Saviano débouté d’une plainte contre le quotidien Liberazione

Un ex militant des Brigades Rouges remet à sa place l’auteur de Gomorra

Par Enrico Porsia
www.bakchich.info, 30 janvier 2013

Vous rappelez-vous de Paolo Persichetti ? Ancien militant de Brigades Rouges, réfugié en France depuis de nombreuses années, il était prof de sociologie à la faculté de Saint-Denis…
Le soir du 24 août 2002,  le professore est «kidnappé». En pleine rue, de diligents fonctionnaires de la Division nationale anti-terroriste, épaulés par leurs collègues des RG et sous le regard attentif des observateurs de l’Ucigos, la police politique italienne,  embarquent  Persichetti dans une voiture qui roule à vive allure vers la frontière.

Une extradition expéditive
 A l’aube le prof de Saint-Denis se retrouve dans une geôle de son pays d’origine où il avait été condamné à de longues années de prison pour avoir participé, dans un autre siècle, aux Brigades Rouges. Le motif de cette extradition expéditive ? En exploitant l’émotion suscitée par les attentats aux Twin Towers et par la «lutte contre le terrorisme», le ministre de la justice italien, le très xénophobe dirigeant de la Ligue du nord Roberto Castelli, avait monté une manip’. Il avait fait croire, en exploitant la force de persuasion et d’imagination des RG, en mèche avec les cousins italiens de l’Ucigos, que Paolo Persichetti utilisait son travail à la faculté comme couverture, et l’Hexagone comme base arrière pour poursuivre des activités clandestines en Italie.
Visiblement au ministère de la justice française le chantier à l’italienne avait trouvé un public conquis et voilà que pour le plus grand bonheur de Berlusconi, le gouvernement du Cavaliere pouvait exhiber un trophée de guerre:  «un dangereux terroriste en activité» livré par voie express…par la France, autrefois sa terre d’asile. Quel exploit!

Un nouveau métier…
Toutes ces accusations se démontreront sans aucun fondement. De l’enfumage pur. Mais entre temps Persichetti se retrouvait enfermé dans un quartier de haute sécurité pour purger son ancienne condamnation, celle datant du siècle précédent.
Décidément le garçon a du caractère, et ne se laisse pas abattre. Pendant ces longues années bien solitaires Persichetti  a poursuivi ses recherches universitaires et a écrit un livre dans lequel il décortique le système judiciaire italien
En 2008, l’ancien prof de Saint-Denis obtient le droit d’aller travailler à l’extérieur de la prison (le soir il doit toujours dormir derrière les barreaux) et voilà que le prof de sociologie politique commence à faire ses premiers pas dans un nouveau métier. Il devient journaliste au quotidien Liberazione… Une profession nouvelle que Persichetti, il faut bien le reconnaître, exerce avec un certain talent. C’est ainsi, par exemple, qu’il contribue à porter à connaissance du public l’existence d’une équipe de fonctionnaires un peu spéciaux… Ils se baladaient dans les prisons de la péninsule pour administrer des tortures aux détenus politiques!
Persichetti s’intéresse aux questions de société. En 2010 il attire l’attention de ses lecteurs sur une dure polémique qui oppose Roberto Saviano à Umberto Santino, le président du Centre sicilien de documentation Impastato. Une association anti mafia très active en Sicile qui porte le nom de Peppino Impastato, militant d’extrême gauche, journaliste et animateur de radio Aut. La radio indépendante dérangeait au plus haut point Cosa Nostra. Peppino Impastato fut assassiné en 1978 sur ordre du parrain mafieux de Cinisi, Gaetano Baldamenti.

La parole contre la Camorra… et la vérité officielle
En 2010, l’association de Umberto Santino a mis en demeure l’éditeur de Roberto Saviano, l’auteur de Gomorra, le symbole le plus médiatique de la lutte anti-mafia, de rectifier des passages contenus dans son livre La parola contre la camorra. En effet des «inexactitudes historiques» sont présentes dans le récit que fait le romancier Saviano sur les circonstances qui ont permis de relancer en 1998 l’enquête sur l’assassinat de Peppino Impastato. Selon la narration de Saviano l’enquête sur l’assassinat du journaliste de radio Aut, auraient été relancée grâce à la sortie d’un film: «I Cento passi»( Les cent pas)  qui retrace la vie de Impastato… Difficile de le croire quand on sait que le film est sorti en 2000 alors que l’enquête sur l’assassinat du journaliste avait été relancée deux ans plus tôt et ceci grâce à la diligence du Centre de documentation qui porte son nom ainsi qu’aux témoignages du frère et de la mère de Peppino. Un long et difficile combat, parsemé de menaces et de pièges… Comme l’a très précisément relaté la commission parlementaire anti-mafia… Quand le corps de Peppino Impastato fut retrouvé, aussi bien les carabiniers que certains magistrats s’empressèrent d’orienter l’enquête vers une fausse piste. Impastato, le journaliste gauchiste, se serait fait sauter avec sa propre bombe alors qu’il cherchait à commettre un attentat.
Cette «vérité officielle» arrangeait le pouvoir alors en place. Un opposant au système de la Démocratie Chrétienne était éliminé, les «rouges» étaient criminalisés et le boss mafieux de la région, Gaetano Baldamenti, pouvait continuer à gérer tranquillement ses affaires tout en affirmant ses liens avec la Démocratie Chrétienne. Ce partie gouvernait le pays, sans alternance possible, depuis la fin de la deuxième guerre mondiale. Un véritable régime qui veillait jalousement sur la vérité officielle à servir au peuple.
Et pourtant… le travail tenace et sans relâche de l’association dirigée par Santino, qui organisa déjà en 1979 la première manifestation populaire contre l’emprise de la Mafia en Sicile, obligea, enfin, la justice à réouvrir une enquête qui était destinée à être classée aux oubliettes.
Une longue enquête qui a pu aboutir au bout de 22 ans d’efforts à la condamnation du boss mafieux Gaetano Baldamenti.

