaolis, chercheur indépendant, auteur de « 1978: une nouvelle étape dans la guerre des classes? Sélection de documents sur la campagne de printemps des Brigades rouges» (Kersplebedeb). 

Christian De Vito, historien, chercheur à l’Université de Bonn, auteur de «Chamois et porte-clés» (Laterza), un essai sur les prisons spéciales.

Italo Di Sabato, un des fondateurs de «l’Observatoire de la répression», association qui dirige depuis 2007 des études, recherches, débats et séminaires sur les questions de répression, de législation spéciale et de la situation carcérale.

Richard Drake, professeur à la Lucile Speer Research Chair in Politics and History Department of History, University of Montana. Auteur de «The Aldo Moro Murder Case» (Cambridge, Harvard UP), traduit et publié en Italie: «Il caso Aldo Moro» (Tropea).

Eros Francescangeli, chercheur à l’Université de Parme, a publié «Arditi del popolo: Argo Secondari et la première organisation antifasciste, 1917-1922» (Odradek), rédaction de «Storie in Movimento/Zapruder».
Marco Gabbas, Docteur die Recherche en in Histoire, Il c’est occupé de l’influence du maoisme e du guevarisme dans la luute armée en Italie.

Monica Galfrè, professeur agrégé d’histoire contemporaine, Université de Florence. Elle est l’auteur de «La guerre est finie. L’Italie et la sortie du terrorisme 1980-1987» (Laterza).

Mario Gamba, journaliste expert en musique contemporaine, a travaillé pour le manifesto, Alias, L’Espresso, Reporter, Outlet et Tg3. Auteur d’une chronique mémorable des funérailles de Prospero Gallinari et sur Alfabeta2 a publié une intervention intitulée «Mémoire et exorcisme».

Aldo Grandi, journaliste et essayiste, a publié de nombreux ouvrages de reconstruction historique: «Giangiacomo Feltrinelli, la dynastie, le révolutionnaire» (Dalai Editore), «Insurrezione armata» (Bur), «L’ultimo brigatista» (Bur); «La génération des années perdues. Potere Operaio» (Einaudi). 

Massimiliano Griner, historien, scénariste, auteur à la télévision et radio. Il a publié de nombreux essais sur l’histoire contemporaine, dont «La Banda Koch» (Bollati Boringhieri) et «La zona grigia». Intellectuels, professeurs, journalistes, avocats, magistrats, ouvriers. Une certaine Italie idéaliste et révolutionnaire» (Chiarelettere).

Marco Grispigni, spécialiste des mouvements sociaux et politiques des années soixante et soixante-dix. Il a publié plusieurs volumes: «Il Settantasette» (Il Saggiatore); «Éloge de l’extrémisme. Historiographie et mouvements» (Manifestolibri); «Les années soixante-dix racontées aux filles et aux garçons» (Manifestolibri); «Ce soir-là à Milan, il faisait chaud. La saison des mouvements et de la violence politique» (Manifestolibri); «1968 racontée aux filles et aux garçons» (Manifestolibri). 

Guillaume Guidon, docteur en histoire contemporaine à l’Université Grenoble Alpes – Chercheur indépendant.

David F. Jabes, historien, chercheur indépendant et consultant éditorial. Il est co-auteur de «Impero. Le V-1 transportant le vaisseau capital des puissances de l’Axe» (Fonthill).

Antonio Lenzi, PhD en histoire des partis et mouvements politiques, Université d’Urbino. 
Nicola Lofoco, journaliste spécialisé dans le terrorisme italien et international, est l’auteur de «L’affaire Moro, mystères et secrets révélés» (Gelso Rosso). Il collabore avec le Huffington Post et possède son propre site Web http: //www.nicolalofoco.it

Emilio Mentasti, chercheur indépendant, auteur de «La guardia rossa racconta. Storia del comitato operaio della Magneti Marelli» (Colibrì), «Senza tregua, storia dei comitati comunisti per il potere operaio 1975-1976», (Colibrì), «Bergamo 1967-1980. Lotte, movimenti, organizzazioni», (Colibrì).

Carla Mosca, ancienne journaliste de la RAI (Télévision publique), a suivi les principaux événements juridiques liés aux années 1970 pour le service public. Il a écrit, avec Rossana Rossanda et Mario Moretti, «Les Brigades rouges, une histoire italienne» (Oscar Mondadori). Ottone Ovidi, chercheur à l’Université Paris 10 Nanterre, fait partie de la rédaction de «Storie in movimento/Zapruder».

Alberto Pantaloni, historien, éditeur de la série historique de DeriveApprodi.

Paolo Persichetti, ancien réfugié à Paris sous la doctrine Mitterrand, a enseigné la sociologie politique à Paris 8 Vincennes-Saint Denis, chercheur indépendant et auteur du blog http://www.Insorgenze.net. Journaliste à Liberazione et Il Garantista. Auteur avec Oreste Scalzone de «Il nemico inconfessabile» (Odradek), «La révolution et l’Etat», Dagorno, «Exil et Châtiment» (Textuel), co-auteur de «Brigades rouges, des usines à la campagne de printemps» (Derive Approdi). 

