L’autodafé de Cesare Battisti

Paru dans lundimatin#185, le 2 avril 2019

 

ITALY-CRIME-POLITICS-HISTORY-BATTISTI

/ AFP / Alberto PIZZOLI

Durant l’inquisition espagnole, se tenaient de solennelles cérémonies publiques au cours desquelles on donnait lecture des jugements de condamnation et on célébrait les abjurations. Y participaient juges, fonctionnaires, ordres religieux, condamnés et public rassemblé sur une place où était érigé une estrade. L’issue de ces autodafés pouvaient être heureuse ou malheureuse, et dans le pire des cas le fait d’avoir sauvé son âme obligeait le coupable à remercier ses propres bourreaux.

L’autodafé de Cesare Battisti s’est tenu, comme il convient en ces temps ultramodernes et postdémocratiques, dans une salle de tribunal de Milan devant un public de journalistes et de télévisions. Il y avait les juges mais il manquait le coupable qui était passé aux aveux dans la prison d’Oristano deux jours plus tôt. Pour Battisti, le supplice public avait déjà eu lieu le jour de son arrivée en Italie. Dans les procès acutels, le coupable entre seulement nominativement dans le tribunal parce que son lieu prédestiné est la prison, bien avant la condamnation, d’où il peut se connecter – s’il le souhaite – par vidéoconférence. Une présence virtuelle résiduelle pour empêcher qu’on crie à l’abolition définitive des droits de la défense. Pour Battisti, les choses ont été encore plus simples : durant le procès, il n’était pas présent, on l’a condamné au maximum de la peine et 40 ans plus tard, il a avoué au fond de ce puits de 3 mètres sur 4 qu’est sa cellule isolée dans la prison d’Oristano. Ainsi s’est refermé le cercle de la justice !C’est ce qu’a écrit pour Repubblica, avec une grande satisfaction, le procureur Armando Spataro, responsable à la fin des années 70, de l’enquête contre les PAC, groupe dans lequel militait Battisti, d’après lequel il serait faux « que le système judiciaire ne soit pas en mesure de garantir les droits des accusés de terrorisme », au point que « le système italien est étudié comme un modèle vers lequel tendre ». Cette dernière affirmation est sans doute vraie : la « leçon italienne », en fait, a été un laboratoire qui a enseigné au monde comment constitutionnaliser l’urgence, en transformant en règle générale ce qui n’était jusque-là la suspension de la norme dans un espace et un temps donné. Discours repris aussi dans Libération, par Laurent Joffrin qui, sans réussir à éviter une prose percluse d’incessants oxymores, a reconnu à la démocratie italienne d’avoir « traversé l’épreuve sans renoncer, en substance, aux principes de l’Etat de droit.(…) Les membres des groupes terroristes ont été poursuivis avec énergie, mais condamnés la plupart du temps au terme de procès en bonne et due forme ». En réalité, à côté du maintien des « formes », c’est précisément la « substance » de l’Etat de droit qui a subi des modifications. S’il est vrai qu’on n’a pas créé de juridictions spéciales, et que les procès, même devenus « maxi-procès », ont été conduits devant des cours d’assises normales, il est tout aussi vrai que celles-ci ont invoqué des lois spéciales, des exceptions procédurales, des critères de faveurs et de différentiation : en somme un vaste arsenal d’exception qui a doublé les peines, étendue de manière démesurée la notion de complicité jusqu’à des formules elliptiques comme celle de « complicité morale ou psychique », inexistantes dans les autres codes européens, et à plusieurs reprises condamnées par les tribunaux français, multiplié les détentions préventives, renversé la charge de la preuve, érigé la parole intéressées des repentis en fondement des accusations. Sans oublier les tortures du professeur De Tormentis, désormais reconnues même par les tribunaux. Mais l’oxymore à la fin renverse la prose du directeur der Libération qui ajoute : « La « guerre » déclenchée là-bas par les activistes d’extrême gauche s’appuyait sur une analyse en partie juste, mais au bout du compte fausse, de la démocratie en Italie. »

En 1990, ce fut la magistrature française et non pas la doctrine Mitterrand qui déclara Battisti inextradable

Ce qu’on raconte dans la presse italo-française n’est pas vrai : Battisti ne s’est pas toujours déclaré innocent. En 1990, quand il fut visé par une première demande d’extradition provenant de l’Italie, la magistrature française considéra comme irrecevable la requête italienne parce que son procès conclu sur une condamnation, s’était tenu par contumace. A la différence de l’Italie, quand en France un accusé a été condamné en son absence, il a le droit à un nouveau procès une fois revenu à disposition de la justice. Ce fut donc la cour d’appel de Paris qui déclara Battisti inextradable. Décision juridique qui renforçait la politique d’asile de fait résumée dans la formule « doctrine Mitterrand ».Pendant 23 ans, du moment de sa fuite de l’Italie jusqu’à sa seconde arrestation en 2004, réalisée en violation du principe de l’autorité de la chose jugée, Battisti n’avait jamais recouru à la stratégie innocentiste. Le changement survint quand, sous la pression de certains milieux intellectuels et éditoriaux français qui l’avaient adopté, il décida de s’éloigner du cabinet De Félice-Terrel, qui avait historiquement défendu une grande partie des exilés italiens.

La campagne innocentiste

Présentée comme un changement radical après sa libération en mars 2004, la décision soudaine et brutale de faire recours à la catégorie de l’innocence fut assumée dès le début aux dépens de ses compagnons de destin, comme pour souligner que la distance intervenue avec sa vieille communauté serait devenue une valeur ajoutée. Les autres réfugiés furent accusés de l’avoir mis sous pression, carrément bâillonné, le tout sans épargner les jugements dénigrants à l’égard des autres formations politiques armées des années 70 différentes de celles de son petit groupe d’appartenance. Tandis que ses vieux avocats et compagnons d’exil le mettaient en garde, devant le risque que représentait ce choix, en lui rappelant que la procédure d’extradition n’était pas une anticipation du jugement du procès, ni un dernier degré du procès, mais une instance juridique où les requêtes provenant d’Italie étaient évaluées en fonction de leur conformité aux normes internationales et internes, certains de ses soutiens laissaient entendre que la défense nécessaire n’avait pas été développée auparavant parce qu’elle aurait pu « nuire à la protection collective accordée sans distinction des actes commis », à la « petite communauté des réfugiés italiens, protégée pendant plus de 20 ans par la parole de la France » (Le Monde du 23 novembre 2004). En plus d’insinuer, devant l’opinion publique, que la communauté des exilés était une communauté de « coupables » qui empêchaient l’unique « innocent » de se défendre, on leur attribuait un rôle de censeurs jusqu’à dépeindre les exilés comme une bande de cyniques inquisiteurs qui lançaient des excommunications.L’offensive médiatique massive menée par de nombreux et éminents défenseurs de son innocence revint à offrir des prétextes inespérés et des appuis objectifs aux partisans de l’urgence judiciaires, la plupart du temps avec des arguments inadaptés, superficiels et caricaturaux, alors même que le parquet antiterroriste italien n’avait que des arguments mystificateurs de la réalité historique et des vicissitudes judiciaires de ces années-là (rappelons que Spataro lui-même, contredisant le jugement, soutint longtemps que Battisti était directement impliqué dans dans l’assassinat de Torregiani.)