L’auteur de Gomorra est susceptible
Mais qu’à cela ne tienne. L’auteur de Gomorra est susceptible et…infaillible! L’éditeur de Saviano menace donc de poursuites le Centre sicilien de documentation Impastato, l’association qui s’est battue pendant 22 ans afin que la vérité éclate, si elle s’obstine à polémiquer sur ce passage inexacte de l’écrivain prodige, qui est devenu l’icône de la lutte contre la mafia au nom de l’Etat italien.
Un Etat italien qui a pourtant démontré, à maintes reprises, qu’il savait se mélanger dangereusement avec Cosa Nostra…
A la lecture de l’article signé par Paolo Persichetti sur Liberazione, qui relate de la rectification demandée par le Centre sicilien de documentation, Saviano pique une noire colère. Il est vrai que dans son papier Persichetti rappelle aussi comme dans un autre livre, «la Bellezza e l’inferno», Saviano s’était fait un devoir de citer une conversation téléphonique qu’il aurait eu en 2004 avec la mère de Peppino Impastato… une conversation qui n’aurait jamais existé, si non dans la fantaisie du romancier, tout au moins selon les proches de madame Impastato (décédée entre temps) cités par Persichetti. Face à de telles accusations, «Nier l’existence de cette conversation ne constitue pas une critique, mais une attaque qui tend à jeter un trouble sur mon propre engagement social et civil», Saviano porte plainte.
L’ex-militant des Brigades Rouges, en prison la nuit et journaliste le jour, ainsi que Dino Greco, le directeur responsable du quotidien Liberazione sont invités à la barre par l’écrivain à succès.
Malheureusement pour l’auteur de Gomorra… les juges ne l’ont pas suivi (lire ici). Le 21 janvier le juge Barbara Càllari, classe purement et simplement la plainte (lire ici). Les journalistes étaient dans leur droit. Saviano qui a déjà été accusé de plagiat et d’inexactitude dans ses récits aux sources invisibles, ne peut plus esquiver les critiques. Liberazione avait le droit de contredire et de critiquer l’icône de l’anti-mafia…. moralisatrice et bien pensante.
«Saviano est désormais une griffe, une sorte de machine médiatique»
Dans son article Persichetti posait en effet aussi des questions «sur le rôle d’administrateur de la mémoire de l’anti-mafia attribué à Saviano par des puissants groupes de presse.» Il soulignait aussi que «le niveau inquiétant d’osmose rejoint pas Saviano avec les enquêteurs» fait en sorte que l’auteur de Gomorra se soit «transformé en divulgateur officiel des parquets anti-mafia et de certains services de police». Enfin, Persichetti concluait  «Saviano est désormais une griffe, une sorte de machine médiatique» qui incarne une conception diamétralement opposée «à celle de l’anti-mafia sociale pratiquée par Peppino Impastato. La vérité sur son assassinat a été longuement cachée grâce au brouillage des pistes opéré par les carabiniers et la magistrature. Une histoire que visiblement le dispositif Saviano ne peut pas raconter».
Peppino impastato devant radio Aut en Sicile (DR)
Le Centre sicilien de documentation Impastato se félicite aussi de la décision de justice et attend encore que l’éditeur de Saviano rectifie les inexactitudes historiques apparaissant dans les ouvrages du héros littéraire de l’anti-mafia italienne. Requête légitime ou bien blasphème?


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Una sconfitta senza precedenti per Roberto Saviano che intacca profondamente la sua credibilità. Consapevole di questo rischio, dopo la richiesta di archiviazione avanzata dalla procura nei confronti della sua querela del 12 gennaio 2011 (leggi qui) contro due miei articoli usciti su Liberazione nell’ottobre (qui) e nel novembre 2010 (qui), Saviano si era presentato in aula il 15 gennaio scorso accompagnato dalla scorta.
Nella sua deposizione spontanea lo scrittore aveva dichiarato: «Intendo qui difendere la memoria della signora Impastato che ebbe con me una conversazione telefonica (negata dall’articolo oggetto del procedimento) quando io non godevo ancora di alcuna notorietà. Negare l’evidenza di questa conversazione nella quale la signora Impastato mi manifestava la sua solidarietà, non costituisce una critica nè del mio lavoro, nè della mia persona (critiche che rappresentano per me un’occasione di crescita personale e professionale) ma costituisce un attacco teso a svilire il mio stesso impegno sociale e civile».
Contrariamente a quanto preteso da Saviano, nell’ordinanza il giudice per le indagini preliminari Barbara Càllari, raccogliendo gli argomenti e la documentazione proposta dall’avvocato Francesco Romeo, mio difensore oltre che del direttore di Liberazione Dino Greco, ha stabilito quanto segue:

1. «La polemica tra Saviano e il Centro Peppino Impastato, relativamente all’attività che avrebbe determinato la riapertura delle indagini sull’omicidio Impastato […] è stata [nel mio articolo dell’ottobre 2010 ndr] documentalmente provata».

2. «I toni utilizzati da Persichetti non superano i limiti della continenza individuati dalla Suprema corte».

3. Sulla vicenda della telefonata che Saviano sostiene di aver intrattenuto con Felicia Impastato, madre di Peppino, «Persichetti si è limitato a riferire una diversa ricostruzione della vicenda fondata su fonti attendibili», ovvero le dichiarazioni rese dalla nuora di Felicia Impastato, anch’essa di nome Felicia, e da Giovanni Impastato, fratello di Peppino, documentate in atti».

4. Le critiche, espresse in «modo anche duro e aspro, per il rapporto tra Saviano e gli Organi Inquirenti, i quali proprio nella vicenda Impastato hanno svolto un ruolo assai discusso, non trasmodano nell’attacco personale ma sono configurabili nel legittimo esercizio del diritto di critica».

5. Il Gip giunge alla stessa conclusione per i giudizi critici espressi da Persichetti nei confronti dell’intervento [del novembre 2010 ndr] svolto da Saviano nella trasmissione “Vieni via con me”.