Giovanni Pietrangeli, chercheur, rédaction de «Storie in movimento/Zapruder». 

Roberto Polito, historien de l’Antiquité, ancien chercheur à l’Université de Cambridge. 
Francesco Pota, chercheur, rédaction de «Storie in movimento/Zapruder».

Alberto Prunetti, écrivain et traducteur, a écrit de nombreux livres, dont «Asbestos, a worker history» (Edizioni Alegre) et «Nel girone dei bestemmiatori. Une commedia operaia» (Laterza). Il fait partie de plusieurs rédactions, telles que Carmilla on line, Nuova Rivista Letteraria et Jacobin Italia.

Nicola Rao, journaliste et essayiste, auteur de plusieurs ouvrages sur l’histoire du terrorisme de gauche et de droite. Sur les Brigades rouges, il a publié le volume «Colpo al cuore. Dai pentiti ai metodi speciali. Come lo Stato uccise le Br. La storia mai raccontata» (Sperling & Kupfer). 

Tommaso Rebora, doctorant en études historiques du Moyen Âge à l’époque contemporaine, Université de Teramo.

Susanna Roitman, chercheuse et chargée de cours à l’Universidad Nacional de Villa María, Argentine. Directeur de l’Observatoire du travail et des conflits de Cordoue.

Ilenia Rossini, chercheur, rédaction de «Histoires en mouvement/Zapruder».

Elisa Santalena, professeur associé d’histoire italienne contemporaine à l’Université Grenoble Alpes, experte des prisons spéciales, co-auteur de «Brigades rouges des usines à la campagne de printemps» (Derive Approdi). 

Vladimiro Satta, ancien documentariste de la Commission parlementaire sur le terrorisme et les massacres, est l’auteur de «Odyssée dans l’affaire Moro» (Edup), «L’affaire Moro et ses faux mystères» (Rubettino), «Les ennemis de la République» (Rizzoli).

Marco Scavino, chercheur en histoire contemporaine à la Faculté de lettres et de philosophie de l’Université de Turin. Auteur de «Potere operaio. La storia, la teoria, vol. 1», (DeriveApprodi).
Davide Serafino, chercheur et enseignant, a publié «La lutte armée à Gênes. Du Groupe du 22 octobre aux Brigades rouges, 1969-1981» (Pacini). 

Giuliano Spazzali, avocat, était l’un des principaux représentants du «Soccorso Rosso Militant». Il a défendu les anarchistes du Circolo Ponte della Ghisolfa dans l’affaire Piazza Fontana, et par la suite aussi de nombreux protagonistes de la lutte armée. Il a publié l’essai «La zecca e il garbuglio» (Machina Libri).

Chiara Stagno, doctorat en histoire à l’Université orientale de Naples. 

Davide Steccanella, avocat, polygraphe. A de nombreux essais à son actif, dont «Les années de la lutte armée. Chronologie d’une révolution ratée» (Bietti Editore), «L’indomptable. Histoires de femmes révolutionnaires» (Pagina uno), «Les Brigades rouges et la lutte armée en Italie» (Narcissus.me). Il est également l’auteur du roman «Gli sfiorati» (Bietti), une narration autobiographique placée à proximité des principaux événements subversifs italiens. Chaque année, publie «L’Agenda Révolutionnaire» (Mimesis), une chronologie quotidienne des récurrences attribuables aux figures et récits rebelles du XXe siècle. 

Andrea Tanturli, archiviste aux Archives nationales de Florence. 

Ugo Maria Tassinari, journaliste et enseignant, a été le fondateur historique du site «Fascinazione» (dédié à l’extrême droite italienne) et aujourd’hui du blog AlterUgo. Il a écrit divers essais et édité de nombreuses publications, dont «Biennio Rosso» par Oreste Scalzone (Sugarco) et «Evasioni. Melfi: ouvriers s’échappant de l’usine de la prison et autres histoires» d’Elisabetta Della Corte (Immaginapoli).

Vincenzo Tessandori, plume historique de La Stampa, a écrit deux livres sur la lutte armée des années soixante-dix, dont «Br. Imputazione: banda armata. Cronaca e documenti delle Brigate Rosse» (Baldini e Castoldi) et «Qui Br. Il racconto, le voci» (Baldini e Castoldi).

Luciano Villani, chercheur en histoire contemporaine, Université La Sapienza, Rome.

Ils ont donné leur adhésion:

Adriano D’Amico, avocat, auteur de «L’occupation des terres. Une grande épopée paysanne», (édition littéraire de Calabre).

Edoardo Caizzi, éditions Milieu.
Giovanna Cracco, direttrice della rivista Paginauno.
Nicola Erba, éditions Milieu. 

Elena Pozzato, éditions Milieu.

Francesco Romeo, avocat, a notamment traité du procès qui a conduit à la reconnaissance de la torture contre Enrico Triaca, arrêté pour appartenance aux Brigades rouges en mai 1978.

Simón Vázquez, Tigre de Paper edicions.