L’exil brésilien

Après que le gouvernement français eut concédé l’extradition et qu’il se fut réfugié au Brésil, l’affaire Battisti se poursuivit sur deux trajectoires : tandis que la campagne publique réitérait la ligne innocentiste, l’affrontement juridique devant le tribunal suprême fédéral et au niveau politique se centra sur l’urgence judiciaire qui avait caractérisé les enquêtes et les procès en Italie, et sur la peine de la perpétuité, sanction absente du code pénal brésilien, jusqu’au refus de l’extradition par le président Lula au terme de son mandat, le 31 décembre 2010.Une fois Delma Roussef, successeuse de Lula à la présidence, destituée, et après le coup d’Etat judiciaire du duo Moro-Bolsonaro, le premier procureur et le second candidat présidentiel, qui s’est concrétisé par l’arrestation de Lula, le destin de Battisti paraissait scellé. Arrêté, après s’être réfugié en Bolivie, il a été conduit en Italie dans le plus total vide juridique, par un pur acte de force, sans mesure régulière d’expulsion du pays, comme en témoigne le fait qu’il a été initialement pris en charge par la police brésilienne et ensuite arrêté sur la passerelle de l’avion qui devait le ramener à Sao Paulo, pour être remis à une équipe italienne arrivée en toute hâte sur les lieux. Artifice mis au point pour empêcher l’application de la clause de commutation de la peine de perpétuité à une peine de 30 ans, sur laquelle l’Italie et le Brésil s’étaient mis d’accord en octobre 2017, et indiquée dans la mesure d’extradition signée par le président Michel Temer, qui avait succédé à Dilma Roussef.

Extraordinary rendition et réclusion spéciale

Après l’arrivée en Italie et l’obscène cérémonie de Ciampino, Battisti a été soumis à un régime de détention extraordinaire qui va bien au-delà de la peine de six mois d’isolement diurne prévue par le jugement. Isolement que la cour d’Assises de Milan, entre temps, n’a pas retenu comme prescrit, malgré l’évidence des décennies passées, parce que – selon ses mots – l’imprescribilité de la perpétuité se « reflète » sur le segment de peine autonome de l’isolement diurne qui, rappelons-le, n’est pas une modalité d’exécution de la détention, mais une peine supplémentaire. Bien que les délits qui lui sont attribués n’entrent pas dans le cadre de ceux impliquant ce régime, Battisti est enfermé dans une cellule d’une section de la prison d’Oristano aménagée pour lui et dont il restera l’hôte unique une fois la période d’isolement diurne terminée. Une sorte de « zone réservée du 41bis » (régime spécial d’isolement total réservé aux mafieux et à quelques « terroristes » NdT) , réalisée en contournant les normes de l’organisation pénitentiaire. Un régime de détention conçu pour extorquer des déclarations au même titre que le 41bis officiel et qui a poussé Battisti à avouer des crimes sans avoir jamais pris part à son propre procès.

Les aveux

Dans le système judiciaire italien, la notion de culpabilité a été renversée par l’imposant arsenal législatif des récompenses. Le discriminant essentiel est devenu de fait le comportement du prévenu, la démonstration de sa soumission, le degré de repentir ou de collaboration. A égalité de délit et de responsabilité pénale, sont rendus des jugements et des traitements pénitentiaires très différents. La logique des récompenses a modifié les frontières de la culpabilité et de l’innocence. On peut être coupable et récompensé, innocent et puni. Ce que l’on est compte plus que ce qui a été fait. Battisti, malheureusement, n’a pas eu la force de se battre contre cette situation.

L’autodafé di Cesare Battisti

ITALY-CRIME-POLITICS-HISTORY-BATTISTI

Durante l’Inquisizione spagnola si tenevano delle solenni cerimonie pubbliche nel corso delle quali si dava lettura delle sentenze di condanna e si celebravano le abiure. Vi partecipavano i giudici, i funzionari, gli ordini religiosi, i rei e il pubblico radunato in una piazza dove era stato eretto un palco. Gli esiti di questi autodafé potevano essere fausti o infausti, ed anche nel caso peggiore l’aver avuto salva l’anima obbligava il colpevole a dover ringraziare i propri carnefici.
L’autodafé di Cesare Battisti si è tenuto, come si conviene in tempi ultramoderni e di postdemocrazia, in una sala del tribunale di Milano davanti ad un pubblico di giornalisti e televisioni. C’erano i giudici ma mancava il reo che aveva reso confessione nel carcere di Oristano due giorni prima. Per Battisti il supplizio pubblico era già avvenuto al momento del suo arrivo in Italia. Nei processi attuali il reo entra solo nominalmente in tribunale poiché il suo luogo predestinato è la prigione, ben prima della condanna, da dove può collegarsi – se ritiene – in videoconferenza. Una residua presenza virtuale per impedire che si possa gridare alla cancellazione definitiva dei diritti della difesa. Per Battisti le cose sono state ancora più semplici: durante il processo non era presente, lo hanno condannato al massimo della pena e quarant’anni dopo ha confessato dal fondo di quel pozzo di 3 metri per 4 che è la sua cella isolata del carcere di Oristano. Così il cerchio della giustizia si è chiuso!
Lo ha scritto per Repubblica, con grande soddisfazione, il procuratore Armando Spataro, titolare alla fine degli anni 70 dell’inchiesta contro i Pac, gruppo nel quale militava Battisti, secondo cui sarebbe falso «che il sistema giudiziario non sia stato in grado di garantire i diritti degli accusati di terrorismo», tanto che «il sistema italiano è studiato come modello verso cui tendere». Quest’ultima affermazione è senza dubbio vera: la «lezione italiana», infatti, è stata un laboratorio che ha insegnato al mondo come costituzionalizzare l’eccezione, rendendola regola permanente e non più sospensione nello spazio e nel tempo della norma.
Discorso questo, ripreso anche da Laurent Joffrin, su Libération, che senza riuscire ad evitare una prosa accidentata da ossimori continui ha riconosciuto alla democrazia italiana di aver «traversato la prova senza rinunciare, nella sostanza, ai principi dello Stato di diritto. Gli appartenenti alle formazioni terroristiche sono stati perseguiti con energia, ma condannati nella gran parte dei casi alla fine di processi condotti secondo le regole». In realtà, a fronte di mantenimento delle «forme» è proprio la «sostanza» dello Stato di diritto che ha subito delle modifiche. Se è vero che non sono state introdotte giurisdizioni speciali, ma i processi, seppur divenuti “maxi”, sono stati condotti dalle normali corti d’Assise, è altresì vero che queste si sono avvalse di leggi speciali, eccezioni procedurali, criteri premiali e differenziali: insomma un ampio arsenale d’eccezione che ha raddoppiato le pene, esteso a dismisura l’uso del concorso fino a formule ellittiche come quello «morale o psichico», inesistente negli altri codici europei, e ripetutamente censurato dalle Chambres francesi, moltiplicato la custodia preventiva, capovolto l’onere della prova, eretto la parola remunerata dei pentiti a fondamento delle accuse. Senza dimenticare le torture del professor De Tormentis, ormai accertate anche dai tribunali. Ma l’ossimoro alla fine travolge la prosa del direttore di Libération che aggiunge: «La “guerra” innescata dagli attivisti dell’estrema sinistra si fondava su un’analisi giusta, ma alla fine dei conti falsa, della democrazia in Italia».

