«Cesare Battisti a été exhibé comme un trophée de chasse»

L’ex-membre des Brigades rouges Paolo Persichetti critique la mise en scène, à Rome, de la traque des anciens militants d’extrême gauche

Propos recueillis par Jérôme Gautheret
Le monde Publié hier à 12h20, mis à jour hier à 12h20

Pilori

Aujourd’hui âgé de 56 ans, Paolo Persichetti a milité dans les rangs des Brigades rouges-Union des communistes combattants (BR-UCC), dans les années 1980. Après un premier séjour en prison en Italie et un acquittement, il s’installe en France en 1991. Condamné en appel à vingt-deux ans de prison pour «participation à une bande armée» et «complicité morale dans un homicide», il est extradé en 2002 vers l’Italie, où il terminera sa peine en avril 2014.
Il s’insurge contre le traitement dont a fait l’objet Cesare Battisti depuis son arrestation en Bolivie, et l’utilisation politique par le gouvernement italien de la traque des anciens militants d’extrême gauche installés en France depuis le début des années 1980.

Lundi 14 janvier, Cesare Battisti a atterri à l’aéroport de Ciampino, accueilli par deux ministres et une foule de journalistes. Que vous a inspiré cette scène?
Paolo Persichetti: D’abord, les conditions générales de sa remise aux autorités italiennes restent obscures. La Bolivie n’a respecté aucune procédure, ni d’extradition ni d’expulsion. Ils ont évité de le faire repasser par le Brésil, comme cela aurait été logique compte tenu de la procédure, dans le but de l’empêcher de bénéficier, mécaniquement, d’une réduction de sa peine à trente ans de prison en vertu d’un accord conclu entre Rome et Brasilia.
Puis, il y a les images de l’aéroport de Ciampino, qui étaient répugnantes. Battisti a été exhibé comme un trophée de chasse. Quelque chose de moyenâgeux rappelant l’époque des supplices publics. Deux ministres, dont un qui paradait en costume de policier, se sont invités pour assister à la scène. Sans parler de la vidéo ignoble qu’a mis en ligne le ministre de la justice, Alfonso Bonafede, le lendemain.

Cette capture vous a nécessairement rappelé des choses…
Dans les trois cas où l’Italie est arrivée à ramener dans ses propres geôles des exilés, mon propre cas en 2002, celui de Rita Algranati en 2004 et maintenant celui de Battisti, les remises se sont toujours déroulées en contournant les lois internationales.
Le soir du 24 août 2002, j’ai été arrêté dans le hall d’un immeuble à Paris, alors que j’allais dîner chez des amis. J’ai été emmené au siège de la DNAT [Division nationale antiterroriste], où je suis resté menotté comme un cheval à un anneau accroché au mur, puis, vers minuit, j’ai été mis dans une voiture en direction de l’Italie. Au but d’une folle course dans cette nuit noire, j’ai été échangé sous le tunnel du Mont-Blanc.
Le lendemain soir, j’étais en prison à Rome, mais la surprise est arrivée quand on m’a accusé d’avoir pris part au meurtre de Marco Biagi, un conseiller du ministre du travail d’alors. Accusation sans fondement, car au moment des faits, je tenais un cours dans la salle B224 de l’université de Saint-Denis, face à une vingtaine d’étudiants.
Il s’agissait d’une violation de la convention européenne sur les extraditions: la France, qui était parfaitement au courant des intentions de la magistrature italienne, aurait dû demander une nouvelle demande d’extradition et l’Italie ne pouvait pas m’inculper sans l’autorisation française. Ils savaient très bien que devant les juges, les accusations italiennes se seraient écroulées.

Votre retour en Italie avait-il donné lieu à une mise en scène comparable ?
J’ai eu droit, moi aussi, à une surmédiatisation avec la différence que les médias n’ont été avertis que quand j’étais déjà à Turin. La presse n’a été convoquée que pour filmer mon passage dans la cour de la questura. Les jours suivants, les journaux racontaient que Berlusconi et son gouvernement, réunis dans sa villa de Sardaigne, avaient sorti le champagne à l’annonce de mon arrestation.
IconaLa rentrée de Battisti a été annoncée à l’avance, ce qui a permis une mise en scène théâtrale très soignée: défilé des équipes spéciales des différentes polices, directs TV, radios et réseaux sociaux… Ça a été l’événement médiatique du moment. Il faudrait tout de même rappeler que fin 2017, lorsque l’un des auteurs de l’attentat de Brescia [8 morts et 102 blessés, en 1974], Maurizio Tramonte, un militant d’extrême droite proche des services secrets, a été ramené au Portugal, l’opération s’est déroulée dans l’anonymat le plus absolu. Pendant des années, on a raconté au pays que les attentats à la bombe étaient l’œuvre des Brigades rouges. On a réécrit l’histoire.

Que sait-on des conditions de détention de Cesare Battisti ?
Une fois débarqué à Rome, il a été renvoyé à la prison d’Oristano, en Sardaigne. Il était tellement chamboulé qu’une fois arrivé sur place il a demandé dans quelle partie du monde il se trouvait… Cette prison n’a pas été choisie au hasard: elle est une des plus dures du pays. Elle se trouve de plus dans une île, alors que sa famille vit sur le continent. Une façon d’amplifier l’isolement, de rendre difficiles les parloirs et les visites des organismes de contrôle.
Battisti a été placé à l’isolement diurne pour six mois dans un lieu séparé de la prison. On lui a préparé une sorte de «41 bis» sur mesure [un régime d’isolement total, prévu pour les mafieux les plus dangereux, que la Cour européenne des droits de l’homme a qualifié de «torture»], quelque chose d’absolument illégal. D’ailleurs, c’est le type de traitement qu’attend tout réfugié ramené en Italie: moi aussi, j’ai fait quatre mois et demi d’isolement.
Matteo Salvini [le ministre de l’intérieur italien] lui-même a annoncé qu’il n’y aurait aucun aménagement de peine, et que Cesare Battisti allait pourrir en prison jusqu’à la fin de sa vie. Une façon de mettre sous pression les juges d’exécution des peines. Comme cela m’est arrivé à moi, il devra répondre d’un «délit d’exil». Ils lui reprocheront la soi-disant «doctrine Mitterrand» et la décision de Lula [ex-président brésilien] de ne pas l’extrader. Tout parcours d’intégration en France et au Brésil sera interprété à l’envers, comme une circonstance aggravante…
Les juges deviennent fous face à cette question de la fuite et de l’exil. On m’a reproché d’avoir écrit un livre sur les dessous de mon extradition [Exil et Châtiment,Textuel, 2005], et même d’avoir fait en France un diplôme d’études approfondies sur la «Judiciarisation de la démocratie». Le châtiment qui attend tout exilé, c’est la destruction de tout ce qu’il était arrivé à reconstruire. Ils doivent démontrer que la seule chose possible pour les révoltés des années 1970, c’est un emprisonnement infini, sans possibilité de sortie.

Matteo Salvini, et après lui tout le gouvernement italien, a annoncé qu’ils ne comptaient pas en rester là, et s’apprête à demander l’extradition d’autres personnes recherchées par la justice italienne, dont la plupart sont en France.
En 2004, la justice française avait accepté l’extradition de Battisti contre la promesse que l’Italie modifie sa loi sur la contumace, permettant à Battisti et aux autres dans la même situation d’espérer un nouveau procès. Le Brésil avait, lui, donné son accord pour l’extradition en échange d’une commutation de la perpétuité à trente ans de prison [la peine maximale prévue par le code pénal brésilien]. En Italie, aucun de ces engagements n’a été respecté. Au contraire, ils l’ont enfermé et ils ont jeté les clés de sa cellule.
Je pense que la France doit soigneusement réfléchir à toute requête venant de l’Italie. Il a fallu cinq ans à l’Italie, après la guerre, pour amnistier les crimes des fascistes, six ans à la France pour les crimes de l’OAS durant la guerre d’Algérie. Aujourd’hui, on est à plus de quarante ans de l’affaire Moro. C’est le temps de l’histoire, pas du châtiment.

Dopo la Zambrano, l’esilio raccontato come colpa

L’intervista – È in sala Dopo la guerra di Annarita Zambrano, in cui si racconta la vicenda di un ex brigatista rifugiato in Francia, interpretato da Giuseppe Battiston, costretto a fuggire perché sospettato dell’omicidio Biagi, avvenuto nel 2002. Ne abbiamo parlato con Paolo Persichetti, ex brigatista, giornalista e storico, cui il personaggio di Battiston è parzialmente ispirato

, Quinlan.it, 5 maggio 2018

Prima di parlare di Dopo la guerra di Annarita Zambrano, ti chiederei di raccontarci la tua storia, la tua vicenda all’interno delle Brigate Rosse.
Ho fatto parte di una delle ultime formazioni provenienti dalla storia delle Brigate rosse per un periodo abbastanza breve, poco meno di un anno, dall’estate 1986 al maggio 1987, quando fui arrestato e l’organizzazione smantellata.

Eri in clandestinità?
No, in altri tempi si sarebbe detto che ero un «irregolare».

Negli anni ’80 le Br perdono la loro unità e si suddividono in vari gruppi: tu a quale appartenevi?
Dopo il 1983 erano rimaste in piedi, nonostante l’uso dispiegato delle torture, una parte delle Brigate rosse – Partito comunista combattente, raccolte essenzialmente attorno a ciò che restava della colonna romana che in alcune periferie della capitale poteva ancora contare su un discreto numero di simpatizzanti. Un paio di anni dopo si aprì una discussione tra chi chiedeva di innovare la strategia brigatista, alla luce delle sconfitte e della mutata situazione sociale, e chi non voleva abbandonare l’ortodossia originaria, ormai però priva del contesto che l’aveva generata. Il dibattito portò all’ennesima divisione. Io ritenevo fondate le ragioni dei sostenitori del rinnovamento che avevano assunto la denominazione Br-Unione dei comunisti combattenti e quindi nell’86 ne entro a far parte. In realtà, come i fatti ci dimostrarono velocemente, entrambe le posizioni non avevano futuro. Era troppo tardi per innovare quella esperienza o per pensare di conservarla intatta, bisognava chiuderla prima con intelligenza.

Che azioni hanno compiuto le Br – Unione dei comunisti combattenti?
Si tentò di rilanciare il lavoro di massa, i rapporti con situazioni di lotta. Ci furono un paio di volantinaggi all’interno di grandi manifestazioni nazionali realizzati da un’area limitrofa e simpatizzante di compagni. Inizialmente l’intenzione era anche quella di abbassare il livello dello scontro armato, perché quel tipo di repertorio d’azione non era più condiviso come un tempo. Poi le cose sfuggirono di mano, e durante il ferimento del consigliere economico della Presidenza del Consiglio, Antonio Da Empoli, che materialmente aveva lavorato alle leggi di bilancio che colpivano redditi e condizioni di vita dei lavoratori, morì una compagna, Wilma Monaco. Quell’episodio segnò il destino futuro del gruppo. Un’altra circostanza sicuramente nefasta fu la competizione con l’altra branca dell’organizzazione, che aveva conservato la denominazione originaria. Successivamente ci fu l’attentato mortale al generale dell’aeronautica Licio Giorgieri, responsabile del Costarmaereo, ritenuto un esponente di quello che veniva definito il “complesso militar-industriale”. L’Italia aveva aderito al programma di «scudo stellare» avviato dall’amministrazione Reagan che rilanciava la corsa agli armamenti. Un progetto che aveva mobilitato l’opposizione di milioni di persone, scese in strada nei mesi precedenti.

Aula bunker Rebibbia, 1989 – Montesi

Quando vieni arrestato?
Il 29 maggio 1987. Mi attribuiscono subito un ruolo di organizzatore nonostante fossi lì da pochi mesi e poco dopo arriva anche l’accusa di coinvolgimento nell’azione Giorgieri. Accusa che crolla alla fine del processo in corte d’Assise dove viene ridimensionato anche il mio ruolo associativo nel gruppo. Dei 5 anni di condanna che mi vengono inflitti ne avevo già scontati la metà. Per effetto della derubricazione del reato vengo scarcerato, avendo oltrepassato i termini della detenzione cautelare. Era il 14 dicembre del 1989.