Arch 1

Arch 2

Un écrivain embedded
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Per approfondire
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Ancora su Saviano
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Occupazione militare dello spazio semantico: Saviano e il suo dispositivo

Il ruolo di Saviano. Considerazioni dopo la partecipazione a “Vieni via con me”
Aldo Grasso: “Vieni via con me un po’ come a messa”
La macchina del fango di Saviano contro i manifestanti del 14 dicembre

Idee di scorta
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Passioni di destra
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Eroi di carta
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La parola come potere: le altre querele
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«Non c’è diffamazione». Per la procura la querela di Saviano contro l’ex brigatista in semilibertà va archiviata

«Una querela senza fondamento». La procura chiede l’archiviazione della denuncia per diffamazione a mezzo stampa presentata contro due miei articoli apparsi su Liberazione nell’autunno del 2010. Saviano si oppone. Il 15 gennaio 2013 udienza davanti al Gip

«Questo Pubblico Ministero ritiene che la notizia di reato sia infondata e che non vi siano i presupposti per l’esercizio dell’azione penale».

Non lascia scampo il giudizio espresso dal pubblico ministero Francesco Mìnisci sulla denuncia-querela depositata il 12 gennaio 2011 dall’avvocato Antonio Nobile di Caserta, per conto di Roberto Saviano, nei miei confronti e contro il mio direttore dell’epoca, Dino Greco, nelle rispettive vesti di giornalista e direttore responsabile del quotidiano Liberazione, per due articoli pubblicati il 14 ottobre 2010, “«Non c’è la verità storica». Il centro Peppino Impastato diffida l’ultimo libro di Saviano” (leggi qui) e il 10 novembre 2010 “«Vieni via con me». Ma dove va Saviano?” (leggi qui).

La vicenda l’avevamo anticipata in un articolo apparso su Liberazione del 16 aprile 2011 (“Saviano e il brigatista”, leggi qui). Tuttavia, come spiegavo in quel testo, all’epoca non eravamo esattamente a conoscenza del contenuto della querela e dunque delle motivazioni complete che avevano spinto Saviano a denunciarci. Con un certa difficoltà, e soltanto dopo molte settimane (il pm dell’epoca, dottor di Salvo, oppose insistentemente il segreto istruttorio), venimmo a sapere unicamente quali fossero gli articoli che avevano infastidito l’autore di Gomorra. Da allora più nulla fino alla metà dell’ottobre scorso, quando ci è giunta la notizia della richiesta di archiviazione, presentata dal sostituto procuratore che nel frattempo ha ereditato il fascicolo, e della opposizione depositata il 24 settembre 2012 dal legale di Saviano. Ma per avere tutti gli atti in mano abbiamo dovuto aspettare ancora altro tempo per la digitalizazzione del fascicolo che ci è pervenuto solo il 7 novembre.

Nelle prossime settimane pubblicheremo tutto perché questa vicenda merita il massimo di pubblicità e trasparenza. Come d’altronde paradigmatica è l’altro episodio, quello della citazione in giudizio (l’apertura di una causa civile dunque), con l’esorbitante richiesta di oltre 4 milioni di euro di risarcimento, che Saviano ha promosso contro Marta Herling, segretario generale dell’Istituto Italiano di Studi storici e nipote di Croce (leggi qui), che aveva osato contestare la ricostruzione fatta da Saviano del salvataggio del filosofo napoletano durante il terremoto di Casamicciola (leggi qui). Causa civile promossa anche contro l’editore e il direttore, Marco Demarco (leggi qui), del Corriere del Mezzogiorno.

La richiesta di archiviazione
Nell’esporre le ragioni del querelante, al pm Mìnisci non è sfuggito uno dei passaggi salienti e rivelatori presenti nella denuncia avanzata da Saviano, lì dove nel tentativo di dimostrare che i testi additati avessero «ampiamente trasceso il diritto di critica e di cronaca», l’estensore della querela afferma che l’obiettivo dei miei articoli non sarebbe stato quello di informare e suggerire elementi di riflessione ma di «aggredire a mezzo stampa» lo scrittore campano, non facendo altro che «vomitare il proprio odio ossessivo e ossessionato nei confronti di un soggetto, del quale non si preoccupa minimamente di commentare, criticare, stigmatizzare le azioni, ma rispetto al quale esprime un ‘verdetto’» (pag. 6 dell’atto di denuncia-querela). Il che è tutto dire per una denuncia dove si lamentano ingiurie e contumelie.
Per il procuratore tuttavia le cose non stanno affatto così: «le critiche rivolte da Persichetti allo scrittore Roberto Saviano – scrive nella richiesta di archiviazione – possono infatti dirsi ampiamente ricompresse entro i limiti di operatività della scriminante» che la Cassazione «esaminando le frequenti interferenze tra l’esercizio dei diritti di cronaca o di critica e il reato di diffamazione a mezzo stampa» ha individuato da diverso tempo.
Ad avviso della Suprema corte – si sottolinea sempre nel testo della procura –  la condotta non è esente da rilievi quando «siano rispettati i limiti di verità del fatto narrato, di pertinenza, costituita dall’oggettivo interesse che detti fatti rivestono per l’opinione pubblica, e di continenza, ossia della correttezza con cui gli stessi vengono riferiti, essendo al contrario estranei all’interesse sociale che giustifica la scriminante in parola ogni inutile eccesso e ogni aggressione alla sfera morale della persona».
Formulazione che – spiega sempre il magistrato – individua il giusto equilibrio tra la tutela costituzionale della libertà di manifestazione del pensiero umano (art. 21 Cost.) e il rispetto degli altri dettati costituzionali posti a garanzia della dignità della persona.

Delineate le linee guida della dottrina in materia di diffamazione ed esercizio della libertà di pensiero, il pm entra nel merito della controversia e spiega perché ritiene di non poter accogliere la querela:

– «In primo luogo, ricorre senza dubbio l’obiettivo interesse pubblico delle questioni sollevate dal giornalista, ove si tenga presente la notorietà di Saviano e la vasta risonanza che già da diversi anni la sua attività letteraria e televisiva incontra nel dibattito italiano. Entrambi gli interventi del giornalista riguardano la dimensione pubblica del querelante, il suo interesse per il fenomeno della criminalità organizzata, le sue analisi e le opinioni affidate a libri e programmi televisivi ad ampia diffusione, destinati, per la natura delle tematiche affrontate, a provocare discussioni e a sollevare inevitabili polemiche».