Nel 1990 fu la magistratura francese non la dottrina Mitterrand a dichiarare inestradabile Battisti
Non è vero quel che si racconta sulla stampa italo-francese: Battisti non si è dichiarato sempre innocente. Nel 1990, quando fu oggetto della prima domanda di estradizione proveniente dall’Italia, la magistratura francese ritenne irricevibile la richiesta italiana poiché il processo e la condanna nei suoi confronti, come di altri suoi coimputati, si erano tenuti in contumacia. A differenza dell’Italia, quando in Francia un imputato è stato condannato in sua assenza ha diritto ad essere riprocessato una volta presente. Fu dunque la corte d’appello di Parigi a ritenere inestradabile Battisti. Decisione giuridica che rafforzava la politica di asilo di fatto riassunta nella formula della «dottrina Mitterrand».
Per 23 anni, dal momento della sua fuga dall’Italia fino al suo secondo arresto del 2004, realizzato in violazione del ne bis in idem, Battisti non aveva mai fatto ricorso alla strategia innocentista. La svolta avviene quando, sotto la pressione di alcuni ambienti intellettuali e editoriali francesi che lo avevano adottato, decise di mollare lo studio legale De Félice-Terrel, che aveva storicamente difeso gran parte dei fuoriusciti italiani.

La campagna innocentista
Presentata come una radicale svolta dopo la scarcerazione del marzo 2004, la decisione repentina e brutale di fare ricorso alla categoria dell’innocenza venne assunta fin da subito a discapito dei suoi compagni di destino, quasi a sottolineare che la distanza frapposta con la sua vecchia comunità fosse d’improvviso divenuta un valore aggiunto. Il resto dei fuoriusciti fu accusato di averlo condizionato, addirittura imbavagliato, il tutto senza risparmiare giudizi denigratori nei confronti di altre formazioni politiche armate degli anni Settanta diverse dal suo piccolo gruppo d’appartenenza. Mentre i suoi vecchi legali e compagni di esilio lo mettevano sull’avviso, di fronte al rischio che rappresentava quella scelta, ricordandogli che la procedura d’estradizione non era un’anticipazione del giudizio processuale, né un ulteriore grado del processo, ma una sede giuridica dove le richieste provenienti dall’Italia venivano valutate sotto il profilo della conformità con le norme internazionali e interne, alcuni suoi sostenitori lasciavano intendere che la difesa di merito non era stata intrapresa in precedenza perché avrebbe potuto «nuocere alla protezione collettiva accordata senza distinzione degli atti commessi», alla «piccola comunità dei rifugiati italiani, protetta da oltre vent’anni dalla parola della Francia» (Le Monde del 23 novembre 2004). Oltre a insinuare, di fronte all’opinione pubblica, che quella dei fuoriusciti fosse una comunità di “colpevoli” che impedivano all’unico “innocente” di difendersi, veniva attribuito loro un ruolo censorio fino a designare i fuoriusciti come una combriccola di cinici inquisitori che lanciavano scomuniche.
Anche la massiccia offensiva mediatica condotta dai molti e autorevoli sostenitori della sua innocenza in punto di fatto offrì pretesti insperati e sponde oggettive ai sostenitori dell’emergenza giudiziaria, il più delle volte con argomenti impropri, superficiali e caricaturali, nonostante le procure antiterrorismo avessero solo argomenti mistificatori della realtà storica e delle vicissitudini giudiziarie di quegli anni (ricordiamo come lo stesso Spataro, contraddicendo la stesse sentenze, sostenne per lungo tempo che Battisti fosse direttamente coinvolto nell’uccisione di Torregiani).

L’esilio brasiliano
Rifugiatosi in Brasile, dopo che il governo francese aveva concesso l’estradizione, l’affaire Battisti proseguì su due binari: mentre la campagna pubblica reiterava la linea innocentista, lo scontro giuridico davanti al Tribunale supremo federale e in sede politica si incentrò sull’emergenza giudiziaria che aveva contraddistinto le inchieste e i processi in Italia e sulla pena dell’ergastolo, sanzione assente nel codice penale brasiliano, fino al rifiuto dell’estradizione firmato dal presidente Lula alla scadenza de suo mandato, il 31 dicembre 2010.
Una volta spodestata Dijlma Roussef, succeduta a Lula alla presidenza del Brasile, e dopo il golpe giudiziario del duo Moro-Bolsonaro, il primo procuratore e il secondo candidato presidenziale, concretizzatosi con l’arresto dello stesso Lula, il destino di Battisti appariva segnato. Arrestato, dopo essere riparato in Bolivia, è stato condotto in Italia nel più totale vuoto giuridico, con un puro atto di forza, senza una regolare misura di espulsione da quel Paese, come testimonia il fatto che fu inizialmente preso in consegna dalla polizia brasiliana e successivamente fermato sulle scalette dell’aereo che doveva ricondurlo a São Paulo, per essere consegnato ad una squadra italiana giunta in tutta fretta sul posto. Artificio congegnato per impedire l’applicazione della clausola di commutazione della pena dell’ergastolo a 30 anni, concordata con l’Italia nell’ottobre 2017, e indicata nel provvedimento di estradizione firmato dal presidente Michel Temer, succeduto a Dijlma Roussef.

Consegna straordinaria e reclusione speciale
Giunto in Italia, dopo l’oscena cerimonia di Ciampino Battisti è stato sottoposto ad un regime detentivo straordinario che esula dalla stessa pena dell’isolamento diurno di sei mesi previsto in sentenza. Isolamento che la corte d’Assise di Milano, nel frattempo, non ha ritenuto prescritto, nonostante l’evidenza dei decenni trascorsi, perché – a suo dire – l’imprescrittibilità dell’ergastolo «si riverbera» sul segmento di pena autonoma dell’isolamento diurno, che – ricordiamo – non è una modalità di esecuzione della detenzione ma è ulteriore pena a tutti gli effetti.
Nonostante le sue imputazioni non rientrino per ragioni cronologiche nella fascia dei reati ostativi, Battisti è rinchiuso in una cella all’interno di una sezione del carcere di Oristano adibita per lui e di cui resterà l’unico ospite una volta terminato il periodo di isolamento diurno. Una sorta di “area riservata del 41 bis” del tutto abusiva, realizzata aggirando le norme dell’ordinamento penitenziario. Un regime detentivo concepito per estorcere dichiarazioni al pari del 41 bis ufficiale e che ha spinto Battisti a confessare dei reati senza aver mai preso parte al proprio processo.

La confessione
Nel sistema giudiziario italiano la nozione di colpa è stata stravolta dall’imponente arsenale legislativo premiale. Il discrimine essenziale è divenuto infatti il comportamento tenuto dal reo, la sua prova di sottomissione, il grado di ravvedimento o collaborazione. A parità di reato e responsabilità penale vengono emesse sentenze e offerti trattamenti penitenziari molto diversi. La logica della premialità ha modificato i confini della colpa e dell’innocenza. Si può esser colpevoli e premiati, innocenti e puniti. Conta più ciò che si è di quel che si è fatto. Battisti, purtroppo, non ha avuto la forza di battersi contro questa situazione.

Per saperne di più
Cronache dall’esilio
Battisti esibito come un trofeo da caccia
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Estradizioni, l’Italia ha sempre aggirato regole
Dietro la caccia ai rifugiati degli anni 70 la fragilità di uno Stato che ha vinto sul piano militare ma non politico

 

Irriducibili a cosa?