È quello più o meno lo stesso periodo in cui alcuni leader storici delle Br, come Renato Curcio, Mario Moretti e Barbara Balzerani, dichiarano finita la stagione della lotta armata?
Sì, il mio arresto, il processo e la scarcerazione traversano quei tre anni. E il grosso dei prigionieri politici dichiarò conclusa la stagione della lotta armata. Era un passo che sembrava preludere anche alla chiusura della stagione delle leggi di emergenza e a una eventuale amnistia-indulto che sanasse gli eccessi della legislazione speciale. Da alcuni settori del mondo politico arrivavano segnali in tal senso, persino uno come Ugo Pecchioli, l’uomo che aveva guidato l’azione di contrasto del Partito Comunista alla lotta armata, scrisse in uno dei suoi ultimi articoli che era giunto il tempo dell’amnistia. Tra i prigionieri c’era chi carezzava l’idea di cogliere l’esempio dei Tupamaros in Uruguay, che avevano concluso la lotta armata ed erano entrati nell’agone politico. E poi, anni dopo, avrebbero avuto addirittura un loro ex militante, Pepe Mujica, eletto presidente. Ma l’avvento di Mani pulite e la discesa in politica di Berlusconi modificarono drasticamente la situazione. Tutto venne seppellito sotto le ceneri della Prima Repubblica.

Roma, presidio davanti alla Cassazione, marzo 1991 – Montesi

Roma, festa della Fgci alla Mole Adriana, dibattito sull’uscita dall’emergenza, estate 1991 – Montesi

Ma prima, quando esci dal carcere alla fine dell’89, cosa accade?
Un grande casino. Fatta eccezione per i mesi del processo trascorsi a Rebibbia, avevo passato gran parte di quei due anni e mezzo in solitudine, in particolare nel carcere di Foggia. La conseguenza era stata una sorta di leggera agorafobia, invece mi ritrovo nel bel mezzo di un grosso movimento nazionale d’occupazione delle università che prese il nome di Pantera. In carcere avevo ripreso a studiare e soprattutto a dare esami. Negli anni precedenti al carcere l’impegno politico e il cantiere in cui lavoravo mi avevano assorbito completamente. L’esperienza della Pantera diventa anche la prima occasione per sperimentare quel passaggio alla «lotta politica, aperta e di massa» di cui si parlava nei documenti che avevano dichiarato chiuso il ciclo della lotta armata. Era anche un tentativo di allargare le basi sociali della lotta per l’amnistia, far conoscere la realtà delle carceri speciali, la condizione e il numero dei prigionieri politici presenti in Italia. Contro questi ragazzi però si abbatté subito un tentativo di criminalizzazione molto pesante. Si chiese loro di prendere le distanze da un passato che nemmeno conoscevano. Minacce che provocarono al contrario curiosità, voglia di sapere, attenzione verso quel passato rimosso ed esorcizzato. Scatta così la campagna contro i «brigatisti infiltrati nelle università». A parte il fatto che io come altri eravamo studenti iscritti in quelle facoltà, quella campagna ribaltò il più tradizionale dei cliché costruiti contro di noi: non erano più le Brigate rosse a venire infiltrate ma erano gli ex brigatisti che si infiltravano. Questo episodio diventa l’antefatto del processo d’appello che capovolge il verdetto di primo grado: passo infatti dai due anni e mezzo che mi restavano da fare a ventidue anni e mezzo di reclusione, anche se sono l’unico dei condannati a pene pesanti a non essere subito incarcerato. Partecipo a iniziative pubbliche sugli anni ’70 e l’amnistia, iniziamo la campagna per la liberazione di Prospero Gallinari e Salvatore Ricciardi, due detenuti delle Br incarcerati nonostante gravi patologie cardiache, poi scatta la famosa estate di Cossiga, quella del picconatore, in cui il presidente della Repubblica lancia la proposta di un’amnistia per chi aveva fatto la lotta armata, proponendo addirittura un provvedimento di grazia per Renato Curcio. E Cossiga era quello che aveva più diritto di parlare, visto che quando era ministro dell’Interno aveva varato le leggi speciali scrivendo di suo pugno alcuni articoli. Come a dire: «Io li ho combattuti, io ho inserito i surplus di pena, inventato i pentiti e i dissociati, le carceri speciali, e ora sempre io dico che quella stagione è finita». Il dibattito intorno al tema però non prese mai il via, anche perché Cossiga venne preso per matto. Era l’estate del ’91. Capisco che non ci sono margini politici per restare, per dire: «Ok, c’è la condanna, ma se si apre un percorso di soluzione politica, resto in Italia». A settembre il governo Andreotti col sostegno del Pci mette definitivamente la pietra tombale su ogni apertura. Ne discuto con Rossana Rossanda nel suo ufficio, a Il manifesto. Lei mi appoggia, anzi sollecita da «vecchia comunista» la mia partenza. «Mettiti in salvo, poi si vedrà!». Decido finalmente di andarmene in Francia. Era il 21 settembre del 1991. È la svolta. Inizia il percorso da rifugiato, senza nostalgie e rimpianti verso un Paese che cambiava rapidamente travolto dal morbo giustizialista. Altra vita, altra storia.

Parigi, autunno 1992 – Staccioli

Resti in Francia fino al 2002?
Sì, per undici anni. E già questo rientra nel film. Fino all’agosto del 2002.

Già, perché per l’appunto Dopo la guerra mette in scena la vicenda di questo ex brigatista, interpretato da Battiston, che vive in Francia da tanti anni e che si è costruito una vita – si dice – da intellettuale. Vita che viene sconvolta al momento dell’omicidio Biagi, di cui viene accusato ingiustamente.
Il film della Zambrano inizia con il fatto compiuto. L’estradizione improvvisa di un compagno del personaggio interpretato da Battiston, Adriano, che non si vede mai in scena e viene solo evocato, e che sembra tra l’altro rimandare proprio alla mia estradizione, accusato dell’omicidio a Bologna di Biagi, che nel film ha il nome di Rossini. Tra l’altro, casualmente, Rossini è lo stesso nome del protagonista della famosa canzone di Paolo Pietrangeli, una storia che nulla c’entra con quella del professor Marco Biagi. Anzi Rossini sarebbe stato il classico lavoratore precarizzato dalle leggi suggerite proprio da Biagi. Come se non bastasse, il gruppo che nel film rivendica l’uccisione del giuslavorista, consulente del governo, prende il nome di Nuclei rivoluzionari armati. Una sigla non certo vicina alla lotta armata di sinistra ma che evoca piuttosto quella dei neofascisti dei Nar, condannati in sede processuale per la strage alla stazione di Bologna. Mi chiedo: quanto questi errori storici siano del tutto involontari, frutto solo dell’insipienza culturale della regista e dei suoi collaboratori? D’altronde se come giornata della memoria si è scelto il 9 maggio, giorno della morte di Peppino Impastato e di Aldo Moro, anziché il 12 dicembre, ricorrenza della strage di Piazza Fontana, mettendo nello stesso calderone le vittime della mafia, delle stragi neofasciste e di Stato e quelle della lotta armata per il comunismo, con la precisa volontà di confondere fenomeni radicalmente opposti e contrari, il risultato non può essere che questo frullato d’ignoranza.

La tua riconsegna all’Italia nel 2002 mette fine alla cosiddetta dottrina Mitterrand, che aveva offerto riparo a tanti ex esponenti della lotta armata.
Non si può dire che abbia messo fine, intanto perché la mia non è una estradizione ma una “consegna straordinaria” che provoca una lacerazione profonda nella politica di rifugio messa in campo da Mitterrand, e poi – in secondo luogo – perché ne viola le regole. La successiva vicenda Battisti, che si trasforma presto in un affaire tutto francese, si conclude con la sua fuga in Brasile, che ha tolto dall’imbarazzo gli stessi francesi. Ma anche il decreto di estradizione di Marina Petrella, parliamo del 2008, venne poi annullato grazie all’intervento di Sarkozy, che alla fine si è schierato sulla linea mitterrandiana. Un atto che a me è sempre stato negato.

Puoi spiegare il senso della dottrina Mitterrand?
La definizione di dottrina Mitterrand si è imposta per semplificazione lessicale. In realtà una dottrina è qualcosa di giuridico, di codificato. Quella di Mitterrand invece è una politica che si attua nel tempo, si aggiusta, si aggiorna, si adatta e va a costruirsi per passaggi successivi. Tutto parte con la campagna elettorale del 1981: nel momento in cui le strategie riformiste non sono più in grado di misurarsi con riforme di struttura, per la presenza dei vincoli esterni e l’adesione a modelli economici liberali, l’unica opzione che evochi l’alternanza politica diventa il varo di una serie di provvedimenti carichi di forti significati simbolici. Insomma un riformismo a costo zero che evoca un immaginario ripreso dalla tradizione culturale della sinistra di un tempo, non quella giustizialista, forcaiola e legalista di oggi, ma al contrario: l’abolizione della pena di morte, il ripristino dell’idea della Francia terra d’asilo e d’accoglienza. Temi ripresi dalla Rivoluzione francese ma anche dal ruolo di ex potenza coloniale che ha sempre raccolto nel suo territorio élite dissidenti.

E la Francia si propone tuttora come terra d’accoglienza, anche in campo cinematografico, di registi perseguitati in patria…
È la classica politica di chi è abituato a proiettare oltre i confini nazionali la propria influenza: tenersi in casa le élite dissidenti di altri paesi perché non sai mai come gira la storia, e un giorno quegli esiliati potranno diventare i governanti del domani. Avendoli ospitati in casa tua hai creato dei legami culturali, di conoscenza, che ti permetteranno di avere rapporti privilegiati in un momento successivo. È una politica di controllo, di dominio, che guarda sempre lontano… Mitterrand si rivolgeva ad esempio ai baschi dell’ETA, anche perché lo scontro armato con l’autorità spagnola sconfinava nel versante francese; e all’Italia, anche perché nel ’77 si era creato un rapporto molto forte tra le élite intellettuali ultra-radicali francesi e l’Autonomia italiana. Dunque cominciò a esserci un fenomeno di fuoriusciti che approdavano a Parigi, anche perché il Diritto francese non conosceva ancora la legislazione d’emergenza che l’Italia si era imposta per combattere la sovversione sociale e la lotta armata. L’ordinamento penale d’Oltralpe tutelava ancora il reato politico tanto che le corti di giustizia si trovavano in imbarazzo davanti alle richieste italiane. La procedura di estradizione funziona così: prima c’è il vaglio tecnico-giuridico della magistratura, se questa ritiene giuridicamente fondata la richiesta, allora l’ultima parola passa al campo politico. Quando arriva Mitterrand si danno subito indicazioni in favore degli inquisiti e condannati per i reati associativi [associazione sovversiva o banda armata, n.d.r.]. Solo su una cosa c’era la certezza dell’estradizione, il rapimento Moro. Poi, nell’85, i giudici francesi negano per la prima volta l’estradizione anche per un reato di sangue, di cui era accusato un militante Br della colonna Walter Alasia. A quel punto la sfera politica integra la decisione della giustizia e la cosiddetta dottrina Mitterrand estende ulteriormente il suo ventaglio protettivo.