­– «In secondo luogo, non sembra che le espressioni utilizzate da Persichetti nella formulazione dei suoi giudizi possano considerarsi gravemente lesive della reputazione del querelante. Malgrado il tono dei due articoli (e, in modo particolare, del secondo) sia a tratti aspro, pungente e caustico, non sembrano esserci gli estremi per poter affermare che si sia trasmodato nell’attacco personale e nella pura contumelia. Le valutazioni dell’autore, infatti, attengono e fanno continuo riferimento a circostanze precise e ben definite (i contenuti del libro “La parola contro la camorra”, la querelle che ne è seguita con il Centro Peppino Impastato e le posizioni assunte da Saviano sui temi dell’antimafia, nel primo caso; le sue qualità comunicative e l’impostazione – secondo il giornalista – autocelebrativa del programma televisivo “Vieni via con me”, nel secondo caso) e vengono presentate al lettore come il frutto di interpretazioni soggettive e di opinioni personali, certamente opinabili ma senza alcun dubbio ammissibili e legittime».

«Del resto, non va dimenticato – conclude il dottor Mìnisci – che “in materia di diffamazione a mezzo stampa, il diritto di critica va riconosciuto nei confronti di persone la cui voce e immagine abbia vasta risonanza presso la collettività grazie ai mezzi di comunicazione, anche quando si manifesti in forma penetrante e a volte impietosa” (Cass. pen. Sez. V, n. 11664/1995)».

Saviano non ci sta
Il pupillo della “Roberto Santachiara literary agency” ha accolto male la decisione della procura e tramite il suo legale ha presentato opposizione censurando duramente le conclusioni della procura, accusata di non aver svolto indagini accurate, chiedendo al Gip di «emettere una ordinanza nella quale imporre al rappresentante dell’Ufficio del Pubblico Ministero l’esercizio dell’azione penale» ed in via «meramente subordinata» di «ordinare al magistrato del pubblico ministero lo svolgimento di ulteriori indagini», accogliendo come «ulteriore tema di investigazione l’escussione della persona offesa […] anche allo scopo di ottenere dallo stesso elementi per un, eventuale, ulteriore ampliamento delle indagini».

Vero oggetto del contendere per Saviano non sarebbe la notizia che fu all’origine dell’articolo del 14 ottobre di due anni fa, ovvero la diffida che il Centro Impastato e i familiari di Peppino avevano inviato ad Einaudi, editore di La parola contro la camorra, affinché l’autore ripristinasse un minimo di correttezza storica nella narrazione della battaglia per la verità sull’assassinio di Impastato, ma un episodio “accessorio” nell’economia dell’articolo che tuttavia per Roberto Saviano ha assunto un significato capitale: la presunta telefonata che Felicia Impastato, madre di Peppino, gli avrebbe fatto nell’estate del 2004. Episodio che Saviano racconta con dovizia di particolari in un altro libro, La bellezza e l’inferno, ma che viene smentito da testimoni fondamentali.

Secondo Saviano la frase colpevole è la seguente:

«In un’altra occasione aveva anche raccontato di una telefonata ricevuta dalla madre di Impastato, «che abbiamo verificato non essere mai avvenuta» ha spiegato Umberto Santino».

L’autore di Gomorra ritiene l’affermazione di Santino, presidente del Centro Impastato, «una falsità». Parla di lui come di un personaggio sconosciuto ma che tuttavia non ha avuto il coraggio di querelare, rivolgendo i suoi strali unicamente contro il direttore di Liberazione e me stesso (ritenendomi forse l’anello debole, la figura più vulnerabile e delegittimata della catena) per non aver verificato – a suo dire – il fondamento della notizia (un vero paradosso che Saviano rivolga a me un rimprovero del genere, visto il suo irrisolto rapporto con le fonti) e non averlo interpellato prima di redigere il testo, quando è evidente il riferimento – seppur implicito per ragioni di spazio e pertinenza dell’articolo – ad un suo precedente scritto che nonostante la sintesi estrema riassume correttamente la sua posizione.
Sul merito dell’affermazione di Santino, che è tornato sulla vicenda in un libro, Don Vito a Gomorra. Mafia e antimafia tra papelli, pizzini e bestseller, Editori Riuniti Univ. Press 2011, ne discuteremo, per ora, davanti al Gip.
In questo siamo rispettosi della scelta fatta a suo tempo da Saviano stesso che, se solo avesse voluto, avrebbe potuto scrivere all’epoca a Liberazione per ribadire la sua versione della vicenda. Sarebbe stata un’occasione per appurare la realtà dei fatti, facendo intervenire pubblicamente anche gli altri protagonisti, ma evidentemente è proprio la natura pubblica del confronto che deve infastidirlo, la possibilità di essere contraddetto. Saviano non discute, sentenzia.

Ricorrendo all’intimidazione della querela Saviano ripropone la vecchia disputa tra principio d’autorità, che evidentemente pretende di incarnare e chiede che venga puntellato dalla magistratura, e metodo della verifica delle fonti, che per definizione non guarda in faccia a nessuno.