Dieci anni fa, la mattina del 14 gennaio 2013 moriva Prospero Gallinari mentre si stava recando al suo posto di lavoro. Nato a Reggio Emilia nel 1951 in una famiglia contadina di forte tradizione comunista si era accostato giovanissimo alla politica. Entrò nella Federazione giovanile comunista dove fece le sue prime sperienze quindi si avvicinò al gruppo dell’«Appartamento», dove un gruppo di giovani comunisti di Reggio Emilia inizia a porsi domande, studiare, guardarsi intorno per uscire dalle secche del togliattismo, scoprire l’onda di rivolta del 68, la ricchezza dei nuovi pensieri del neomarxismo. Entra così nel Collettivo politico metropolitano, poi Sinistra proletaria. Due concezioni diverse dell’organizzazione e del modo di fare lotta armata portarono alla divisione del gruppo. Gallinari andò a lavorare a Torino e seguì i militanti che verrano poi ricordati come quelli del «Superclan», mentre gli altri fondavano le Brigate rosse. Una scelta che poi definita «sbagliata». Due anni dopo ritroverà i suoi vecchi compagni emiliani che avevano dato vita all’esperienza brigatista. Verrà mandato a lavorare alla Montedison di Marghera dove si stava mettendo in piedi la prima colonna veneta. Nella estate del 1974 giunse a Roma con Alberto Franceschini e Fabrizio Pelli per  mettere in piedi una nuova colonna e organizzare il sequestro di un politico democristiano. E’ la prima discesa della Br nella Capitale. L’esperienza terminò presto perché Franceschini fu arrestato insieme a Curcio l’8 settembre successivo, a Pinerolo, a seguito della trappola messa in piedi dai carabinieri con Silvano Girotto. Lasciata Roma, tornò al Nord con Pelli per riorganizzare il gruppo: destinazione Torino dove però, nel novembre del 1974, viene arrestato in compagnia di Alfredo Bonavita. Due anni più tardi riuscì ad evadare dal carcere e raggiungere di nuovo le Brigate rosse. Dopo un primo soggiorno a Firenze, tornò di nuovo nella Capitale dove prese la guida della colonna romana appena costituita e partecipò al sequestro Moro. Nel settembre del 1979 viene arrestato durante un conflitto al fuoco nel quale rimase gravemente ferito alla testa. Riesce a sopravvivere e riacquistare le sue capacità nonostante la grave lesione. Condannato a tre ergastoli, dopo diciassette anni di carcere, perlopiù trascorsi in sezioni speciali, ottenne una iniziale sospensione pena per gravissime condizioni di salute e una successiva detenzione domiciliare, sempre per motivi di salute dovuti alle conseguenze ma superate per la ferita al capo, con la possibilità di lavorare part time in una tipografia. 
I suoi funerali scatenarono polemiche e censure nel mondo politico, sui giornali e la Tv, addirittura venne aperta una inchiesta dalla magistratura. Ci furono persone identificate e fermate dopo la cerimonia mentre rientravano nei loro luoghi di provenienza.
Sabato prossimo in occasione dell’uscita della nuova edizione del suo libro di memorie, Un contadino nella metropoli, editore Pgreco, si terra una iniziativa in suo ricordo presso l’ex Csoa ex Snia, via Prenestina 173.


Irriducibili a cosa? Una risposta a Benedetta Tobagi…


In nome di quale presente abbiamo il diritto di giudicare il nostro passato?

Roland Barthes

di Paolo Persichetti

C’è una parola che mette molta paura: quella di «irriducibile». Si è scritto tanto attorno a questo termine nei giorni scorsi, dopo la morte e la cerimonia di saluto a Prospero Gallinari, momento in cui i cosiddetti irriducibili, cioè quelli che sono stati descritti come gli indefessi, gli ostinati e gli irremovibili, altrimenti detto «coloro che non hanno mai fatto i conti col passato», e dunque per questo ritenuti ottusi e tetragoni testimoni della stagione rivoluzionaria degli anni 70, sarebbero sorprendentemente riemersi – cosa ancor più preoccupante – in folta compagnia.
Ne ha scritto su Repubblica in due occasioni, il 15 (qui) e il 24 gennaio (qui), Benedetta Tobagi, di fresca nomina al cda della Rai e proiettata, forse un po’ troppo in fretta, nel ruolo di amministratrice della memoria di quel decennio.

Irriducibile: un termine estraneo al lessico della lotta armata
Eppure contrariamente a quanto si è scritto in passato e si continua a scrivere, l
a parola «irriducibile» non appartiene al lessico brigatista. La diffusione di questa etichettatura ha contribuito non poco a fornire una immagine distorta della cultura politica dei militanti che hanno preso parte alla lotta armata. Proviamo a vedere perché.
Il lemma, in realtà, ha svolto una funzione centrale nel vocabolario dell’emergenza giudiziaria e penitenziaria. E’ un conio dello stato di eccezione italiano, impiegato dalla magistratura, utilizzato dai corpi di polizia e dall’apparato carcerario e, in seguito, divenuto di uso comune nel mondo dei media per classificare i prigionieri politici che hanno rifiutato di sottomettersi alla legislazione premiale e differenziale: la delazione remunerata dei collaboratori di giustizia (i cosidetti “pentiti”) e l’abiura, anch’essa remunerata, la cosidetta dissociazione.
Irriducibile, era e resta, chi ha rifiutato di accedere a queste due categorie. Un’area, quella della «irriducibilità», che include figure e generazioni molto diverse tra loro per opinioni politiche e atteggiamenti (sul perdurare o meno dello scontro armato e sull’analisi della società).
Per intenderci: sono considerati irriducibili i cosidetti “continuisti”, cioè coloro che hanno mantenuto ferma la convinzione nel proseguimento della lotta armata anche di fronte ai radicali mutamenti sociali e geopolitici intervenuti nel corso degli anni 80, al pari di quelli che si sono pronunciati in favore di una discontinuità, di un oltrepassamento dell’esperienza armata, o di quelli che in forme varie, anche meno visibili pubblicamente, hanno ritenuto conclusa l’esperienza della lotta armata avviando altri percorsi non più, o non sempre, politici, ricollocando il loro impegno – quando hanno pututo – su terreni civili, sociali e culturali.
Ciò che accumuna quest’area pluriversa, etichettata comunque come “irriducibile”, è dunque il rifiuto delle logiche inquisitoriali dell’emergenza giudiziaria. Nulla a che vedere con lo stereotipo riportato da Benedetta Tobagi nei suoi articoli (ma anche da altri), ovvero: «significato storico assunto dall’aggettivo, sostantivato per designare il terrorista o detenuto politico “che non recede dalle proprie convinzioni”». Lì dove per «recedere» – è bene sottolineralo – non si deve intendere una libera azione riflessiva, una disposizione dell’animo, un afflato della coscienza, un soprassalto dello spirito, che potrebbe ispirare e accompagnare nobili percorsi di distacco interiore, momenti d’autocritica assolutamente disinteressati, autonomi e genuini, ma l’adesione ai dispositivi di assoggettamento previsti in sede penale e penitenziaria, attraverso una lunga serie di decreti e dispositivi legislativi di tipo premiale, varati tra il 1979 e il 1987, che introducendo trattamenti differenziali hanno incrinato il principio di eguaglianza di fronte alla legge e trasformato l’inchiesta, il processo e il carcere, da sedi di verifica e ricerca della prova o di svolgimento della pena, in mercati delle indulgenze, fiere dello scambio politico, luoghi dove si riceve un po’ di futuro in cambio del proprio passato. Qualcosa di assolutamente opposto ad ogni storicizzazione o esercizio libero ed autonomo della critica.
Diceva a tale proposito Jeremy Bentham che «la sfera della ricompensa è l’ultimo asilo dove si trincera il potere arbitrario».
Se ancora le parole hanno un senso, in questa epoca dove ormai il senso sembra aver perso ogni parola, la nozione di irriducibilità dovrebbe designare l’emergenza giudiziaria, il protrarsi ad oltre tre decenni di distanza degli irrisolti penali, degli ergastoli, degli esiliati, gli ukaze contro la parola degli ex militanti di allora. Irriducibile è la memoria giudiziaria che dopo tanti decenni ha sovrapposto all’oblio penale l’oblio dei fatti sociali e alla memoria storica la memoria giudiziaria.