E dunque tu ne hai usufruito solo in parte?
All’inizio sembra filare tutto liscio. Seguo il protocollo consolidato da tempo che mi indicano gli avvocati. Ottengo anche un breve permesso di soggiorno. Studio la lingua e trovo subito lavoro, una cosa impensabile in Italia, vista la storia che avevo. Dopo qualche tempo affitto a mio nome anche un piccolo monolocale. Decido di riprendere l’università e mi iscrivo a Paris 8. Nel 1993 cambia il clima politico, arriva la seconda coabitazione, vale a dire che Mitterrand era presidente della Repubblica e la destra governava. E dunque, visto che il governo di destra cercava dei punti di contrasto con il presidente di sinistra, si decide di attaccarlo anche su questa ‘dottrina’. Perciò io divento un caso politico, tutto francese, usato come strumento per mettere Mitterrand in difficoltà. Mi arrestano in Prefettura, dove ero stato convocato per il rinnovo del permesso di soggiorno. Segue la procedura di estradizione. I giudici rifiutano nove domande di rimessa in libertà, resto in carcere un anno e mezzo, nel frattempo danno avviso favorevole anche per il reato associativo, cosa che non era mai accaduta prima di allora. Mitterrand era malato, era esploso il caso del suo cancro, non appariva più in pubblico. Istruito dai baschi dell’Eta faccio lo sciopero della fame, che durerà 19 giorni nelle celle d’isolamento dei seminterrati della prigione della Santé. Poi Mitterrand invia una lettera al Ministro della Giustizia, nella quale scrive: «Persichetti non ha mai commesso nessun reato in Francia, lavorava, aveva regolari documenti, la detenzione preventiva a cui è sottoposto sta esorbitando ogni limite». Nel giro di nemmeno una settimana vengo scarcerato. Ma, subito, arriva la reazione del governo con la convocazione del Consiglio di Stato che conferma il decreto d’estradizione. È il febbraio del ’95 e per la prima volta nella mia vita divento latitante, entro in clandestinità, con l’aiuto fraterno di Oreste Scalzone, che mi è sempre stato accanto. Il paradosso è che non ero stato latitante quando facevo la lotta armata e lo divento 8 anni dopo, quando tutto è ampiamente finito.

Una dimensione completamente assente dal film che la Zambrano mette in scena. La latitanza del personaggio di Battiston viene trattata in maniera molto superficiale: lui si rifugia in campagna con la figlia, in una zona imprecisata della Francia, e sostanzialmente la sua clandestinità non è mai a repentaglio. Per assurdo, potrebbe restare anche tutto il tempo in campagna, visto che nessuno lo va a cercare.
La mia storia è molto diversa e soprattutto ha attraversato tutte le sfumature che dal nero arrivano al grigio. Dall’iniziale autoreclusione al soggiorno in un campo scuola di archeologia. La situazione politica cambia nuovamente nel maggio ’95, quando Chirac diventa presidente della Repubblica. Pur essendo di destra, è legato all’esperienza del gollismo tradizionale e dice: «Non metto in discussione la parola data dalla Repubblica». La conseguenza è questa: non mi estradano, ma non mettono mano al decreto di estradizione. Il nero si schiarisce un po’: nessuno mi cerca, ma è meglio se non mi faccio trovare. Per dire, se mi sento male e vado in ospedale, rischio di essere estradato. Così lentamente scopro un mondo parallelo, quello della solidarietà: medici e infermieri militanti che assistono i sans papiers, li curano, svolgono anche accertamenti ed esami clinici complessi. E poi tante persone che mi ospitano, mi aiutano, fanno da prestanome. Va a finire che quelli diventano anni di grande studio: mi rifugiavo nelle biblioteche, dove nessuno ti viene a cercare. E ricordo che la protezione dei libri mi dava una grande pace interiore.

La Zambrano, nel suo film, sia pur in maniera indiretta, e nelle dichiarazioni che lo accompagnano, mette sotto accusa l’atteggiamento francese, in particolare per l’appunto per quel che riguarda la dottrina Mitterand.
Non mi sembra che i suoi siano grandi argomenti: dice che la dottrina Mitterrand ha violato la sovranità dell’Italia. Ma ogni stato ha autorità sul suo territorio. Il riconoscimento reciproco delle decisioni di giustizia ancora non c’era. E poi, la Zambrano forse non sa che l’Italia in passato aveva fatto la stessa cosa. Negli anni ‘60, al tempo della guerra d’Algeria, era stato ospitato Jean-Jacques Susini, un dirigente dell’Oas [Organization d’Armée secrète, n.d.r.], che aveva persino partecipato al fallito attentato a De Gaulle. Susini è vissuto cinque anni sotto copertura della questura di Roma, e i francesi lo sapevano. Su un altro versante, più positivo, l’Italia offrì asilo anche ad alcuni militanti del Fronte di Liberazione Nazionale algerino. Tra questi anche tre donne evase dalla prigione parigina della Roquette. La politica mitterrandiana ha fatto da camera di decompressione, una strategia per nulla sgradita alle autorità politiche italiane almeno fino alla fine degli anni ’80. E si è parlato di asilo politico in maniera inappropriata. In realtà i francesi hanno creato una zona di tolleranza, e basta. Pensa dover far tornare nelle carceri italiane centinaia di persone accusate di reati politici. Poteva diventare una situazione esplosiva.

Ma non si potrebbe dire che, in seguito ai casi algerini, la Francia volesse vendicarsi?
Si potrebbe pensare che i francesi abbiano detto: «Ora vi ripaghiamo con la vostra stessa moneta». Ma non è così, perché chi ha gettato le basi della dottrina Mitterrand era un magistrato di cultura garantista, Jean-Louis Joinet, fondatore del Syndicat de la magistrature, formatosi sul pensiero di Foucault. Il suo obiettivo era cercare di risolvere tutti i conflitti armati che ancora persistevano in Europa: l’Ira, l’Eta, gli Armeni e l’Italia. E Mitterrand era un avvocato di formazione, era stato ministro delle Colonie. La sua carriera politica era iniziata negli anni della guerra civile con l’Algeria. Joinet sostiene che da quella esperienza il presidente francese aveva tratto una lezione: l’importante nella lotta al terrorismo era trovare percorsi politici di fuoriuscita. Un modo per governare le contraddizioni e superare il conflitto. E poi c’è da dire anche questo: i francesi si ritrovavano questa massa di italiani in fuga e non potevano farli vivere in clandestinità. Perché non li puoi arrestare tutti, e quelli che sono latitanti si trovano costretti a vivere nell’illegalità per sopravvivere. Un rischio troppo grande.

Questura di Torino, 25 agosto 2002 – Ansa

In che situazione ti trovavi quando nel 2002 vieni accusato dell’omicidio di Biagi?
Nel 1997, quando al governo era salito il socialista Jospin, ero tornato all’università. In due anni sono riuscito a recuperare e terminare il ciclo, poi entro in scuola dottorale e vinco un assegno di ricerca sulla “Democrazia giudiziaria” e inizio tenere dei corsi. Ma mi trovavo ancora in una situazione paradossale, perché quando entravo nell’università ero Paolo Persichetti, quando ne uscivo diventavo un’altra persona, con un’altra identità. Utilizzavo mille filtri, continue precauzioni. Avevo una esistenza pubblica: su l’Humanité uscivano miei articoli sulla situazione politica italiana, sul berlusconismo, sui girotondi, pubblicavo un libro insieme a Oreste Scalzone, ma la mia dimensione personale restava prudente. Nel frattempo in Italia si torna a sparare, su entrambi i fronti: muore Massimo D’Antona, muore Carlo Giuliani e poi nel marzo 2002 Marco Biagi. La procura di Bologna si inventa la pista francese, riprendendo una vecchia vulgata dietrologica che attribuiva alla scuola di lingue Hyperion [fondata a Parigi nel ’77 da tre esponenti dell’estrema sinistra italiana, Duccio Berio, Vanni Mulinaris e Corrado Simioni, n.d.r.] il ruolo di supervisore occulto delle Br. Vertici di polizia e magistrati decidono che i nuovi attentati sono stati concepiti a Parigi, ritenuta il «santuario della lotta armata». È una scelta politica, un modo per regolare i conti con la dottrina Mitterrand, accusata di essere stata uno strumento di destabilizzazione della democrazia italiana, e per far fuori il partito dell’amnistia animato da Scalzone. La sera del 24 agosto vengo bloccato nell’androne di un palazzo dalla polizia francese e caricato in macchina. Inizia una folle corsa nella notte. All’alba del 25 vengo scambiato sotto il tunnel del Monte Bianco. In Italia mi attende una parata mediatica. Una donna che lavorava a Mediaset sostiene di avermi visto più volte con uno zainetto color camoscio sulle spalle sotto l’abitazione di Marco Biagi. Al momento della cattura avevo con me uno zainetto di colore blu. Lo fanno vedere alla donna che lo riconosce come identico. Scopro così di non essere tornato in Italia per la vecchia condanna, per altro in parte prescritta. Ma ero stato consegnato aggirando le regole dei trattati estradizionali, visto che nessuno aveva chiesto per me l’estradizione per l’omicidio Biagi. Alla fine il mio avvocato dimostra la pretestuosità delle accuse: nelle ore in cui sarei stato avvistato sotto casa di Biagi tenevo lezione in facoltà a Parigi. I miei studenti consegnarono persino gli appunti di quelle lezioni. La verifica sarebbe stata molto facile fin dall’inizio, ma poi non sarebbe stato più possibile convincere i francesi del mio coinvolgimento nell’attentato.

Parigi, settembre 2002, corteo contro l’estradizione di Paolo Persichetti

Dopo aver visto Dopo la guerra di Annarita Zambrano, puoi dire che – in particolare l’incipit – è ispirato parzialmente a te, oppure no? O a Cesare Battisti?
Mah, io nel film dovrei essere Adriano, l’amico e compagno di militanza di Battiston che è stato appena estradato e che viene solo citato. Un fugace fantasma, il pretesto che innesca tutto ma poi finisce lì. Non se ne parla più. Però nel film anche Battiston/Marco è accusato dell’attentato, solo che a differenza del protagonista io mi sono dovuto difendere in carcere. E sarebbe stato interessante descrivere anche questo aspetto. La regista ha sovrapposto due vicende diverse per generazione e percorso politico, la mia e quella di Battisti: un bel pateracchio. Tra l’altro in quell’incipit c’è anche una ulteriore semplificazione perché le contestazioni contro l’articolo 18 sono soprattutto sindacali e di fabbrica e non avvengono all’università.

Sì, credo che la Zambrano abbia voluto assecondare la vulgata secondo la quale, se tiri un cartoccetto per protestare e per manifestare il tuo dissenso, allora sei già colpevole, e in qualche modo è la premessa per imbracciare un’arma.
Può darsi, comunque è un falso storico. Va detto, tra l’altro, che la lotta armata è nata all’interno di situazioni, di reti, di percorsi di lotta reale nei posti di lavoro, nelle periferie urbane. Un contesto che ancora non è stato raccontato dal cinema italiano.

Parigi, 21 marzo 2002 – Solari

Comunque, da lì arriviamo subito al personaggio interpretato da Battiston, Marco, che dovrebbe incarnare la figura dell’irriducibile, quello che non si è pentito e non si è dissociato. Ma la Zambrano giudica con eccessiva severità il suo personaggio, non solo politica ma proprio umana, visto che è connotato solo da caratteristiche negative: si ubriaca e la figlia lo porta a dormire, quindi è infantile; al momento della fuga prende dei vestiti vecchi della figlia e quindi è disattento ed egoista, e così via.
La rappresentazione negativa del personaggio interpretato da Battiston è rivendicato dalla Zambrano che dice anche di aver voluto evitare facili identificazioni romantiche con il cattivo da parte dello spettatore e per questo sostiene di aver scelto un attore dalla fisicità ingombrante e, a suo modo di vedere, repulsiva. Non fa un bel complimento a Battiston, che invece è molto bravo. Ora, il centro del film ruota attorno al contrasto rappresentato da un padre egoista, insensibile, autocentrato, che occupa per intero la scena, anche fisicamente data la sua imponenza. Un padre che invade inopportunamente, che non vuol lasciar crescere la figlia nel suo mondo ma trascinarla nel vortice della sua vita disperata e maledetta. Qualcosa che non è un eccesso d’amore ma brutale possessività, come se la ragazza non esistesse, non avesse una sua vita interiore, dei desideri, una possibilità di scegliere lì dove lui non ha alcuna scelta. Sul piano strettamente fattuale, storico-cronachistico, non esistono precedenti su cui la sceneggiatura possa aver fondato questa scelta narrativa. Si tratta di una costruzione fantasiosa. Io non avevo figli e Cesare Battisti fugge senza le due figlie, che restano in Francia. Tutto si può dire fuorché non le abbia tutelate. Altri fuoriusciti, posti davanti a un dilemma simile hanno preferito restare accanto ai loro figli col rischio di essere estradati. La scelta narrativa dunque rappresenta un posizionamento voluto, che negativizza il protagonista. Se si utilizza la stampella della cronaca, come fa la regista, facendo capire immediatamente al pubblico che si parla di tizio e di caio, e poi ce se ne allontana subito stuprando quei personaggi, affibbiandogli fisicità, caratteri, atteggiamenti che non gli appartengono, che tipo di lavoro si sta realizzando? Alla regista è mancata la curiosità di conoscere dal vero queste storie. E, da ricercatore, dico che prima devi conoscere e poi devi giudicare perché altrimenti si fa politica e non cinema. Poi, a ben vedere, l’operazione è a mio avviso ancora più subdola perché penso che la finzione segua un percorso autobiografico: nel film la Zambrano sta essenzialmente parlando di sé, del suo problema con la figura paterna, che a suo parere andrebbe abbattuta, addirittura «insieme a Dio e lo Stato» – come ha spiegato con le sue parole. Ogni volta che nel film c’è un padre, che sia l’ex militante o il cognato magistrato, c’è un rapporto conflittuale, un rifiuto, in cui la regista va a identificarsi.