L’anticipazione della condanna
Qualunque sia l’esito finale di questa storia un’anticipazione della condanna è già avvenuta, grazie ai meccanismi inquisitori del carcere che alla sola notizia della querela, senza che ancora ne fossero noti i contenuti o che i giudici naturali, previsti dalla legge, si fossero pronunciati sul suo fondamento, si è intromesso. Ho già raccontato altrove l’episodio:

All’epoca il contenzioso riguardava la richiesta di copia degli articoli indicati nella denuncia-querela avanzata contro di me da Roberto Saviano.
Articoli ritenuti – a detta della nuova responsabile di reparto – fondamentali per una compiuta valutazione dell’osservazione trattamentale. E perché non valutare anche le lezioni che tenevo all’università di Paris 8?
Lasciamo correre il manifesto profilo di incostituzionalità di una pretesa del genere. Un fatto di una abnormità gigantesca passato sotto silenzio.
Qualcosa di analogo mi era già accaduto al Mammagialla di Viterbo alcuni anni prima, quando il  magistrato di sorveglianza del posto si oppose ai permessi di uscita per un mio libro, Esilio e castigo, (vedi qui e qui).
Tuttavia nel febbraio 2011 l’oggetto del contendere non poteva nemmeno essere una discussione del genere. In quel momento, infatti, non ero nemmeno a conoscenza del contenuto della querela e quindi degli articoli denunciati (in procura nonostante le ripetute richieste hanno sempre opposto il segreto istruttorio), poiché mi era stato notificato un semplice verbale di elezione di domicilio – di cui avevo fornito copia alla Direzione – nel quale si indicava unicamente il numero di protocollo del procedimento senza altre informazioni.
Per giunta la richiesta della responsabile di reparto (se è vero che gli articoli dovevano essere analizzati per redigere l’osservazione scientifica della personalità) aveva una tale portata formale che non era possibile indicare dei testi prima di averne ricevuto comunicazione ufficiale da parte della procura.
A ben vedere, dunque, è alla procura che la Direttrice avrebbe dovuto rivolgere la sua richiesta, non certo a me.
Di fronte ad una tale oggettiva impossibilità, trattandosi in ogni caso di articoli diffusi nello spazio pubblico, consigliai la Direttrice di recarsi sul sito web di Liberazione, dove allora lavoravo, e cliccare il mio nome per avere completa visione di tutti i miei testi.

Il suggerimento venne recepito come un rifiuto di «rapportarsi correttamente con l’Amministrazione».
Ecco come l’episodio venne raccontato nella Relazione di sintesi sulla osservazione della personalità:

«Si è accennato alla diatriba con lo scrittore Roberto Saviano.
All’inizio del 2011, come riportato sulla stampa e in internet (che ospita vari articoli al riguardo), si è verificata una schermaglia tra il Persichetti ed il suo editore da una parte, ed il Saviano dall’altra, nascente da affermazioni di quest’ultimo sul caso dell’omicidio di Giuseppe Impastato, affermazioni ritenute dalla controparte false o, quanto meno, superficiali.
La vicenda è sfociata nella presentazione di una querela per diffamazione da parte del Saviano nei confronti del Persichetti e del suo editore. La Direzione dell’Istituto ne è stata informata formalmente dalla Polizia di Stato.
Il 02.03.2011 il Persichetti, durante un colloquio col Direttore di Reparto riguardante proprio tale vicenda, è stato invitato a produrre gli articoli relativi alla querelle, al fine di avere un quadro della situazione; ha percepito come atteggiamento “censorio” la richiesta formulatagli dal dirigente e per tutta risposta gli ha detto chiaramente che gli scritti sono liberamente accessibili su internet e che non vedeva la necessità di doverli produrre lui.
Si è pertanto ritenuto di dover informare dell’accaduto e dell’atteggiamento tenuto dal semilibero il Sig. Magistrato di Sorveglianza».

Per dare luogo a questa considerazione finale:

«La forma mentis del Persichetti lo conduce ad avere talora, un atteggiamento “paritario” (anche se tale aggettivo rischia di acquisire una valenza negativa) nei confronti di un’Amministrazione verso la quale, comunque, egli deve rispondere del proprio comportamento e non trattare da pari: il tutto, ovviamente, nel rispetto del diritti della persona. Talora però nel soggetto pare vi sia una difficoltà a rendersi conto che, a differenza di quanto accade in un rapporto tra persone fisiche, rapportarsi con l’Amministrazione richiede una diversa “dialettica”, fatta – anche obtorto collo – di una puntuale esecuzione delle direttive o anche, delle sole indicazioni fornite dalla stessa e dai suoi operatori».

Udienza fissata martedì 15 gennaio 2013 davanti al Gip Barbara Callari, aula 8 edificio A del tribunale di Roma

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Saviano e il brigatista

Denuncia penale per diffamazione. Roberto Saviano vuole mettere il bavaglio a “Liberazione”

Paolo Persichetti
Liberazione 17 aprile 2011

«Quanto più uno è ignorante, tanto più è audace e pronto a scrivere»
Baruch Spinoza