«Negli ultimi dieci anni l’Italia aveva subito la più radicale trasformazione socio-economica dal dopoguerra ed erano cambiati sia i soggetti sociali e politici delle lotte da cui erano nate le Br, sia i presupposti della nostra strategia rivoluzionaria. Prendere atto di queste trasformazioni era una necessità storica che valeva per me, quanto per chi desiderava seriamente interrogarsi sul significato di ciò che era successo. A quel punto la parola “irriducibile” non connotava nessuna realtà sociale. Era un trucco del linguaggio. A cosa si sarebbe dovuti essere “riducibili”? Secondo il potere, alla dissociazione: nel senso che non si era più irriducibili se si diventava dissociati!».

Renato Curcio (intervistato da Mario Scialoja), A viso aperto, Mondadori 1993, p. 209

«L’abiura è come un’eco lunga, un discorso che ricomincia sempre dallo stesso punto, un rimbombo senza fine. Essa nasconde, non svela. Dirò una cosa che vorrei provocasse quelli della mia generazione. Quel che è avvenuto negli anni Settanta è roba nostra, non puoi glissare. I dissociati glissano. Mentre sarebbe stato possibile – difficile ma possibile – fare tutti assieme una riflessione vera, completa, senza rimozioni, dichiarando che era finita. Perché il progetto era realmente fallito, questo era chiaro, anche a quelli che continuarono non potendo far altro.[…] Fare questo dibattito sul serio e fino in fondo significava assumersi la responsabilità politica di tutto mentre si chiudeva tutto. E quanti erano disposti a farlo? Fra di noi e fuori di noi? Appena si fosse arrivati a una discussione seria anche sul modo con il quale si reagì al fenomeno Br e lo si combatté, coloro che non vogliono fare i conti con quegli anni, avrebbero inchiodato la discussione con i soliti falsi misteri che servono a impedire che se ne parli. Avrebbero fatto e detto di tutto contro di noi – nella sconfitta, ci ricorda la scuola dei cinici, chi ha perso non solo ha perso, ma deve essere cancellato, deformato, annichilito».

Mario Moretti (intervisatto da Rossana Rossanda e Carla Mosca), Brigate rosse, una storia italiana, Abanasi 1° edizione 1994, pp, 252 e 254

«Siamo al culto della delazione, alla canonizzazione dei collaboratori di giustizia. E in parte è colpa mia. Le confesso una cosa: ogni sera io recito un atto di dolore per aver contribuito, negli anni Settanta, alla diffusione di questo modo di fare giustizia […] Sa, sto pensando di presentare un disegno di legge per cambiare le cose: prendo le regole dell’Inquisizione di Torquemada e le traduco in italiano moderno. Ci sono più garanzie in quelle che nel nostro codice di procedura penale».

Francesco Cossiga, La Stampa, 19 aprile 1995

Che cosa vuol dire irriducibile?
Il primo significato suggerito dal vocabolario online della Treccani (qui) e ripreso anche dalla Tobagi nel suo articolo è, «Che non si può ridurre, cioè rimpiccolire, restringere, ricondurre a una forma più semplice». Altrimenti detto schiacciare. D’altronde l’etimologia è chiara: la particella prefisso “ir”, davanti a parole che inizano con “r” – spiega il dizionario etimologico – assume valore di negazione del significato positivo del termine corrispondente all’interno del quale è comunque ricompreso, a meno che il lemma non abbia assunto una sua rilevanza ed autonomia significative. Esempio: raggiungibile/irraggiungibile; razionale/irrazionale; resistibile/irresistibile, riguardoso/irriguardoso; rilevante/irrilevante.
Per esser chiari: irriducibile vuol dire «non riducibile», dunque che non può essere o non si lascia ridimensionare, che non può essere semplificato, banalizzato, appiattito, livellato. Per estensione: omologato, adattato, limitato, forzato, formattato, obbligato, impoverito.
E siccome le parole hanno senso solo se calate nel contesto in cui sono state coniate per fornire una definizione, in carcere irriducibile è colui che non si lascia piegare dalla disciplina punitiva dell’emergenza, è colui che resiste e oppone al tentativo di riduzione, di adattamento e formattazione ai valori dominanti, all’omologazione della norma, la ricchezza della propria esperienza, della storia dai cui proviene. In questo contesto irriducibile è sinonimo di complessità, estensione, espansione, molteplicità, stratificazione, sfumatura.
Irriducibile è quando ti si vuole imporre una forma e tu ti opponi perché ne contieni mille altre. Non a caso Benedetta Tobagi per contestare una cosa del genere è costretta a definire l’irriducibile, colui che «non depone l’armamentario ideologico per riconoscersi nei principi dello Stato costituzionale», come se lo Stato costituzionale – stando a quelli che sono i suoi postulati teorici – possa conciliarsi con il suo contrario, un assoluto etico a cui tutti devono uniformarsi, dove non c’è spazio sociale o pubblico autonomo e separato dallo spazio statale e quindi tutto ciò che è autonomia, figuriamoci critica, diventa immediatamente una forma di sovversione dell’etica istituzionale costituita.
Di irriducibili è piena la storia, pensate a Galileo e Giordano Bruno.

«La storia, si è già detto, è stata sempre quella narrata dai vincitori. Bisognerebbe aggiungere e precisare che i suoi scrittori sono spesso reclutati fra gli sconfitti o i trasfughi, i quali in tal modo si trasformano in uomini vinti. A quanto pare, la lezione fornita dall’uomo vinto è alla base della nostra memoria. E oggi, per tanti aspetti, è come se ci trovassimo in una situazione fondativa, analoga a quella dei primi secoli della nostra era.
La storia degli eretici, per esempio, ci è stata raccontata soprattutto dai loro grandi nemici, gli eresiologi, e sulla visione di costoro si è fondata l’ortodossia; ma bisogna ricordare che la maggior parte di questi eresiologi furono degli eretici o dei pagani pentiti come l’ex manicheo sant’Agostino, così diventato potente vescovo di Cartagine, o l’ex pagano sant’Ireneo vescovo di Lione, autore di un testo – Contro le eresie – d’importanza fondamentale per la storia dell’ortodossia cristiana. Si potrà ricordare lo storico degli ebrei Flavio Giuseppe. Egli e i suoi compagni rimasero accerchiati dai romani e decisero di suicidarsi per non consegnarsi al nemico. Per ultimo rimase proprio Giuseppe; cambiò idea, passò dalla parte dei romani e si mise a scrivere la storia degli ebrei… per i romani, benignamente trattato dall’imperatore Vespasiano e aggiungendosi il nome Flavio».

Vincenzo Guagliardo, Dei dolori e delle pene, Sensibili alle foglie 1997, p. 89

Fare i conti?
Una delle caratteristiche dell’irriducibile, scrive Benedetta Tobagi, è la sua incapacità di saper fare i conti col passato.
Ma cosa vuol dire “fare i conti” ? Un giurista tedesco, Helmut Quaritsch (Giustizia politica, Giuffré 1995) lo spiegava all’incirca in questo modo:

«Fare i conti» va inteso come espressione che contiene un concetto comprensivo che include in sé la nozione di elaborazione e di superamento del passato. Processo non conclusivo, lì dove esso è legato al problema della ricerca storica, della coscienza della memoria, ma anche chiusura lì dove la riflessione giuridica configura la presenza di una componente formale di decisione e procedura del superamento del passato che si esprime nelle sentenze ma anche nelle amnistie».