È vero, entrambi i padri del film, Battiston/Marco e Riccardo, il magistrato, marito di sua sorella Anna, vengono descritti come figure negative.
Il paradosso di tutto questo è che se vuoi abbattere il padre, poi non ha senso che tra i due padri vai a scegliere solo quello che per storia politica si avvicina di più all’esperienza della critica al patriarcato. Abbatti proprio lui e salvi il giudice, che è per definizione il patriarcato. E poi non vai a scomodare gli anni Settanta se devi regolare i conti con tuo padre, anche lui per altro magistrato. La Zambrano affronta un conflitto padre-figlia che trascende le epoche e dove il contesto storico è talmente povero, senza spessore, che è facilmente intercambiabile. Quel padre poteva essere chiunque, un mafioso o un imprenditore di Tangentopoli, un piddino o un cinquestelle. Non cambiava niente.

Nel film il magistrato opera bene nel ruolo che si è scelto nella società, visto che fa da giudice a un processo sull’amianto, mentre il brigatista opera male, anzi ha operato male in un passato imprecisato. Entrambi però per l’appunto sono personaggi negativi nel privato. Perché Battiston/Marco non capisce i problemi di sua figlia, mentre il magistrato Riccardo si comporta in maniera un po’ viscida con la moglie Anna, è omertoso con la loro figlia, e soprattutto non sopporta la madre di lei e di Battiston/Marco. E non la vuole in casa, perché il personaggio della madre vuole ancora bene al figlio, anche se è diventato un criminale.
Sì, Riccardo rimuove la figura del fratello della moglie davanti a sua figlia. E lì c’è quella leggera presa di coscienza di Anna che, ad un certo momento, dopo che ha letto l’intervista del fratello, decide di riaffrontare le cose e ne parla alla bambina. E poi c’è la figura della madre, che è quella che ha fatto fuggire il figlio, che lo ha protetto e lo protegge ancora, anche perché davanti all’autorità giudiziaria è un muro, non collabora. Lei è quella che non rinnega nessuno e che non rimuove nulla. Infatti mi sembra il personaggio più riuscito del film. Racchiude in sé la storia di quelle centinaia di madri coraggio che hanno viaggiato per le carceri d’Italia per raggiungere i loro figli, o che li hanno sostenuti in mille modi durante la loro latitanza.

Sì, son d’accordo. Però lo fa in senso materno, perché lei – proprio perché madre – accoglie anche il figlio sbagliato, li accoglie tutti, perché è una madre. Forse c’è quindi un discorso – sottotraccia, magari – sulla contrapposizione classica tra la società maschile, storica, e quella femminile, astorica. Quella maschile è conflittuale e quella femminile, invece, è accogliente. Una femminilità che è tesa alla cultura – la madre fa lezioni di pianoforte, Anna insegna Dante al liceo – e alla gestione di un privato senza conflitti. C’è l’uomo che fa la guerra e la donna che la rifiuta. E il film infatti si intitola Dopo la guerra, una condizione postuma gestita da donne, che sono le sopravvissute.
Può darsi, però, intanto la guerra richiamata nel titolo a mio avviso non fa veramente riferimento al conflitto sociale armato degli anni ’70, ma a una normale guerra di famiglia, una sorta di “guerra dei Roses”, un conflitto che avrebbe potuto essere trasposto in qualsiasi contesto. E poi la storia della lotta armata smentisce totalmente questa chiave di lettura. Probabilmente la Zambrano si è ispirata a quel tipo di paradigma, ma è totalmente fuorviante, sia nei fatti storici sia nell’etimologia delle parole. Guerra è una parola femminile, lotta è una parola femminile, politica è una parola femminile. E poi le organizzazioni armate, tutte comprese, hanno avuto una percentuale di presenza femminile che si aggira tra il 30% e il 35%, tre volte superiore agli altri gruppi della sinistra rivoluzionaria, per non parlare di quelli istituzionali. Le donne avevano ruoli dirigenti. Nelle Br la dirigente che è durata più a lungo di tutti è stata una donna, Barbara Balzerani. Io sono stato arruolato da una donna. Questo è il dato storico di quegli anni.

E sì, forse, il modo in cui Annarita Zambrano descrive le donne nel film è sostanzialmente molto tradizionale, tutto rivolto al privato, a un rapporto tra madri e figlie. In particolare, la figlia di Battiston è un’adolescente che non vuole sapere assolutamente nulla di suo padre.
Sì, è vero. La figlia in qualche modo lo rinnega…

Direi addirittura che gli è indifferente, che forse è peggio. Rinnegarlo sarebbe stato qualcosa di più drammatico e dunque più cinematografico.
Però magari il padre l’ha tenuta in questa inconsapevolezza per proteggerla. Ci si può domandare perché lei non voglia aiutare suo padre, ma ci si può anche dare la spiegazione che il padre l’abbia tenuta all’oscuro per proteggerla. Non l’ha sufficientemente responsabilizzata di fronte a quella che era la sua condizione di figlia di un latitante.

In realtà nel film non vediamo né che lei lo rifiuta né che lui la tiene all’oscuro del suo passato. L’unica cosa che vediamo è che il padre tira fuori il Corriere della Sera, dove c’è una foto di lui da giovane e dove viene indicato come sospettato dell’omicidio. E lei capisce subito, perché evidentemente lei sa, non c’è bisogno di spiegazioni. È una scena anche riuscita, quella, sia pur troppo elusiva.
Vuol dire poco. Il fatto che sappia non ci dice ancora quanto sia stata resa consapevole delle possibili brusche conseguenze. Il precedente rapporto padre-figlia il film non ce lo racconta, diciamo che ci lascia intuire l’esistenza di un rimosso. Ma anche qui, la scelta narrativa che vede Battiston padre vedovo, e dunque sua figlia orfana della madre, serve a estremizzare la negativizzazzione del personaggio. Con la madre in vita sarebbe sfumato l’egoismo del protagonista.

Sì, e aggiungerei anche che il coté sociale, e dunque anche quello del personaggio di Battiston, è quello di una famiglia alto-borghese. Come a dire che il figlio viziato si è dato alla lotta armata.
Un cliché. Tutto il film ruota attorno al dramma claustrofobico di un interno borghese. Non ci sono strade, piazze, non c’è la società, salvo quando Viola, la figlia di Battiston, si fa trascinare in una festa dal ragazzo di cui è invaghita. Ma la scena è messa per contrasto: la voglia di vivere della fanciulla opposta alla cupezza dell’esiliato.

Certo, ci sono dei casi, ma sono pochi… il figlio del critico cinematografico Morando Morandini, o il figlio del politico Carlo Donat-Cattin.
Non si può comunque chiudere gli occhi e non guardare i dati sociologici e statistici. Le componenti che vanno a riempire le file dei militanti della lotta armata provenivano per lo più dal mondo del lavoro, del precariato. E poi l’Adriano del film, cioè io, non è nato a Parioli o Prati, ma a Primavalle. I miei nonni erano braccianti abruzzesi, poveri e analfabeti. Mia madre è arrivata alla terza elementare e mio padre, che era una persona molto intelligente, si è istruito in una sezione del Pci, quella di Ponte Milvio che contribuì ad aprire nel 1945. Vengo da un mondo agli antipodi da quello borghese.

Però, è anche vero che non possiamo accusare la Zambrano di aver deciso di voler rappresentare un personaggio che viene da un mondo della buona borghesia. Non la possiamo accusare in partenza di questo. Il punto di debolezza di questa scelta è che, se lei parte da questo dato, non si capisce per quale motivo lui sia diventato un militante della lotta armata. Non si capiscono le motivazioni della sua scelta politica, se non per l’accenno alla morte del fratello per mano della polizia.
Sì, c’è questa scena dell’intervista in clandestinità fatta al personaggio di Battiston. Momento topico del film che serve a spiegare le sue motivazioni. Nonostante lo sforzo di rendere gli argomenti nella loro integralità e genuinità, facendo comprendere anche la sua coerenza e il disprezzo per le scelte premiali di fronte alla legge, come quelle del pentimento e della dissociazione, traspare una povertà argomentativa. La lotta armata appare una scelta dettata dalla disperazione di una generazione senza futuro, provocata dalla morte violenta del fratello oppure vissuta come unica alternativa alla morte per eroina, come tanti in quegli anni. Argomento che riprende un vecchio cliché narrativo complottista che spiega il riflusso delle lotte sociali della fine degli anni ’70 con il dilagare pilotato dall’alto dell’eroina tra i giovani. Circostanza che impoverisce terribilmente le ragioni di Battiston/Marco, rendendolo ridicolo. Non è così. Non è andata così. Prima Linea, ad esempio, il mondo di Sesto San Giovanni è tutta gente che fuoriesce dalla cintura industriale, sono operai e figli di operai che rifiutano quella società dello sfruttamento.

Nella scena dell’intervista che hai citato, viene infatti identificata la scelta estrema della lotta armata come frutto di un’emarginazione personale e non come presa di coscienza di uno sfruttamento in atto a livello sociale. Sei emarginato, perché hai problemi relazionali, e allora fai la lotta armata. È come parlare di una sorta di malattia.
Per la Zambrano la lotta armata è un’alternativa alla tossicodipendenza. Una sorta di metadone. La spiegazione si pone su un terreno di scelte esistenziali, quando in realtà furono scelte politiche, culturali, di generazione e di contesto, di conflitto, che nascevano dentro dei precisi percorsi politici. È una banalizzazione, poi so bene che, visto il contesto attuale, la gente dirà del film: è intollerabile, è inaccettabile che si parli in questo modo di quel periodo. Vedrai che in Italia questo film verrà tacciato di essere di estrema sinistra quando invece è intriso di moralismo.