Roberto Saviano ha querelato Liberazione. Una denuncia penale per diffamazione a mezzo stampa è stata depositata nei miei confronti, in qualità di autore degli articoli messi sotto accusa, e del direttore Dino Greco. Sembra che Saviano non abbia gradito il modo in cui ho raccontato, lo scorso 14 ottobre, la vicenda della diffida inoltrata dal centro Peppino Impastato all’editore del suo penultimo libro, La parola contro la camorra. La parola appunto, quella che Saviano dice fin dal titolo di utilizzare come strumento per combattere il crimine organizzato, veicolo di libertà che lui sostiene di difendere contro le molte censure, sempre denunciate ma mai viste; quella parola che distribuisce su tutti i supporti mediatici, a destra e manca degli schieramenti politici, resta legittima solo se da lui pronunciata. La sua parola, intesa come unica parola possibile, che perciostesso esclude le altre, soprattutto se sono critiche nei suoi confronti, se ne raccontano limiti e inesattezze, se ne mettono in mostra la faccia nascosta o molto più semplicemente se dicono: «Noi la pensiamo diversamente da te. Le verità che affermi sembrano prese dal dizionario di monsieur de Lapalisse, per non dire le volte che travalicano la realtà dissolvendosi in fantasie». Come dimostra la sistematica omissione delle fonti che rende impossibile la verifica di quel che scrive. Marta Herling, nipote di Benedetto Croce, l’ha recentemente colto in fallo per aver narrato un aneddoto della vita del filosofo napoletano ripreso da una fonte che – si è poi scoperto – riportava una testimonianza anonima. O ancora, con la denuncia di plagio, solo l’ultima in ordine di tempo, venuta dal settimanale albanese Investigim. Quella parola “altra” che per Saviano non può essere libera ma va confiscata per mezzo dell’intimidazione penale, della richiesta di carcere e dell’accusa di corrività con quelli che lui ha eletto suoi acerrimi nemici mortali, i Casalesi. I suoi critici sono immediatamente considerati amici dei suoi nemici. I familiari e il centro intitolato a Peppino Impastato, militante di Democrazia proletaria, animatore a Cinisi di una emittente libera, “Radio aut”, assassinato nel maggio 1978 dai sicari di Tano Badalamenti, boss ferocemente anticomunista saldamente legato al potere democristiano, avevano segnalato alcune inesattezze presenti nel suo testo e chiedevano di apportare le dovute correzioni. Messo in discussione come amministratore della storia di un’antimafia che non conosce, anche per evidenti ragioni anagrafiche, Saviano non solo ha opposto uno sprezzante silenzio, un’indifferenza che segnala come il rifiuto di adularlo sia per lui una insopportabile e delittuosa ferita narcisistica, ma non ha impedito ad Einaudi di comportarsi ancora peggio. La casa torinese acquistata da Berlusconi ha minacciato i familiari di ritorsioni legali se non avessero smesso di agitarsi pubblicamente. L’intera vicenda potete trovarla con dovizia di particolari sul sito del centro (www.centroimpastato.it). La querela contro Liberazione appare dunque un diversivo, l’espediente che capovolge l’ordine del problema e per giunta suona come una promessa di punizione contro chi ha osato dare voce alle critiche. Del secondo articolo, un corsivo – apparso il 10 novembre del 2011 – sulla prestazione televisiva offerta nella prima puntata di Vieni via con me, non so dirvi molto di più se non che sono assolutamente consapevole d’aver commesso l’imperdonabile crimine di lesa maestà. Ma dovrebbe esser noto che a Liberazione non sono graditi i monarchi, tanto più le monarchie intellettuali. Della questione Saviano ci siamo occupati a partire da quello che Alessandro Dal Lago ha definito «il dispositivo». Una funzione intellettuale che appartiene alla particolare categoria degli imprenditori morali, al prototipo dei creatori di norme, come codificato dal sociologo Howard S. Becker che in Outsiders scrive: «Opera con un’etica assoluta: ciò che vede è veramente e totalmente malvagio senza nessuna riserva e qualsiasi mezzo per eliminarlo è giustificato. Il crociato è fervente e virtuoso, e spesso si considera più giusto e virtuoso degli altri». Il dispositivo Saviano con le sue parole, i suoi libri, le sue prese di posizione, la sua semplice presenza, legittimate dalla postura cristica e l’interpretazione vittimistica del proprio ruolo, garantisce sulla verità morale, sempre più distante da quella storica. Una macchina da guerra mediatica messa a totale disposizione degli imprenditori delle emergenze, dei guerrieri delle battaglie giudiziarie contro il crimine. Il risultato è una trasfigurazione della lotta contro le organizzazioni criminali che rende mistica la legalità, edifica una forma di Stato etico che fa della soluzione giudiziario-militare predicata una medicina peggiore del male. Del personaggio Saviano meglio tacere. Gli preferiamo persone come Vittorio Arrigoni che non si ritenevano depositari di nulla e mettevano in gioco le proprie idee senza imboscarsi dietro potenti gruppi editoriali-finanziari.

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La Herling: «Su Croce, Saviano inventa storie»

La lettera: la nipote del filosofo critica un capitolo di «Vieni via con me» sulla ricostruzione del terremoto del 1883