Tobagi irr

Per saperne di più
Prospero Gallinari, il saluto, la storia. Interventi e riflessioni

Il processo contro Sud Ribelle: la filosofia di una inchiesta degna dell’inquisizione

E’ diventata definitiva l’assoluzione per i 13 militanti di Sud Ribelle accusati nel 2002 di associazione sovversiva e attentato agli organi costituzionali. Ieri sera la quinta sezione penale della corte di cassazione, accogliendo la richiesta del procuratore generale, ha respinto il ricorso della procura generale di Catanzaro contro la sentenza con cui la corte d’assise d’appello della città calabrese aveva confermato le assoluzioni dei 13 imputati nel luglio 2010, già pronunciate in primo grado dalla corte d’assise di Cosenza, nell’aprile 2008. 
L’indagine costruita dal Ros di Ganzer aveva fatto il giro delle procure d’Italia senza trovare credito fino a quando, nel novembre 2002, venne accolta dalla procura di Cosenza che spiccò gli ordini di perquisizione e arresto.
Grazie ad una testimonianza di Eva Catizzone (che cito qui sotto), all’epoca sindaco di Cosenza, ho scoperto solo oggi che tra gli oggetti sequestrati agli imputati c’erano alcuni miei libri. Non so che uso ne abbiano poi fatto i Ros e la procura nel corso dell’inchiesta. Posso immaginare: con la mia consegna straordinaria alle autorità italiane da parte della polizia francese, avvenuta nell’agosto precedente, ero stato trascinato nel cuore dell’inchiesta sulla morte di Marco Biagi, grazie ad una montatura orchestrata dal duo Vittorio Rizzi-Paolo Giovagnoli (il primo alla guida del gruppo di inquirenti che indagava sull’episodio; il secondo titolare dell’inchiesta nonostante l’intima amicizia e il lungo legame di famiglia con la vittima). Quei libri servivano a condire il contesto e suggerire immediate equazioni.
Ripropongo l’articolo che, ignaro di tanto interesse,
scrissi dalla cella d’isolamento del carcere di Marino del Tronto per Liberazione subito dopo gli arresti.  

La testimonianza di Eva Catizzone: «Mi svegliai, quella mattina, con la telefonata del Dottore (Francesco Francesco Febbraio) e col rumore degli elicotteri sulla testa della città. Ero Sindaco. Quando lessi l’ordinanza ne colsi subito il tentativo maldestro. Entrarono, di notte, gli uomini di Ganzer, col passamontagna nero calato sul volto, nelle case dei cosentini e delle cosentine. Sequestrarono i libri di Paolo Persichetti e i ragazzi furono portati a Trani, nel supercarcere. Poi venne quella straordinaria giornata di partecipazione, di libertà, di civiltà, vissuta insieme a Franco Piperno, Luca Casarini, Nichi Vendola e 100 mila altri. Era un sud diverso, libertario e ribelle, che resisteva all’omologazione del pensiero. Oggi viene resa giustizia. E’ finito un incubo, per molti personale (penso alle famiglie), per tanti collettivo. Mi resta ancora impresso nella memoria l’odore dei fiori lanciati, dall’alto dei balconi, al nostro passaggio».

Venerdì 15 novembre 2002, esattamente una settimana dopo il Forum sociale di Firenze e la manifestazione nazionale contro la guerra che vide scendere in strada quasi un milione di persone, venti militanti della rete Sud Ribelle vengono arrestati. Si trattava di una operazione preparata da tempo e mediaticamente congeniata, intervenuta alcune ore prima dell’incontro previsto davanti ai cancelli tra gli operai siciliani della Fiat di Termini Imerese, collocati dall’azienda in cassa integrazione. Il provvedimento di detenzione cautelare emesso dal Gip di Cosenza, ispirato da un famoso rapporto del Ros dei Carabinieri, precedentemente rifiutato dai magistrati di Genova e Napoli, affermava di perseguire atti di «sovversione contro l’ordinamento economico dello Stato». Le accuse specifiche richiamavano gli avvenimenti del marzo 2001, a Napoli, e del luglio 2001, a Genova.

La filosofia di una inchiesta degna dell’inquisizione

Paolo Persichetti
Liberazione
, mercoledì 27 novembre 2002

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Le motivazioni impiegate dal Gip del tribunale di Cosenza nel concedere la liberazione di alcuni militanti No Global arrestati nei giorni scorsi confermano come l’inchiesta condotta da quella procura sia solo una torva avventura inquisitoria. I provvedimenti di rimessa in libertà si giustificherebbero – secondo il magistrato – «per il venir meno della pericolosità sociale desunta dalla sopravvenuto» – o almeno supposto tale – «ripudio della violenza pronunciato nel corso degli interrogatori». sud-ribelle1 Ora, ci sembra che se in questo episodio esiste una vera confessione spontanea e totale, essa viene da quanto scrive il magistrato. Parole che confermano come la detenzione cautelare venga usata come una forma di sanzione delle opinioni dell’indagato e l’abiura (do you remember dissociation?) il requisito essenziale per ottenere la libertà.
Di questa vicenda, come di altre, non interessano le eventuali risposte strappate a chi, sottoposto a pressione coercitiva, è stato messo in condizione d’inferiorità. Cos’altro è il carcere preventivo, appesantito dalla situazione d’isolamento giudiziario disposto in un istituto di massima sicurezza, se non un tentativo d’intimidazione psicologica, di minorizzazione dell’indagato?
Ci interessano invece le domande dell’inquisitore, di colui che si trova in posizione di vantaggio, privo di condizionamenti se non quelli della propria coscienza (se mai ne ha una), fresco e riposato, sostenuto dall’ausilio della forza coercitiva di cui dispone, dalle informazioni raccolte durante mesi di violazione della sfera privata del suo ostaggio, e di cui ha disposto il saccheggio della vita e dei beni, la perquisizione della casa, infrangendone l’intimità, invadendo e appropriandosi d’oggetti a lui cari, di strumenti di lavoro, dei segreti e dei ricordi, appunti e sogni, ed a cui vorrebbe – dopo tutto ciò – curare l’anima, rieducare la coscienza, misurare i valori etici, raddrizzare la morale, arrogarsi il diritto di giudicare il percorso personale svolto nel fetore di una putrida cella di sicurezza.
Non vorremmo esser tornati ai tempi delle edificanti parabole nelle quali l’inquisitore indulgeva nel ruolo di confessore, raccogliendo i peccati, assolvendo le anime e confiscando i corpi. La proliferazione dei reati associativi, ben sette quelli presenti nel nostro codice penale, la solida permanenza dei reati d’opinione, altrimenti detti «politici», reati di fine e di pericolo, facilita la concezione inquisitoria del ruolo della magistratura. Interpretazione che ha incentivato brillanti carriere politiche e istituzionali. Scompaiono in questo modo le domande sui fatti specifici e circostanziati, sui comportamenti concreti e si moltiplicano le richieste sulle proprie idee, opinioni, posture dell’anima e intenti del pensiero. S’intavolano processi alle intenzioni, vere, presunte, supposte, attribuite, persino inconsce.
Ma le motivazioni addotte dalla dottoressa Plastina nella sua ordinanza di rimessa in libertà sollevano numerose altre riflessioni sulla cultura politica e civile ormai imperante non solo nel nostro paese. Esse ci interpellano su quella sorta di richiamo all’ordine che viene rivolto non solo ai nuovi movimenti, ma alle possibilità che ciascuno di noi ha, in pubblico come in privato, di pensare, avere dubbi, esercitare critica senza costrizioni, intimidazioni, ipoteche e minacce.
Argomentando in questo modo le scarcerazioni, il magistrato di Cosenza ha dato prova di una notevole quanto abile dose di malizia. Affermando che l’adesione esplicita ai principi della nonviolenza priverebbe l’indagato di un qualsiasi profilo di pericolosità sociale, la dottoressa Plastina ha introdotto una micidiale quanto perfida equazione tra nonviolenza e legalità. toto-peppino-e-fiordalisi1Mettiamo ora da parte la domanda legittima che questa circostanza induce: ovvero se la funzione di magistrato attribuisca un magistero sulla verifica delle dottrine morali e filosofiche seguite dagli individui. A che titolo un operatore della giustizia, che si avvale quotidianamente di quella dose di forza coercitiva normata (diritto), ritenuta necessaria alla regolazione sociale, può sindacare moralmente sul grado di violenza altrui? Domandiamoci, invece, se è possibile, in punto di dottrina ed esperienza storica, accettare una simile confusione tra nonviolenza e legalità?
Per quanto ci risulta, Thoreau, Gandhi e Luther King, concepivano e praticavano la nonviolenza come disobbedienza alle regole, dunque alla legge, per lottare contro situazioni di ingiustizia. La dottoressa Plastina fa molto bene il suo lavoro riassumendo la nonviolenza all’interno del paradigma della legalità. Conduce in questo modo, all’insegna di quella che fu la magistratura combattente durante l’emergenza degli anni Settanta, una battaglia su due fronti: quello giudiziario e quello del senso, ovvero sulla visione legittima delle cose da imporre. Stupisce, invece, che i nonviolenti non abbiano avuto in proposito nulla da obiettare. Sorprende tanta timidezza e tanto silenzio. Dobbiamo pensare che dietro vi sia soltanto il segno di una superficiale distrazione oppure che il magistrato di Cosenza tutto sommato abbia ragione?