Rebibbia, marzo 2013 – Baruda

Cosa pensi della conclusione del film?
Rappresenta l’apice della rimozione. La scelta di chiudere con la morte del protagonista mentre tenta di recuperare i passaporti gettati dalla figlia, è una scena grottesca e surreale, suggerita forse proprio dalla tragica fine di Marco Donat-Cattin, il figlio del politico. Ma anche qui ci troviamo davanti all’ennesimo scempio: Donat-Cattin muore per generosità, travolto mentre cercava di prestare soccorso a delle persone ferite in un incidente stradale. Non solo, ma rientrato in Italia si era pentito, collaborando con la giustizia. Insomma molto distante dal personaggio incarnato da Battiston. Questa morte è una trovata per evitare ogni scelta. Se lo si lasciava fuggire, si teneva aperta una contraddizione e si legittimava la fuga, facendo vincere i cattivi, come succede in certo cinema americano. Un esito politicamente scorretto. Se invece si sceglieva la cattura e poi l’estradizione, mostrando quindi il trionfo dello stato borghese, si sarebbe dovuto accennare a quello che sarebbe accaduto una volta estradato e quindi sottolineare il fatto che non c’entrasse nulla con la morte di Biagi, mettendo inevitabilmente in cattiva luce una magistratura che truccava le carte. E sarebbe stato un problema, perché lo si privava di una colpa di cui era subito stato ammantato dall’opinione pubblica, come si vede in varie scene del film. Poi ci sarebbe stato il carcere speciale, una esecuzione penale che giungeva molti decenni dopo i fatti e che per giustificarsi aveva bisogno di nuove ragioni: per esempio l’esser stato rifugiato, una condizione che avrebbe fatto dell’esilio una colpa, la prova di un ravvedimento mancato, dimostrando come la detenzione non fosse più una punizione rivolta a reati lontani ma a ciò che il protagonista era diventato, alla sua vita successiva priva di reati ma commendevole per una visione etica dello Stato. Meglio morto allora. È la rimozione che vince ancora. Rimozione e senso oppressivo di colpa sono i messaggi lanciati dal film. Sentimenti personali della regista che trasferisce sui suoi personaggi.

Hai citato il cinema americano. E una cosa che insegna il grande cinema americano è la descrizione di un cattivo affascinante, un cattivo che sbaglia ma ha le sue ragioni, ha delle precise motivazioni per sbagliare. Qui invece il cattivo è privo di qualsiasi connotazione positiva che lo renda un minimo umano, o che dia conto del fatto che ha sofferto. C’è chi dice, ad esempio, che il cattivo è un buono che diventa cattivo. Non c’è nulla di tutto questo in Battiston, e la conseguenza qual è? Che il suo personaggio non è credibile, non prende vita.
A mio avviso attraverso il personaggio di Battiston la Zambrano trasmette un messaggio molto chiaro e in linea con la vulgata corrente: la dimensione mediocre se non infima di chi ha intrapreso la via della lotta armata, l’inconsistenza culturale, l’assenza di dimensione etica, il cinismo, la disumanità, la vigliaccheria di quella generazione di insorti. Per lei il fatto di sottrarsi alla cattura è un elemento di vigliaccheria non di resistenza. Invece per fare il fuggiasco non bisogna avere paura dell’ignoto, ci vuole intelligenza, creatività, curiosità, esser pronti a mettersi in discussione e reinventarsi. Poi se vieni arrestato, la paghi. Se non hai questo coraggio, ti costituisci. Perché, chiaramente, costituirsi dà dei vantaggi. È il mondo al rovescio.

Abbiamo parlato di questo film anche perché è uno dei pochi, ma non l’unico, che cerca di affrontare il discorso della lotta armata. Va detto però, a mio avviso, che finora nel cinema italiano quella stagione non la si è mai affrontata in maniera oggettiva, scevra cioè da pregiudizi. Pensa a Buongiorno, notte di Bellocchio, in cui i brigatisti parlano come dei ciclostilati e non hanno quasi caratteristiche umane – se non il personaggio di Maya Sansa, che però, per l’appunto, serve a far da tramite con lo spettatore ed è lo strumento per instillare il dubbio. O pensa a La prima linea, tutto impostato sul presente di Scamarcio/Sergio Segio che continua a ripetere di sentirsi in colpa. Ricordo con meno dispiacere La seconda volta dove, pur impostato tutto sulla colpa – che non è che sia necessariamente un male – almeno il personaggio dell’ex militante Valeria Bruni Tedeschi era un vero personaggio, con delle stratificazioni caratteriali. Anche tu vedi questa mancanza nel nostro cinema? E te lo chiedo non solo perché hai avuto una parte in quell’epoca, ma anche perché tu sei anche giornalista e storico – hai pubblicato lo scorso anno un primo volume sulla storia delle Brigate Rosse, solo per fare un esempio – e, dunque, ti sarai necessariamente interrogato sul discorso della rappresentazione di quegli anni. Su come raccontare quella stagione.
La situazione del cinema non è diversa da quella della storiografia. Sono due forme di rappresentazione che risentono della situazione complessiva della società. Siamo a 50 anni dall’inizio degli anni ’70, quest’anno ricorre il quarantennale del sequestro Moro, nonostante questa distanza prevale ancora un approccio interamente etico-politico con accenti addirittura più rigidi rispetto alla timida curiosità con sui si provò a guardare alla fine degli anni ’80. La società che diede vita a quegli eventi non esiste più, sono scomparse le cittadelle industriali roccaforti della classe operaia, è cambiato il volto delle periferie, le ragioni di quella rivolta smarriscono sotto anatemi morali o virano con facilità nel chiaroscuro di ricostruzioni spionistico-complottiste. Sembra l’epoca del male assoluto che può essere affrontata solo espiando e provando senso di colpa verso le vittime di una sola parte. Quando per Liberazione ho dovuto seguire il processo «Eternit» sulle vittime delle produzioni d’amianto, ho scoperto che negli anni ’70 l’amianto ha causato la morte di 3 mila persone, tra le maestranze e le popolazioni vicine, più altre che stanno incubando la malattia. Nel film infatti c’è persino un accenno a questa vicenda. Nel complesso le vittime della lotta armata di sinistra sono state 128. Eppure, ancora oggi, per indicare quel decennio si continua a parlare di anni di piombo. E non di anni anni d’amianto.

Per saperme di più
L’esilio

 

 

Un’estradizione alla chetichella

Recensioni – Esilio e castigo, Paolo Persichetti, La cità del sole 2005

di Davide Steccanella
25 ottobre 2011

Questo libro è uscito qualche annetto fa, “alla chetichella” si dice in gergo, ma fu una “chetichella” in certo senso obbligata perchè la divulgazione massiccia dei retroscena di “questa” estradizione (vd. sottotitolo del libro di Paolo Persichetti) avrebbero inferto un duro colpo alle tante anime belle non tanto di destra ma soprattutto di sinistra, che sono solite raccontarci di quanto la nostra Giustizia costituisca l’ultimo baluardo in difesa della legalità e via discorrendo. La storia, tutta vera, narrata secondo cronologia e rigorosamente documentata, anche con gli stralci degli atti processuali, non a caso è una “storia” che in Italia conoscono in pochi, e racconta di come 9 anni fa il governo italiano si accordò con il governo francese per ottenere, saltando ogni regola procedurale, la unica estradizione a tuttoggi di uno dei tanti condannati per i cosiddetti anni di piombo, e che come altri da anni viveva a Parigi, solo che lui lo faceva senza nascondersi, con il proprio nome sulla targhetta del citofono, insegnando in una scuola e persino pubblicando molti anni prima un libro a due mani con Oreste Scalzone un pò scomodo (Il Nemico inconfessabile) uscito pure in Italia per la Odradek. Ma come fece il nostro paese ad ottenere siffatto brillante risultato da consentire al MInistro pro tempore di puntualmente festeggiarlo trionfalmente in Tivvù, verrebbe da chiedersi, visto che, giusta o sbagliata che fosse, vigeva la cd. dottrina Mitterand a suo tempo si dice concordata con Craxi per mantenere lontani i tanti esuli di quella guerra perduta e che, come noto, non venne mai scalfita, nè prima nè dopo, neppure in casi ben più eclatanti di quello dello sconosciuto Persichetti ?
Semplice, si prende una vecchia richiesta estradizionale rimasta,  a differenza di tante altre, in sospeso da anni causa varie alternanze ministeriali francesi, e la si attualizza di botto dicendo ai cugini di oltralpe che si tratta nientepopodimeno che dell’assassino di Biagi appena avvenuto in Italia, e così, di fronte alla evidente eclatanza di questa accorata richiesta italica che stavolta non chiede a distanza di anni di regolare vecchi conti ma di fermare la pistola fumante di un omicida in azione, dei gendarmi francesi vanno una mattina presto a prelevare sotto casa l’ignaro Persichetti, lo portano nel tunnel di confine ed ivi lo consegnano alla polizia nostrana che tosto lo ingabbia per la esecuzione della vecchia condanna, gabbia dove tuttora ogni sera da allora egli fa rientro, ma transeat. Ovviamente la pista Biagi si dissolve, anche se neppure tanto in breve, come neve al sole, essendo stata il frutto di una mirabile indagine condotta da un solerte sostituto procuratore di Bologna sulla scorta della testimonianza di una signora di Bologna che disse di avere notato la sera del delitto Biagi un tizio vagamente somigliante al Persichetti e soprattutto indossante uno zaino color camoscio uguale uguale, si disse, a quello trovato in possesso del Persichetti a Parigi. Lo zaino era in realtà blu elettrico ma si disse che il blu era anch’esso un colore chiaro come il camoscio e così per un pò di tempo la “fola” resse, anche se il delito Biagi era maturato in ambito politico tutto diverso da quello cui era appartenuto 20 anni prima il Persichetti ma pretendere anche che si conosca la storia di chi si arresta, seppure si tratti di delitto in ambito politico, è forse troppo, quando si affronta una emergenza e così andò. Certo, molti potranno dire che in fondo il Persichetti ha poco da lamentarsi visto che era stato condannato e che quindi oggi trattasi nè più nè meno che di esecuzione di pena regolarmente inflitta etc. etc.
Come sempre, e vale anche per i casi di acclarata tortura ai militanti arrestati nel 1982 così ben descritti dal recente libro di Rao per Sperling&Kupfer, occorre però mettersi d’accordo su un punto. Se deve valere il criterio meramente sostanzialista per cui quando si è in guerra il fine giustifica ogni mezzo va benissimo, è una opinione più che legittima, ma allora lo si dica a chiare lettere anche agli ignari cittadini cui certe cose, chissà perchè, non vengono invece mai dette. Il codice penale, disse qualcuno, è stato scritto per i colpevoli mentre quello di procedura per gli innocenti, è questo il motivo per cui, nel caso raccontato in questo libro (e in quello di Rao), quest’ultimo fu bellamente calpestato? E quante altre volte però mi verrebbe da chiedere a questo punto ? Almeno questo non sarebbe ora di dirlo dopo più di 30 anni invece che fare calare la solita cortina di silenzio intorno al Persichetti di turno e di indignarsi, la stampa tutta, quando magari l’odioso Battisti afferma che non proprio tutto in Italia andò secondo codice ? Chi ha voglia lo legga questo libro, sempre se…lo trova ovviamente (da Feltrinelli et similia è dura però).

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Exil et chatiment
Esilio e castigo

Massimo Papini assolto, «Non faceva parte delle nuove Br»

Crolla il teorema accusatorio costruito contro Massimo Papini. Per i giudici non apperteneva alle nuove Br, aveva solo tentato di assistere la sua amica, Diana Blefari Melazzi, durante la malattia in carcere

Liberazione 24 marzo 2001

I pm Erminio Amelio e Luca Tescaroli avevano chiesto una condanna a sei anni di reclusione al termine di una requisitoria durata circa 14 ore. Per l’accusa era un appartenente alle cosiddette “nuove Brigate rosse”, referente di Diana Blefari Melazzi condannata all’ergastolo per l’attentato Biagi e suicidatasi nel carcere di Rebibbia il 31 ottobre del 2009. Massimo Papini aveva avuto in passato una relazione sentimentale con la donna. Poi le era rimasto vicino tentando in tutti i modi di aiutarla quando in carcere la Blefari cadde in preda a gravi crisi psichiatriche. Ieri pomeriggio la prima corte d’assise lo ha assolto, per non aver commesso il fatto. Una decisione molto netta che sbriciola il teorema dell’accusa. «Con l’assoluzione – hanno affermato gli avvocati difensori Francesco Romeo e Caterina Calia – termina l’atroce supplizio di Massimo Papini che ha subito 18 mesi di detenzione, gran parte della quale in regime di isolamento». Per i legali «Papini è stato sottoposto ad un processo solo per l’accanimento ingiustificato di investigatori ed inquirenti di diversi uffici giudiziari». La sua colpa? «essere rimasto accanto a Diana Blefari Melazzi, cui voleva bene e che ha cercato di far curare viste le terribili condizioni psichiche in cui versava».