di Marta Herling
Corriere del Mezzogiorno 8 marzo 2011

Benedetto Croce

Benedetto Croce

Caro direttore,
in uno dei suoi monologhi televisivi ora raccolti nel volume Vieni via con me (Feltrinelli), Roberto Saviano afferma (Il terremoto a L’Aquila, p. 7): «Nel luglio del 1883 il filosofo Benedetto Croce si trovava in vacanza con la famiglia a Casamicciola, a Ischia. Era un ragazzo di diciassette anni. Era a tavola per la cena con la mamma, la sorella e il padre e si accingeva a prendere posto. A un tratto, come alleggerito, vide suo padre ondeggiare e subito sprofondare sul pavimento, mentre sua sorella schizzava in alto verso il tetto. Terrorizzato, cercò con lo sguardo la madre e la raggiunse sul balcone, da cui insieme precipitarono. Svenne e rimase sepolto fino al collo nelle macerie. Per molte ore il padre gli parlò, prima di spegnersi. Gli disse: “Offri centomila lire a chi ti salva”. Benedetto sarà l’unico supersite della sua famiglia massacrata dal terremoto».
Da dove l’autore di Gomorra ha tratto la ricostruzione di quella tragedia? Dalla sua mente di profeta del passato e del futuro, di scrittore la cui celebrità meritata con la sua opera prima, è stata trascinata dall’onda mediatica e del mercato editoriale, al quale è concesso di non verificare la corrispondenza fra le parole e fatti, o come insegnano gli storici, fra il racconto, la narrazione degli eventi, e le fonti, i documenti che ne sono diretta testimonianza. Uno scrittore che vuole riscrivere quello che altri hanno scritto non con le sole parole ma con l’esperienza vissuta: dal terremoto di Casamicciola, ad Auschwitz, al gulag, alla Kolyma. Dove Saviano ha orecchiato la storia che racconta nell’incipit del suo monologo? Certo non dalla lettura del testo del suo protagonista principale poiché sopravvissuto, Benedetto Croce, testo che si è tramandato intatto senza una parola in più di commento o di spiegazione, nella nostra memoria famigliare e nelle biografie del filosofo, che lo riportano a illustrare quella pagina tragica della vita sua e dei suoi cari. Ora lo citiamo integralmente per il rispetto e la considerazione che abbiamo dei milioni di ascoltatori del Saviano in versione televisiva e dei lettori, della sua versione a stampa. E per la dignità del ricordo di chi quella tragedia ha vissuto e potuto testimoniare.
Nelle Memorie della mia vita (10 aprile 1902), Benedetto Croce scrive: «Nel luglio 1883 mi trovavo da pochi giorni, con mio padre, mia madre e mia sorella Maria, a Casamicciola, in una pensione chiamata Villa Verde nell’alto della città, quando la sera del 29 accadde il terribile tremoto. Ricordo che si era finito di pranzare, e stavamo raccolti tutti in una stanza che dava sulla terrazza: mio padre scriveva una lettera, io leggevo di fronte a lui, mia madre e mia sorella discorrevano in un angolo l’una accanto all’altra, quando un rombo si udì cupo e prolungato, e nell’attimo stesso l’edifizio si sgretolò su di noi. Vidi in un baleno mio padre levarsi in piedi e mia sorella gettarsi nelle braccia di mia madre; io istintivamente sbalzai sulla terrazza, che mi si aprì sotto i piedi, e perdetti ogni coscienza. Rinvenni a notte alta, e mi trovai sepolto fino al collo, e sul mio capo scintillavano le stelle, e vedevo intorno il terriccio giallo, e non riuscivo a raccapezzarmi su ciò che era accaduto, e mi pareva di sognare. Compresi dopo un poco, e restai calmo, come accade nelle grandi disgrazie. Chiamai al soccorso per me e per mio padre, di cui ascoltavo la voce poco lontano; malgrado ogni sforzo, non riuscii da me solo a districarmi. Verso la mattina, fui cavato fuori da due soldati e steso su una barella all’aperto. Mio cugino fu tra i primi a recarsi da Napoli a Casamicciola, appena giunta notizia vaga del disastro. Ed egli mi fece trasportare a Napoli in casa sua. Mio padre, mia madre e mia sorella, furono rinvenuti solo nei giorni seguenti, morti sotto le macerie: mia sorella e mia madre abbracciate. Io m’ero rotto il braccio destro nel gomito, e fratturato in più punti il femore destro; ma risentivo poco o nessuna sofferenza, anzi come una certa consolazione di avere, in quel disastro, anche io ricevuto qualche danno: provavo come un rimorso di essermi salvato solo tra i miei, e l’idea di restare storpio o altrimenti offeso mi riusciva indifferente» .
Non è necessario, né opportuno, sottoporre i due testi a un confronto per evidenziarne le discrepanze, che balzano agli occhi di chiunque li legga l’uno dopo l’altro. Fra tutti i particolari che riporta Saviano, e che non corrispondono alla testimonianza di Croce, uno colpisce: non solo perché inventato dallo scrittore (licenza inaccettabile quando si parla di fatti realmente accaduti), ma improponibile in sé. «Per molte ore il padre gli parlò, prima di spegnersi. Gli disse: “ Offri centomila lire a chi ti salva”». Quel parlare nell’agonia, separati, soffocati e sepolti dalle macerie…; quella cifra inimmaginabile per l’anno 1883, perché non bisogna essere economisti per sapere che il valore della lira a quell’epoca impedisce di supporre una simile offerta dalla mente e soprattutto dalle tasche degli uomini di allora. Forse Saviano ha orecchiato la testimonianza di un turista tedesco in vacanza a Casamicciola nel 1883, il quale in un libretto di recente pubblicato dichiara di aver ascoltato la voce di chi identifica con Benedetto Croce, dalle macerie, offrire una certa somma per essere liberato? Ma come può essere credibile nella foga del suo monologo? Perché nel messaggio che Saviano ci vuole comunicare e imporre, questo fa intendere: «mazzette» allora per i terremoti, «mazzette» oggi, la storia si ripete e soprattutto si perpetuano i grandi mali del nostro Mezzogiorno, mali atavici dai quali non può essere immune nessuno di noi, che abitiamo queste terre e abbiamo vissuto i loro terremoti — ultimi quelli dell’Irpinia del 1980 e dell’Abruzzo del 2009 — proprio perché non ne sarebbe stato immune, anche se inconsapevolmente per la necessità imposta dalla tragedia, uno dei loro più illustri figli. Caro Saviano, mi dispiace, c’è anche chi non offre e non riceve «le mance e le mazzette»: questa è mistificazione della storia e della memoria.

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Saviano in difficolta dopo la polemica su Benedetto Croce
Saviano e il brigatista

Ma dove vuole portarci Saviano

Aldo Grasso: «Vieni via con me»: un po’ come a messa

Non è un format, è un calco. Di una cerimonia religiosa, di una messa, di una funzione liturgica

Aldo Grasso
Il corriere della sera 24 novembre 2010

Il programma di Fabio Fazio e Roberto Saviano ha generato molte discussioni, buon segno. C’è chi ha parlato di fine del modello tv berlusconiano (grazie a Endemol, che è di Berlusconi); c’è chi ha parlato di evento, alla Celentano; c’è chi ha parlato di un format capace di «usare la politica». Difficile districarsi, anche perché un programma o è evento o è format (essendo finora impossibile standardizzare il fuori norma). Più interessanti, a mio avviso, gli spunti che sono presi a circolare su Internet.

«Vieni via con me» non è un format, è un calco. Di una cerimonia religiosa, di una messa, di una funzione liturgica. La proposta degli elenchi, di ogni tipo, su ogni argomento, assomiglia molto alle litanie: più che alla vertigine della lista, lo spettatore cede volentieri al fascino della supplica accorata, alla devozione popolare, alla lamentazione come unica fonte di speranza e di conforto, al mantra. Volete una prova? A ogni voce degli elenchi provate ad aggiungere un ora pro nobis. L’officiante è facile individuarlo: ne ha tutti i modi, i comportamenti, spesso le affettazioni; è Fabio Fazio. Che ha una capacità straordinaria, tipica di alcuni celebranti: quella di trasferire sui suoi numerosi fedeli quell’aura di senso di colpa che gli trasfigura il volto. La doglianza gli dà potere, mostrarsi vulnerabile (i ricchi contratti non gli impediscono di piangere sempre miseria) è la sua garanzia di invincibilità, tra un Alleluia e una Via Crucis.

E poi c’è lui, la vittima sacrificale, il Cristo in croce. Se Roberto Saviano si mettesse una parrucca assomiglierebbe in maniera impressionante al Cristo di Pasolini. È una reincarnazione cinematografica. I suoi interventi (le sue parabole) sono incontrovertibili perché, segretamente, iniziano con una premessa: «In verità, in verità vi dico». Per non parlare di tutti i chierichetti che hanno preso parte al rito. Ok, andate in pace, la messa non è finita.