Link
Sud Ribelle, una lettera di Claudio Dionesalvi
Genova G8, violenze, torture e omertà: la cultura opaca dei corpi di polizia
Carlo Giuliani, quel passo in più mentre tutti gli altri andavano indietro
Aporie della nonviolenza-1/continua
Esilio e castigo, retroscena di una estradizione

A dieci anni di distanza torna nelle librerie “Di sconfitta in sconfitta” di Vincenzo Guagliardo

L’ossessione identitaria, il paradigma del capro espiatorio con il suo corollario di pentimenti e dissociazioni, la filosofia penale, il razzismo istituzionale incarnato dalle ripetute legislazioni antimmigrati, una nuova forma di capitalismo distruttivo che percepisce le forze produttive non più come un’occasione di sfruttamento ma come un esubero, sono alcune delle piste che accompagnano la riflessione di Vincenzo Guagliardo a partire dal nodo della sconfitta della lotta armata, letta come un’opportunità, non un fatto negativo che inibisce ogni possibilità bensì «una caratteristica necessaria del mutamento per chi non sia soddisfatto dell’esistente». Corredata da una nuova intervista di Massimo Cappitti all’autore (pp. 127-163), questa seconda edizione Di sconfitta in sconfitta. Considerazioni sull’esperienza brigatista alla luce di una critica del rito del capro espiatorio oltre ad una nota dell’editore contiene in postfazione anche due interventi di Paolo Persichetti e Tommaso Spazzali


Questo volume può essere richiesto direttamente all’editore inviando l’importo di euro 12,00 sul c.c.p. 28556207 intestato a: Colibrì – via Coti Zelati, 49 – 20037 Paderno Dugnano (Mi)

Link
Guagliardo, “Punizioni e premi, la funzione ambigua della rieducazione”
Guagliardo, “Logica premiale e logica vittimaria ispirano la nuova filosofia penale”
Populismo penale
Il paradigma vittimario

Franz Kafka e i professionisti della correzione

Michael Löwy, Franz Kafka. Rêveurs insoumis, Paris 2004

Riflessioni quanto mai attuali sull’uso della pena. Un’anticipazione dei moderni strumenti d’interiorizzazione della colpa introdotti nell’ordinamento penitenziario con i dispositivi premiali previsti dalla legislazione in favore dei dissociati e successivamente dalla Gozzini. Oggi ulteriormente sviluppati dopo che la figura della vittima è divenuta il perno del sistema penale. Il diritto alla riparazione simbolica dell’offeso è lentamente scivolato verso un potere di punire quantificato in base alla natura e all’entità della pena da infliggere e al riconoscimento di una capacità d’interdizione e ostracismo perpetuo sul corpo del reo. Questo processo di privatizzazione della giustizia trae origine dalla convinzione che la liturgia del processo penale possa svolgere una funzione terapeutica. Il sistema giudiziario perde il proprio ruolo di ricerca delle responsabilità per rivestire la funzione di riparazione psicologica della persona offesa. In questa prospettiva la ricerca della verità giudiziaria non offre scampo. Essendo un momento necessario all’elaborazione del lutto, la dichiarazione di colpevolezza e l’ostracismo perpetuo resta l’unica soluzione accettabile, perché il proscioglimento o la reintegrazione civile dell’accusato ostacolerebbero la guarigione mentale della vittima.
L’uso strumentale della retorica vittimistica ha così legittimato il capovolgimento dell’onere della prova, il passaggio alla presunzione di colpevolezza, l’aggravamento delle sanzioni, la limitazione dei diritti dell’accusato e l’immoralità delle amnistie, fino al paradossale esercizio di un’etica selettiva che perde improvvisamente tutta la sua intransigenza di fronte a quella ragion di Stato che ha premiato pentiti e dissociati


In un brano, conosciuto sotto il nome di frammento del sostituto, e ritrovato nei suoi quaderni postumi, Franz Kafka si diverte a mettere in scena il ragionamento servile e ottuso di un sostituto procuratore incaricato di sostenere l’accusa nei confronti di un uomo incolpato di lesa maestà.
Secondo il magistrato le cose del mondo dovevano attenersi ad una curiosa geometria dell’autorità che vede la vita assumere sempre una linea ricurva, nella quale la postura dell’essere ha senso unicamente se rivolta in posizione arcuata, prona, reclina, flessa, prostrata, accucciata, soprattutto mai dritta: «Egli credeva che se tutti avessero collaborato con il Re e il Governo nella calma e nella fiducia, si potevano superare tutte le difficoltà[…] più grande era la fiducia, e ancora di più si doveva curvare la schiena, ma in virtù di principi naturali, senza bassezza. Ciò che impediva uno stato di cose così auspicabile, erano personaggi della risma dell’accusato che, usciti da non si sa quali bassi fondi, venivano a disperdere con le loro grida la massa compatta delle brave genti». L’obiettivo della macchina giudiziaria non era più quello d’applicare un semplice castigo ma di spingere a collaborare attivamente alla propria punizione affinché la condanna assumesse il senso di una vera correzione, o piuttosto l’ossimoro della correzione, cioè il raddrizzamento, la messa in riga attraverso la curvatura dell’individuo. L’essenziale della pena diventa il processo d’interiorizzazione del sentimento di colpa. Senza una vera adesione alla propria penitenza, non c’era alcuna salvezza possibile. L’infrazione penale prendeva allora le sembianze di una colpa teologica, nella quale crimine e peccato appaiono indissolubilmente intrecciati.