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“Scarcerate Papini, accuse senza argomenti
Amicizia e solidarietà sotto processo
Un altro Morlacchi dietro le sbarre
Ignorata la disponibilita offerta da un gruppo di detenute che si offrì di assistere la Blefari. I magistrati puntavano al pentimento
Induzione al pentimento
Suicidio Blefari Melazzi: l’uso della malattia come strumento di indagine

Cassazione: “Non è reato essere amici di inquisiti per banda armata”

Induzione al pentimento. Diana Blefari Melazzi e l’uso del carcere duro come strumento per estorcere collaborazioni con l’autorità giudiziaria

I restroscena del suicidio di Nadia Blefari Melazzi

(ANSA) – BOLOGNA, 2 NOV – All’inizio dell’anno, la Procura bolognese sentì Diana Blefari Melazzi nel tentativo di sondare una sua eventuale disponibilità a collaborare con le forze dell’ordine e la magistratura, tenendo conto anche dei segni di insofferenza per la detenzione già mostrati dalla brigatista. Ma lei – ha riferito la Procura – disse che non voleva collaborare in alcun modo. Gli inquirenti emiliani hanno confermato di essere al corrente dei problemi psichici della donna, fatto emerso anche durante l’interrogatorio a Massimo Papini, arrestato il primo ottobre su iniziativa delle Procure di Bologna e Roma con l’accusa di essere un militante delle nuove Br, ed ex compagno della Blefari. In quell’occasione l’uomo aveva ribadito al pm Enrico Cieri, titolare dell’inchiesta, il disagio psicologico in cui si trovava la brigatista esprimendo preoccupazione per questo. Inoltre, ha ricordato la Procura, durante il processo davanti alla Corte d’Assise di Bologna per l’omicidio Biagi, una perizia psichiatrica sulla donna stabilì che era capace di essere presente al processo. (ANSA). Y1C-GIO 02-NOV-09 15:34 NNN

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Suicidio Blefari Melazzi, l’uso della malattia come strumento di indagine
Ignorata la disponibilita offerta da un gruppo di detenute che si offrì di assistere la Blefari. I magistrati puntavano al pentimento
Cronache carcerarie
La morte di Blefari Melazzi e le carceri italiane


Suicidio Blefari Melazzi: l’uso della malattia come strumento di indagine

La morte di Diana Blefari Melazzi: l’uso della malattia come strumento di indagine

Paolo Persichetti
Liberazione
3 novembre 2009

Cronaca di una morte annunciata.
«Basta, basta, basta!!! Io voglio uscire. Devo uscire. Giuro che esco e mi ammazzo e vi libero della mia presenza, ma io di questa tortura non ne posso più». Si esprimeva in questo modo Diana Blefari Melazzi in una lettera del 13 maggio scorso, inviata dal carcere di Sollicciano ad un suo amico, Massimo Papini, col quale era stata legata sentimentalmente prima della cattura. Diana Blefari non è uscita, non poteva uscire. Si è suicidata sabato 31 ottobre intorno alle 22.30 nella cella del carcere romano di Rebibbia, dove era stata trasferita da una decina di giorni. Una morte brutta, architettata ricavando un cappio con strisce di lenzuola intrecciate. La sorvegliante l’ha trovata appesa, al termine del giro fatto in sezione dopo la chiusura dei blindati. Poche ore prima gli era stata notificata la sentenza di cassazione che confermava in modo definitivo la sua condanna all’ergastolo, perché ritenuta compartecipe dell’attentato mortale al giuslavorista Marco Biagi.

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Diana Blefari Melazzi

La Blefari venne arrestata sul litorale romano nel dicembre 2003, inizialmente come “prestanome”, titolare del contratto d’affitto della cantina nella quale le cosiddette «nuove Brigate rosse», il piccolo gruppo che fino al 1999 aveva operato sotto la sigla Ncc per poi sottrarre dalle teche impolverate della storia la vecchia sigla inoperante delle Br-pcc, ma «solo se l’azione D’Antona avesse avuto successo», avevano depositato in fretta e furia archivio e altro materiale sgomberato dalla base dove erano vissuti Nadia Lioce e Mario Galesi, fino al momento della sparatoria mortale sul treno Roma-Arezzo del marzo del 2003.

Ad accusarla della partecipazione materiale all’omicidio Biagi, la pentita Cinzia Banelli. Secondo la collaboratrice di giustizia, che oggi vive sotto programma di protezione, la «compagna Maria», nome di copertura attribuito alla Blefari, avrebbe fatto da staffetta il giorno dell’attentato, sorvegliando il tragitto del consulente del ministero del Welfare dalla stazione fino ai pressi della sua abitazione, quando sarebbe dovuta entrare in azione proprio la Banelli. Solo che quel giorno la collaboratrice di giustizia non vide mai la Blefari, come dovette ammettere più volte in aula sotto contestazione della difesa. Contro di lei pesavano tuttavia altre accuse, come quella di aver preso parte alla “inchiesta” preparatoria e di aver inviato la rivendicazione tramite un internet point. Le vennero, infatti, contestate tracce telefoniche lasciate dal suo cellulare a Modena.

Il primo ottobre scorso, i sostituti procuratori romani, Pietro Saviotti e Erminio Amelio, hanno arrestato anche Massimo Papini  con l’accusa di essere una delle persone ancora non identificate che avrebbero fatto parte del gruppo. Una persecuzione quella contro Papini. Dopo anni d’indagini, pedinamenti e intercettazioni, alla fine del 2008 la procura di Bologna ne chiese l’arresto per il coinvolgimento nell’attentato Biagi, ma il Gip ritenne gli elementi depositati dall’accusa inadeguati a sostenere l’incriminazione. Passati gli atti alla procura romana, sulla base degli stessi elementi e soprattutto per il fatto di aver continuato a seguire la sua ex fidanzata lungo l’odissea carceraria e i meandri dolorosi e allucinati della sofferenza psichiatrica che l’aveva colpita, Papini è stato arrestato con l’accusa di partecipazione a banda armata. Un’accusa allucinata, tanto quanto le visioni che colpivano la Blefari stessa.

Nuovebr

Durante il processo Biagi

Forse sta proprio in questo accerchiamento, in questa inesorabile escalation la pulsione finale che l’ha portata a darsi la morte. In una lettera scritta dal 13 al 23 maggio, in cui si susseguono frasi deliranti di ogni tipo, scriveva a Papini: «Se vogliono che mi cucio la bocca, me la cucio. Se vogliono che parlo, dico tutto quello che mi dicono di dire, ma io non posso più stare così. Io non so proprio cosa fare, io chiedo perdono a tutti, ma basta per pietà». Gli inquirenti hanno interpretato queste parole come un messaggio verso l’esterno, rivolto a presunti referenti che avrebbero dovuto dare indicazioni sul suo modo di comportarsi. In realtà la Blefari nel suo fare ondivago e schizofrenico meditava altro. Da diverso tempo non era più in contatto con i suoi coimputati che le avevano rimproverato la scelta processuale di non ricusare l’avvocato e farsi difendere anche in punto di fatto. Gli estratti di un duro scambio di missive, tutte visionate dalla censura carceraria e finite in mano all’antiterrorismo, apparvero sui giornali. Nell’ultima lettera, finita di scrivere il 25 settembre, comunicava a Papini di aver informato il direttore del carcere di essersi «resa disponibile a parlare con i magistrati». Cosa avesse realmente in serbo, se volesse avviare una collaborazione e semplicemente circostanziare la sue reali responsabilità, o altro ancora, resterà un segreto che si è portato con sé. Di questa intenzione Papini ha saputo solo in carcere perché arrestato prima del suo recapito. Circostanza che smentisce il teorema accusatorio ed evidenzia il cinico gioco al rialzo portato avanti dagli investigatori contro la detenuta. Assolutamente consapevoli delle sue instabili condizioni di salute e del suo stato di prostrazione, gli inquirenti hanno dato l’idea di pensare alla Blefari come ad un “anello debole” che, prima o poi, si sarebbe spezzato conducendola ad atteggiamenti collaborativi con la giustizia. L’uso della malattia come strumento d’indagine. Mentre tutte le autorità carcerarie avevano riconosciuto da tempo la patologia psicotica che abitava la mente della donna, tanto da declassificarla dal regime duro 41 bis e assegnarla in un circuito comune, con frequenti passaggi nell’ospedale psichiatrico giudiziario di Montelupo fiorentino, dove veniva sottoposta a periodici Tso, sul piano giudiziario si è continuato a negare per anni non solo la sua incapacità a “stare nel processo”, ma anche il diritto ad essere curata in una struttura ospedaliera adeguata.

La cieca sete di vendetta che ha animato l’inchiesta condotta dalla procura di Bologna e l’ostinata sordità delle corti d’assise nel recepire le richieste degli avvocati, documentate da numerose perizie psichiatriche che diagnosticavano una «patologia mentale che ne determina un comportamento psicotico in fase attiva», oltre a un «disturbo delirante, in diagnosi differenziale con Schizofrenia di tipo Paranoide», segnalando il «rischio di atti autolesionistici impulsivi che potrebbero essere fatali», sono finalmente pervenute a comminare quella condanna capitale abolita dalla costituzione italiana.

Link
Ignorata la disponibilita offerta da un gruppo di detenute che si offrì di assistere la Blefari. I magistrati puntavano al pentimento
Induzione al pentimento
Cronache carcerarie
La morte di Blefari Melazzi e le carceri italiane

La veritable impunité c’est le repentir, c’est à dire l’impunitè d’Etat!

Paolo Persichetti: La justice italienne ne sera pas tendre avec Marina Petrella

par Maguy Day
Mediapart
17 luglio 2008

Premier réfugié italien à être extradé en 2002 après onze ans passés en France en toute légalité, Paolo Persichetti, ancien militant de l’Union des communistes combattants (Udcc), était enseignant en sciences politiques à Paris VIII quand il fut enlevé et extradé en 2002, sur décision du gouvernement Raffarin, au mépris de la parole donnée au nom de la France par François Mitterrand puis par Lionel Jospin depuis le milieu des années 1980.

Que pensez-vous des déclarations de Nicolas Sarkozy selon lequel «dans le droit italien, et le droit ça compte, pour avoir le droit au pardon et à la grâce il faut se repentir, que Mme Petrella réfléchisse à ça» (Propos de Nicolas Sarkozy à Strasbourg le 10 juillet 2008)?
Je m’étonne qu’un pays comme la France si attaché à la laïcité, et qui a légiféré sur les signes religieux ostentatoires dans l’espace scolaire, utilise, par la voix de son président, le terme de pardon, à connotation éthico-religieuse. Une notion qui devrait rester confinée au domaine privé et au for intérieur de chaque individu. Quant aux termes «demande de pardon», «expression de regrets» ou encore «repentir» en Italie, ils ont acquis un sens et une portée particulière qu’il est important d’expliciter. Dans la loi italienne, le «ravvedimento», synonyme de «repenti», est prévu uniquement en cas de liberté conditionnelle. Il n’est pas requis pour les autres mesures d’aménagement des peines telles que les permissions, la semi-liberté ou les remises de peines. De toute façon, et uniquement en cas de libération conditionnelle, les juges cherchent à établir s’il y a eu un parcours de «rééducation du passé déviant» avec absence de dangerosité sociale. Ainsi ce type de «repentir» n’entre même pas en ligne de compte pour la concession d’une grâce. Selon une jurisprudence de la cour de
cassation, le «pardon» ne doit en aucun cas être une posture psychologique ou idéologique du condamné. Il est en revanche lié à son comportement durant l’exécution de sa peine dans la mesure où il fournit la preuve d’une critique de ces choix de vie passés. Le «repentir» et le «pardon» renvoient dans les religions monothéistes à de longs processus de «contrition» personnelle. La transformation de cette pratique en «marché des indulgences» et des «péchés de simonie» fut un des thèmes théologiques qui provoquèrent la réforme de Martin Luther au XVe siècle. Or l’Italie comme la France semblent vouloir suivre cette voie. Pourtant, le droit moderne est issu d’une nette séparation entre responsabilité et culpabilité. Il s’attache à des comportement factuels externes, mesurables et vérifiables par tous, comme celui de Marina Petrella ces 27 dernières années.
Et surtout, désormais en Italie, le terme «repenti» a pris une tout autre signification après l’élaboration des lois spéciales en 1979, usurpant celle jusqu’alors utilisée. En 1979, un mécanisme de réduction de peine expressément lié à une collaboration procédurale est apparu dans le système pénal italien, appelé «collaboration judiciaire» qui est en fait une «acquisition d’impunité». Cet accord permet à un homme de se transformer en délateur rejetant la responsabilité pénale sur d’autres qu’il accuse et qui eux refusent ce marché. Il est arrivé à de multiples reprises que des prisonniers ou des réfugiés italiens expriment leurs condoléances pour la souffrance infligée, sans pour autant accepter un tel marchandage. Leurs postures restent incomprises, alors que se multiplient ces «collaborations» pénales. De plus, au lendemain de la décision de Bolzaneto [suite aux événements du sommet du G8 à Gênes en 2001], qui entérine l’impunité de l’Etat vis-à-vis de la torture, un délit qui n’existe pas en Italie, il devient difficile de discuter de la question de la douleur, si pour un camp elle n’est pas reconnue.