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Ma dove vuole portarci Saviano?

A “Vieni via con me” tra un elogio delle scorte di polizia, citazioni di Prezzolini e Longanesi che tanto sarebbero piaciute a Montanelli, l’autore di Gomorra ha messo in scena la sua scelta di campo

Paolo Persichetti
Liberazione 10 novembre 2010


Imbarazzante. Non troviamo altro modo per definire la prestazione fornita da Roberto Saviano lunedì sera a Vieni via con me, il programma ideato con Fabio Fazio su Rai3. Se nei suoi libri aveva già dimostrato di non essere un nuovo Umberto Eco, da lunedì sera sappiamo che non sarà nemmeno il nuovo Marco Paolini. A vederlo abbiamo provato nostalgia per le prediche di un qualunque Celentano, per le intemperanze di un qualsiasi Sgarbi. Persino Gianfranco Funari con il suo trash televisivo ci è mancato. Al cospetto il senso di inadeguatezza dimostrato, i luoghi comuni sciorinati, l’uso sistematico di una memoria selettiva e arrangiata, la pochezza culturale messa in campo suscitavano disagio. Un senso di pena e quasi un moto di rimprovero per chi lo ha trascinato fin lì. Un monologo melenso di trenta minuti, privo del senso del ritmo, di battute folgoranti, della potenza delle pause, ma accompagnato solo da uno smisurato e pretensioso egocentrismo, sono stati davvero troppi. Forse un posto giusto per Saviano in televisione ci sarebbe pure, magari nel confessionale del Grande fratello o sotto il fresco di una bella palma nell’Isola dei famosi. Perché il livello è quello lì: un derivato speculare dell’era berlusconiana.
La lunga serata televisiva era cominciata al mattino sulle pagine di Repubblica, dove Saviano annunciava che avrebbe raccontato il funzionamento della “macchina del fango”. Ma il calco televisivo dell’articolo scritto da Giuseppe D’Avanzo a metà ottobre non è riuscito un granché. L’autore di Gomorra piangeva censura. Singolare lamentela per un personaggio che vende centinaia di migliaia di copie con la Mondadori, l’ammiraglia editoriale della famiglia Berlusconi, ha pubblicato l’ultimo libro per la prestigiosa Einaudi diventata una sottomarca sempre della Mondatori, scrive sul secondo quotidiano italiano emanazione di uno dei più potenti e aggressivi gruppi editoriali-finanziari (De Benedetti-Repubblica-Espresso), va in televisione a recitare monologhi nemmeno fosse il presidente della Repubblica, percepisce in cambio un compenso di alcune centinaia di migliaia di euro, cioè l’equivalente di oltre venti anni di salario di un impiegato o di un operaio e di almeno due esistenze di lavoro di un qualsiasi precario.
Il vittimismo è proseguito per l’intera serata rivelando la grave mitomania del personaggio che ha utilizzato alcuni spezzoni televisivi sul giudice Falcone per parlare, in realtà, di sé. Il transfert era evidente. Saviano ha messo in scena la propria voglia di martirio, manifestazione preoccupante di quella sindrome che gli esperti chiamano di san Sebastiano. Non ha rinunciato poi ad inviare dei segnali politici molto chiari. Per tutta la serata non ha mai citato la parola destra, ovviamente tirando bordate, senza mai nominarlo, contro Berlusconi. Ha invece più volte richiamato le responsabilità della sinistra colpevole di aver lasciato solo Falcone, ucciso poi dalla mafia. In realtà a farlo furono soprattutto gli antesignani del giustizialismo odierno, quegli esponenti della Rete che sospinti dall’anticraxismo criticarono la sua scelta di collaborare col guardasigilli Martelli. Insomma lunedì sera Saviano ha tirato la volata alla destra di san Giuliano, quella di Fini. I suoi fans di sinistra è ora che se ne facciano una ragione.

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Saviano, fatti una vacanza….

Aldo Grasso
Corriere della sera 10 novembre 2010

Mi piacerebbe che Roberto Saviano accogliesse queste considerazioni come costruttive. Quando, mattine fa, ho letto la sua presentazione del programma «Vieni via con me» un brivido mi ha percorso la schiena. Per due motivi: il primo è che una fondamentale legge dello spettacolo impone di promettere poco e dare molto (a leggere quell’articolo sembrava invece che stessimo per assistere alla «Divina commedia» tv); il secondo è che bisogna con tutte le forze rifuggire l’ingenuità e la retorica.

Non si può scrivere una frase del tipo, «Nel racconto televisivo gli articoli sono le luci dello studio, gli aggettivi sono i filmati, i verbi sono i movimenti di scena, le frasi sono le inquadrature, la punteggiatura sono gli ospiti. In un tempo limitato deve entrare tutto: la volontà di raccontare uno spaccato significativo di esistenza e l’onestà di raccontarla come un punto di vista, non come verità assoluta». Quello che il programma ha dimostrato è che se sei un professionista come Roberto Benigni puoi permetterti di affrontare temi impegnativi anche in modo scherzoso, irridente, ma sempre efficace. E fare tuo il programma, imprimergli il sigillo beffardo del paradosso. Se sei Saviano ti devi accontentare di un compitino, con il rischio di imbozzolarsi nel personaggio e nell’autocompiacimento.

Intendiamoci, «Vieni via con me» (Raitre, lunedì, ore 21,05) è un programma ben sopra la media delle pochezze che la Rai propone, e Saviano ha tutte le ragioni del mondo a portare avanti la sua battaglia. Ma proprio la posta in gioco della sua missione gli imporrebbe di crescere. Il duetto finale con Fabio Fazio era tutto incentrato su un dubbio: restare o andare via dall’Italia? Nessuno ha la risposta, ma credo che girare il mondo, guardarsi attorno, guardare un’altra tv, rapportarsi con un universo meno provinciale del nostro gli farebbe un gran bene. E comunque questi sono consigli non richiesti, cioè superflui.

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