Premier réfugié italien extradé en 2002 par le gouvernement français, vous bénéficiez aujourd’hui d’un régime de semi-liberté. Marina Petrella pourrait-elle en bénéficier si la France persiste dans sa volonté de l’extrader ?
Pas du tout. D’abord parce que Marina qui a déjà passé huit ans derrière les barreaux en Italie et onze mois en France s’est vu
refuser une confusion des peines. Donc, une fois en Italie, elle devra recommencer sa peine depuis le commencement jusqu’à
perpétuité. De zéro à l’infini. Selon les lois en vigueur et puisqu’elle a été condamnée à la perpétuité, elle devra attendre dix
ans avant d’envisager de déposer une demande de permission de 45 jours par an. Habituellement, elles sont accordées quelques années après, soit vers la quinzième année. Le régime de semiliberté ne peut être demandé qu’après la vingtième année. Pour cette femme de 54 ans, mère de deux enfants, c’est pratiquement une condamnation à mort.
Sans compter que le président de la commission justice au sénat, Filippo Berselli, du parti alliance nationale (ex-fascistes) a
déposé un projet de loi, discuté en septembre 2008, qui prévoit la fin des aménagements de peine et en particulier pour les condamnés à perpétuité. Le régime de semi-liberté et celui de la libération conditionnelle, qui peut être demandée après 26 ans derrière les barreaux, risquent d’être supprimés. Marina Petrella ne pourra alors bénéficier des remises de peines qui ont été concédées dans les années 1990 aux autres prisonniers politiques, en lieu et place de l’amnistie.

En quoi consiste votre quotidien depuis votre récente mise en semi-liberté ?
C’est une vie normée par les interdits. Les rencontres, la vie sociale, les trajets sont circonscrits. C’est une vie chronométrée. Je quitte la prison à 7h00 du matin pour y retourner à 22h30. Entre les deux, je dois être à mon domicile pendant certaines tranches horaires. Puis je dois me rendre sur mon lieu de travail et ne pas m’en éloigner. Je me déplace avec mes livres, mes documents qui, d’ailleurs, m’ont été volés hier dans le coffre de mon scooter. Mais au moins je ne suis pas rongé par l’inactivité forcée, l’oisiveté intellectuelle et physique incontournables dans le système carcéral.

Que cachent ces procédures d’extradition relancées entre l’Italie et la France ?
Après l’attentat mortel contre Marco Biagi, conseiller du gouvernement italien tué en mars 2002 par un nouveau groupuscule reprenant le vieux logo des Brigades rouges-Pcc, les autorités italiennes étaient à la recherche d’un coupable. Plus tard, au printemps 2003, les pièces de la commission rogatoire internationale, demandée par la justice italienne et réalisée par la division nationale anti-terroriste (Dnat) sous la direction du juge Bruguière, ont montré qu’à l’été 2002 la magistrature de Bologne et l’antiterrorisme italien ont sollicité les autorités françaises afin qu’elle me repère et m’arrête dans le cadre de l’enquête Biagi et non pas pour le vieux décret d’extradition. Finalement, l’extradition ne portait pas sur les faits de 1987 pour
lesquels j’avais été acquitté une première fois en 1989, et puis condamné en appel à 22 ans et 6 mois. Ces faits-là étaient partiellement prescrits. Et comme le précisait le décret signé par le premier ministre Edouard Balladur en septembre 1994, l’extradition était engagée «pourvu que les condamnations ne soient pas prescrites». Manifestement le décret n’était plus valable. Pour m’extrader il fallait faire une nouvelle demande d’extradition pour la seule peine qui était encore en vigueur… Ils ont préféré régler l’affaire autrement… sous le tunnel du Mont-Blanc où j’ai été livré comme un colis. A en croire les autorités italiennes, les attentats de 1999 et 2002 étaient le résultat de l’action déstabilisatrice des exilés parisiens qui, sous couvert de la doctrine Mitterrand, auraient installé un véritable sanctuaire de la lutte armée dans la capitale française. Le montage était politiquement bien soigné puisque l’attaque portait contre deux personnages connus pour s’engager pour une amnistie des réfugiés italiens : Oreste Scalzone et moi-même. En effet, avec l’exportation de l’enquête Biagi en France, l’Italie pouvait finalement régler ses comptes avec la doctrine Mitterrand et les tenants de l’amnistie. Le paradoxe de toute l’affaire, c’est que ni Scalzone ni moi-même n’avons fait partie des Brigades rouges-Pcc. On nous a collé une identité politique qui ne nous appartenait pas. L’enquête à mon encontre concernant Biagi a été classée en novembre 2004 par un non-lieu prononcé car «l’hypothèse même de l’accusation n’avait pas de fondement». Cela n’a de facto rien changé à mon parcours pénitencier bien compromis par une rentrée en Italie marquée par une accusation très lourde pour les faits des années 80. J’ai obtenu un régime de semi-liberté non pas à la moitié mais presque aux deux tiers de la peine. Ce qui est encore plus grave, ce sont les motivations des rejets qui, pendant quatre ans, ont marqué mes demandes. A plusieurs reprises le juge d’application des peines (Jap) s’en est pris à mon livre Exil et châtiment dans lequel je racontais les dessous de l’extradition et contre mes articles publiés dans la presse, remettant en question mon droit de libre parole et ma liberté de pensée. Les mêmes sujets qui, en France, m’avaient permis d’accéder au doctorat et d’enseigner à l’Université avaient pour le Jap italien un contenu criminel très dangereux. Mes liens avec les professeurs de Paris VIII étaient considérés comme la preuve de «contacts avec des milieux influents» qui auraient pu me soutenir dans la fuite. Seul mon transfert à Rome et le changement de Jap m’a permis en janvier 2008 de sortir une première fois en permission et le 31 mai 2008 d’être remis en semi-liberté.

Qu’est-ce que l’Italie a retenu de ces «années de plomb»?
Je ne voudrais pas donner l’impression de me soustraire à l’attention et au respect que demandent les familles endeuillées à la suite d’actions politiques réalisées par des groupes de la gauche révolutionnaire dans les années 1970. Mais alors que chaque camp pleure ses morts, on assiste aujourd’hui à une victimisation sélective. De 1945 à 1969, près de 200 manifestants, grévistes, occupants de terres ou d’usines, étudiants, ouvriers ou paysans ont été tués par les forces de police dans des opérations de rétablissement de l’ordre public. Ces crimes restent impunis à ce jour. Ce n’est pas pour rien que le parti communiste italien demandait alors le désarmement des forces de police en charge des manifestations publiques. La violence politique a été une pratique de l’Etat italien qui a contribué à structurer le conflit socio-politique. Elle n’a pas été introduite par la gauche. A partir de 1969, et pendant une décennie, les attentats néofascistes sur les places, dans les gares et les trains ont fait des centaines de morts. Il a été démontré que les services secrets italiens et les néofascistes étaient impliqués. Et là encore, ces crimes sont restent en grande majorité impunis. Le premier homicide politique de gauche du commissaire Calabresi a eu lieu en 1972. Et c’est seulement en 1976 que les Brigades rouges ont choisi de passer à ce type de stratégie. Il faut avoir à l’esprit ce climat pour comprendre et expliquer la violence politique de la gauche italienne et des militants qui ont hérité du poids de tous ces morts. Ce contexte est aujourd’hui totalement oublié et on tend à décrier ces années comme une crise de violence folle et aveugle provenant de la seule extrême gauche. De plus, durant cette période, la répression pénale a atteint des records. Entre 1970 et 1989, si l’on additionne les peines de prisons infligées pour des faits liés à la violence politique, on atteint 50.000 années. La génération qui avait 20 ans dans les années 1970-80 est la plus sanctionnée de l’histoire de l’Italie depuis l’unification de l’Etat en 1861. Dans le camp de la gauche, 4.087 militants ont été condamnés pour «des actes liés à des tentatives de subversion de l’ordre constitutionnel», appartenance à des «as- sociations subversives» ou pour «constitution de bandes armées». Sur les 1.337 personnes condamnées appartenant à la «famille» des Brigades rouges, en activité pendant 18 ans, 70% des inculpés étaient des ouvriers, des employés du tertiaire ou des étudiants. Comme le montrent les chiffres, une bonne partie des inculpés sont des militants originaires des villes du Sud qui au lendemain de la guerre sont venus travailler dans les centres industriels du triangle Turin, Milan, Gênes. Cette vague de migration, qui se prolonge jusqu’au début des années 1970, donne naissance à un nouveau type d’ouvriers, très radicalisés (ainsi durant «l’automne chaud» de 1969 et les événements de 1972-1973), et plus tard à une constellation de jeunes «enragés», issus du prolétariat des banlieues, qui accèdent en masse à l’instruction supérieure après 1968.

D’autres pays ont-ils accueilli des réfugiés italiens? Ont-ils pratiqué des extraditions?
En effet, mis à part la France, le Brésil, le Nicaragua, l’Argentine, la Grece et le Canada ont également accueilli des militants d’extrême gauche. Seule l’Algérie a livré à la justice italienne les deux militants de gauche qui se trouvaient sur son territoire. Ceux d’extrême droite ont été accueillis par la Grande-Bretagne, avec une forme équivalente de la doctrine Mitterrand qu’on pourrait appeler la «doctrine Thatcher». Les autorités judiciaires et politiques britanniques ont refusé d’extrader ces militants, appliquant la même politique tenue par la France durant la même période, mais cela n’a pas provoqué de débat ou polémique, que ce soit en Italie ou en Europe. Une fois les condamnations prescrites, ces hommes sont rentrés en Italie. Le Liban, le Japon, l’Espagne de Franco puis l’Espagne démocratique et les dictatures sud-américaines ont également accueilli plusieurs de ces militants. Et le leader d’extrême droite, Roberto Fiore, de Forza nuova, est même député au parlement européen.

Negati i permessi all’ex Br Paolo Persichetti per il libro che ha scritto

Il Giudice di sorveglianza di Viterbo rifiuta la concesione dei permessi all’ex Br «Nel suo libro disprezza lo Stato».
La replica di Persichetti: così tutti dovrebbero tornare in cella. «Il rischio di pericolosità sociale è tutto ideologico. Allora riguarderebbe anche Liberazione che pubblica i miei articoli»

 

Giovanni Bianconi
Corriere della Sera
22 agosto 2006

ROMA – Dei «rifugiati» in Francia che il governo Berlusconi s’era impegnato a rimpatriare è l’unico tornato in un carcere italiano. Semplicemente perché c’era il provvedimento d’estradizione già firmato da tempo, bastava eseguirlo. Accadde quattro anni fa, 25 agosto 2002: Paolo Persichetti, all’epoca quarantenne, già militante dell’ Unione dei comunisti combattenti (frazione scissionista delle antiche Br che nel 1987 uccise il generale dell’Aeronautica Licio Giorgieri) venne fermato a Parigi e accompagnato in cella. Doveva scontare, per concorso nell’omicidio Giorgieri, 22 anni e mezzo di pena. Oggi, sommati i 4 anni trascorsi alla carcerazione preventiva fatta in Italia e a un periodo di detenzione subìto in Francia, per Persichetti è scattata la possibilità di chiedere i «permessi premio»: qualche ora o qualche giorno da passare fuori dal carcere di Viterbo nel quale l’ex terrorista studia, scrive, lavora al dottorato di ricerca in Scienze politiche all’università Paris VIII dove insegnava prima di essere arrestato, invia articoli al quotidiano di Rifondazione comunista Liberazione; e ha pubblicato prima in Francia e poi in Italia un libro – Esilio e castigo, retroscena di un’estradizione, con prefazione dello scrittore Erri De Luca – di forte critica a tempi e modalità del suo rientro in galera. Libro che ora gli è costato l’ ennesimo «no» del giudice di sorveglianza alla richiesta di permesso. Che Persichetti sia un «ex», come gran parte dei latitanti che in Francia vivono e lavorano alla luce del sole, s’intuiva dai suoi trascorsi a Parigi: da lì stigmatizzò il ritorno all’omicidio politico, quando le nuove Br uccisero Massimo D’Antona, nel 1999. E lo conferma la relazione degli «osservatori» del carcere, i quali hanno scritto a maggio di quest’anno che il detenuto «ha esplicitato la volontà di dimostrare il suo cambiamento inteso come rielaborazione del proprio vissuto e conseguente modifica del modo di agire e di vedere la realtà… Sente ormai lontano il modo di agire di certi gruppi politici… Ha ormai raggiunto una maturità che gli consente di esporre le proprie idee in modo da rispettare le regole sociali».
Ma il giudice Albertina Carpitella, non soddisfatta di queste valutazioni, ha voluto leggere il libro in cui Persichetti descrive la sua estradizione, in estrema sintesi, come un colpo di teatro organizzato dallo Stato italiano per bilanciare i risultati nulli (all’epoca) delle indagini sulle nuove Br: per questo fu anche inquisito per il delitto Biagi sulla base di un labile indizio, e poi prosciolto dopo la scoperta dei veri responsabili. Il giudice di sorveglianza, però, l’ha letto con altri occhi e ne ha tratto la conclusione che l’ex brigatista è ancora «socialmente pericoloso». Pur riconoscendo che il detenuto «è ovviamente libero di interpretare a proprio piacimento le vicende personali e quelle politiche, e di manifestare il proprio pensiero con ogni mezzo», il magistrato sentenzia: «Dalla lettura risulta evidente che egli si considera appartenente a una parte politica, che definisce gli “sconfitti”, che concepisce come controparte rispetto a tutte le istituzioni pubbliche, accusate di scrivere la storia da vincitori assumendo atteggiamenti vendicativi attraverso “le relazioni delle commissioni parlamentari”, le “sentenze della magistratura”, eccetera». Per il giudice, il libro tradisce un «atteggiamento di vittimismo politico» e un «perdurante disprezzo dello stato di diritto» che «non si conciliano né con la condivisione dei valori fondanti del sistema giuridico-democratico italiano né con l’assunzione di responsabilità e la valutazione negativa del commesso omicidio, necessarie alla formulazione di un giudizio di revisione critica».
A parte che molte valutazioni negative sulla sua vicenda processuale vengono svolte da Persichetti proprio in nome dello stato di diritto, dalla sua cella il detenuto protesta: «È un’assurdità: con questi presupposti sia Curcio che Moretti, Balzerani, Negri, Gallinari e compagnia (tutti condannati per reati di terrorismo o affini, e tutti liberi, semiliberi, o comunque ammessi a uscire dal carcere, ndr) dovrebbero rientrare in galera per i loro libri, certamente molto meno critici del mio. E il “non cessato rischio di pericolosità sociale”, tutto ideologico, a rigore dovrebbe estendersi anche a Liberazione che mi pubblica regolarmente…». La battaglia legale di Persichetti e del suo avvocato Francesco Romeo proseguirà, ma intanto resta un paradosso. Il libro di Persichetti si conclude con l’auspico che la sua testimonianza «possa contribuire al processo di storicizzazione di un passato che è sempre più urgente sottrarre alle strumentalizzazioni politiche», per giungere «al più presto alla definitiva chiusura degli strascichi penali degli anni 70 e 80, liberando il futuro dalle ipoteche di stagioni ormai da lungo tempo concluse». Forse per il magistrato di sorveglianza di Viterbo è ancora troppo presto, ma per adesso aver messo nero su bianco quella testimonianza ha fatto sì che l’autore non possa uscire di galera nemmeno per un giorno.

Scheda
Arrestato a Roma il 29 maggio 1987, assolto in primo grado viene scarcerato nel dicembre 1989. Condannato in appello a 22 anni e mezzo di carcere, lascia l’Italia nel 1991. Il 24 agosto 2002 viene fermato a Parigi, caricato in una macchina che si dirige immediatamente verso l’Italia dove viene ceduto all’alba del 25 agosto sotto il tunnel del monte Bianco.
Una “consegna straordinaria” (in aperta violazione delle norme sulle estradizioni), la prima del genere in Italia, provocata dalla montatura giudiziaria architettata dal gruppo di inquirenti guidato da Vittorio Rizzi, che indagavano sull’attentato Biagi, e dal sostituto procuratore di Bologna, Paolo Giovagnoli, che l’ha ufficialmente iscritto nel registro delle indagini per poi dover archiviare’ipotesi d’accusa 18 mesi più tardi.

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Bologna, l’indagine occulta su Persichetti e il caso Biagi

La montatura – Bologna, l’indagine occulta su Persichetti e il caso Biagi

Giovanni Bianconi
Corriere della sera, 20 maggio 2003 – Pagina 15

ROMA – L’ unica persona indagata ufficialmente dalla Procura di Bologna per l’ omicidio del professor Marco Biagi è Nadia Desdemona Lioce, la brigatista che si rifiuta di rispondere alle domande dei giudici e continua a lanciare proclami di lotta armata. Ma agli atti dell’ inchiesta ci sono tracce di una sorta di indagine occulta, per lo stesso delitto, su un altro nome noto dell’ eversione italiana, seppure di epoca diversa. Il quale, al contrario della Lioce, ha sempre dichiarato di non aver nulla a che fare con le nuove Br. L’ inchiesta parallela riguarda Paolo Persichetti, già militante del gruppo fuoriuscito dalle Br chiamato Unione dei comunisti combattenti, condannato a 22 anni e mezzo di prigione per l’assassinio del generale Giorgieri (1987), arrestato l’ estate scorsa a Parigi dopo dieci anni di latitanza trascorsi per lo più alla luce del sole, e rispedito in patria in meno di 24 ore. Dalla fine di agosto Persichetti è rinchiuso in un carcere italiano su iniziativa – si scopre ora – della Procura di Bologna che, tentando di risalire ai killer di Biagi, mise sotto controllo anche i suoi telefoni parigini. L’ex brigatista non è stato iscritto nel registro degli indagati né allora né dopo. Tuttavia gli investigatori hanno continuato a svolgere accertamenti sul suo conto in gran segreto, come sarebbe normale se successivamente Persichetti non fosse stato interrogato dal pubblico ministero titolare dell’ inchiesta sulla morte di Biagi in qualità di semplice testimone, senza alcun cenno alle attività in corso. Quando fu arrestato in Francia, il 25 agosto 2002, Persichetti aveva con sé uno zainetto blu sequestrato dai magistrati romani e poi «prestato» (non è chiaro a quale titolo) a quelli di Bologna, dove si trova tuttora. L’ultima risposta all’avvocato Francesco Romeo che assiste l’ex-brigatista è del 2 aprile scorso, e leggendola si scopre che proprio lo zaino è il motivo dell’ indagine occulta. Biagi fu ucciso sotto casa nel marzo 2002, e una donna raccontò di aver notato una persona aggirarsi nella zona qualche giorno prima del delitto. «Non l’ avevo mai visto prima – disse la signora C.C., che abita nelle stesse strade -, e l’ho incontrato per ben tre volte: il pomeriggio di giovedì 14 marzo, la mattina di domenica 17 e verso le 18,30 del lunedì 18». Biagi fu assassinato martedì 19. La donna fece l’identikit di un uomo tra i 30 e i 40 anni, statura e corporatura media, capelli castani un po’ ricci, barba di qualche giorno. «L’ho sempre visto con delle riviste e uno zainetto», aggiunse. Cinque mesi più tardi, quando i telegiornali trasmisero le immagini di Persichetti arrestato in Francia, i carabinieri di Bologna si ricordarono di quell’ identikit e telefonarono alla signora C.C. per chiederle se riconosceva nell’ ex brigatista il personaggio che aveva visto aggirarsi intorno a casa Biagi. La donna era in vacanza, rispose che non aveva visto né la tv né i giornali ma promise di farlo. Tornata in città telefonò ai carabinieri per dire di «essere rimasta impressionata dalla somiglianza» tra l’ uomo che aveva visto e la foto pubblicata da un quotidiano, «in particolare per la capigliatura e i tratti somatici del viso». Passano tre mesi. Alla testimone vengono fatti vedere quattro zainetti, tra i quali quello di Persichetti, per verificare se riconosce quello portato in spalla dal personaggio misterioso. La donna ammette che il suo ricordo «non è molto nitido», però indica i primi due «per forma e colore» e poi, «siccome il colore non era molto scuro» dice che «può avvicinarsi al secondo zaino». Cioè quello di Persichetti. I carabinieri pongono le stesse domande a un altro testimone, B.F., che pure aveva descritto un personaggio sospetto intorno all’ abitazione di Biagi con i capelli ricci e la barba incolta, ma l’ uomo non riconosce le foto di Persichetti. Il quale ha detto e scritto molto contro il terrorismo delle nuove Br, fin dai tempi del delitto D’Antona, e non viene informato degli accertamenti a suo carico. Nemmeno il 12 febbraio 2003, quando il pm Giovagnoli va a interrogarlo sul delitto Biagi come «persona informata dei fatti». Al magistrato Persichetti manifesta il proprio stupore, «in quanto io sono stato condannato per un fatto di terrorismo avvenuto molti anni fa, compiuto da un’associazione diversa dalle Br-partito comunista combattente che hanno rivendicato l’omicidio di Biagi». Il pm tace sull’ identikit che gli rassomiglierebbe e sul riconoscimento dello zainetto, non chiede di eventuali spostamenti nel periodo del delitto. Usa il «testimone» Persichetti come fosse un consulente, e quello risponde: «Non mi sono potuto fare nessuna idea di chi siano le persone che fanno parte delle Br che hanno rivendicato gli omicidi D’Antona e Biagi. Posso solo darne una valutazione politica… Sono un gruppo poco forte militarmente ma che suscita grande allarme politico e mediatico, quindi utili a chi ha interesse ad un clima di emergenza». Considerazioni piuttosto semplici e comuni, ma Persichetti – che come tanti altri ex-terroristi non ha mai voluto mescolarsi a pentiti e dissociati – precisa: «Peraltro voglio dire che se pure conoscessi qualche elemento utile all’individuazione degli autori dei due più recenti omicidi non lo direi perché non voglio essere considerato un delatore o una spia. Comunque si tratta di un’ affermazione meramente ipotetica, perché ripeto di non avere nessuna informazione di tal genere». Il pm gli chiede di vari personaggi, compresi Nadia Lioce e Mario Galesi, ma Persichetti replica: «Non li ho mai conosciuti». Nei mesi successivi cominciano le richieste per la restituzione dello zainetto, la risposta dei pm è negativa. Nei prossimi giorni sono previste le udienze davanti ai giudici di Roma e Bologna per ottenerne il dissequestro. E forse si saprà se l’indagine occulta contro l’ ex-brigatista non indagato è finita o prosegue.

Link
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