Anni di piombo, quei terroristi pentiti con la pappa nel cuore

Sergio Segio, dai libri ai film
In omaggio al vecchio vizio retorico italiano, chi si è macchiato di omicidio usa parole sentimentali rosa vicino al rosso del sangue versato

Claudio Magris

Corriere della sera
31 luglio 2009

Il prossimo settembre sarà presentato a Toronto il film «Prima linea» di Renato De Maria, tratto dal libro autobiografico di Sergio Segio, l’ex terrorista colpevole dell’assassinio dei magistrati Emilio Alessandrini e Guido Galli, della guardia giurata Francesco Rucci e di William Vaccher. Del film si potrà parlare solo dopo averlo visto. Con Segio sono stato brevemente in contatto perché, quando era in carcere, mi aveva scritto alcune lettere, che ho letto e cui ho risposto. Con quel rispetto che si deve ad ognuno, anche macchiato di efferati delitti—perché nessun crimine cancella la dignità umana di chi l’ha commesso— e col rispetto che, in quel caso specifico, meritavano quelle lettere per il loro tono. Non mi è mai passato per la mente di considerarmi migliore di chi ha commesso degli assassini. La vita non mi ha mai posto in una situazione in cui potessi essere spinto all’omicidio e dunque non so e non posso sapere come mi sarei comportato. So però che l’assassinio è un delitto — atroce e quasi sempre idiota— di cui il responsabile deve pagare le conseguenze, sempre tutelato nei suoi diritti umani e civili.
Di ognuno si può narrare la storia, perché ogni vita è degna di attenzione e va compresa anche nelle sue aberrazioni. Ben vengano dunque i libri e i film che ci aiutino a capire l’anima di un terrorista rosso, del killer dell’avvocato Ambrosoli assassinato per ordine di Sindona, dell’ignoto o degli ignoti che hanno provocato la strage di Bologna, di un torturatore dei Lager, dei responsabili delle migliaia di morti a Bhopal per le tonnellate di isocianato di metile nella fabbrica dell’Union Carbide in cui erano stati disattivati gli impianti di sicurezza, delittuose catastrofi che in varie forme vanno ripetendosi, e così via. Tutto aiuta a capire il passato, come è stato detto a proposito del film di De Maria, e ben venga tutto ciò che aiuta a capire. C’è tuttavia modo e modo di capire e mi auguro che il film non indulga a quella falsa e zuccherosa comprensione che implica una sostanziale, anche se compunta e melliflua, approvazione. Bisogna capire tutti; anche le Ss, comprendere come e perché— individualmente, politicamente — hanno agito e potuto agire in quel modo. Detto questo, resta ben preciso il giudizio sulle Ss.
Spesso, nei doverosi tentativi di comprendere i terroristi delle Brigate Rosse e di contigue conventicole, si insinua invece una stupida e complice fascinazione, che li vede quasi come protagonisti; quasi maestri sia pur deviati che avrebbero qualcosa da insegnare, magari più delle loro vittime, oltraggiosamente e vilmente dimenticate, con un vero insulto alla loro memoria e al dolore di chi le amava e le ama. In ogni stortura umana c’è un nocciolo di irriducibile umanità. Ma quell’umanità sussiste non grazie a quelle storture, bensì nonostante esse. Il mafioso che uccide Falcone o Borsellino e Sergio Segio che uccide Emilio Alessandrini non si riducono solo alla loro ebete mano che ha premuto il grilletto; possiamo e dobbiamo ascoltarli, ma perché sono esseri umani e dunque nonostante quella feroce violenza che, di per sè, va solo buttata nel cestino. Sembra invece che spesso gli ex terroristi vengano ascoltati con untuosa retorica come se, per il fatto di aver ammazzato qualcuno, la sapessero più lunga degli altri. Sotto il piombo delle Brigate Rosse, («Quei miserabili che disonorano un colore per noi sacro», disse Pertini) sono cadute alcune figure dell’Italia migliore, quella più libera e aperta e democratica, che avrebbe potuto e dovuto essere diversa da quella di oggi: il professor Vittorio Bachelet, l’operaio comunista Guido Rossa, i magistrati Emilio Alessandrini e Guido Galli, il giornalista Carlo Casalegno, per nominarne solo alcuni. Se chi li ha uccisi voleva un’Italia peggiore, era un delinquente intelligente; se chi li ha uccisi pensava di costruire un’Italia migliore, era un delinquente stupido.
Chi ha pagato il proprio debito con la giustizia deve essere reintegrato pienamente e a tutti gli effetti nella vita civile. Se ad esempio è un valente scienziato di finanza o di entomologia è giusto intervistarlo per conoscere la sua opinione sulla crisi delle banche o su un nuovo tipo di blatta eventualmente scoperto, anche se in passato ha ammazzato qualcuno. Ma è insensato chiedergli—come talora è accaduto —un illuminato e autorevole parere su un argomento di cui non ha particolare competenza solo perché ha ammazzato qualcuno. Anni fa, un ex terrorista che aveva assassinato il giornalista del Corriere Walter Tobagi scontata la pena si sposò e alla cerimonia ecclesiastica del suo matrimonio ebbe sei sacerdoti concelebranti. Io, quando mi sono sposato, ne ho avuto uno. Credo che anche per lui uno sarebbe stato sufficiente; il fatto di aver ucciso non doveva penalizzarlo ma neanche festeggiarlo sei volte più di me. Sarebbe giusto considerarci pari. Dostoevskij ci fa amare Raskolnikov anche se ha ucciso, ma ci fa pure capire che le due donne da lui uccise non valgono certo meno di lui e che lui è anche un povero studente che si lascia esaltare dalla lettura di libri letti male. Parecchi anni orsono un ex terrorista, uscito dal carcere e rientrato giustamente a pieno diritto nella vita civile — dove esercitava con competenza una professione intellettuale— dichiarò che, avendo nel frattempo avuto una bambina, aveva capito «che non si può uccidere un papà».
Uno zio, evidentemente, invece sì. Questo mi tranquillizza, perché, appartenendo anch’io alla categoria dei papà, mi sento più al sicuro, ma non è un indizio di grande profondità intellettuale o politica, come non lo è la solidarietà pubblicamente espressa da Toni Negri a Berlusconi il 3 maggio 2003 in quanto entrambi perseguitati dalla magistratura. La penna fulminea e inesorabile di Francesco Merlo ha fatto più volte giustizia della farsesca supponenza di tanti ex terroristi e della loro pretesa di essere considerati una controparte politica. La retorica sugli ex terroristi diventa facilmente cattiva letteratura. Nel suo splendido libro «La città degli untori», Corrado Stajano — autore fra l’altro di un memorabile libro su Ambrosoli e inflessibile difensore di quell’Italia migliore che è stata insanguinata dal terrorismo e infangata dalla solidale melma della corruzione — paragona la prosa di Sergio Segio a quella della sua vittima, il magistrato Guido Galli. Segio, rivolgendosi ai figli dei terroristi, dice che i loro genitori «sono stati persone leali. Che hanno lottato, con errori spesso gravi, ma anche con generosità e coraggio, per un mondo migliore e più giusto». Pappa del cuore, vecchio vizio retorico italiano, posta sentimentale rosa vicina al rosso del sangue versato. Dice invece l’ultimo biglietto di Guido Galli, lasciato al figlio uscendo di casa incontro alla morte: «Alex, se fai le spese comprami un po’ di caffè. Ciao, papà». Lo stile, è stato detto, è l’uomo.

Link
Clementi – per amore della storia lasciate parlare gli ex brigatisti
Miccia corta e cervello pure

Link sulle torture contro i militanti della lotta armata
1982, dopo l’arresto i militanti della lotta armata vengono torturati
Il giornalista Buffa arrestato per aver raccontato le torture affiorate
Proletari armati per il comunismo, una inchiesta a suon di torture

Link sul rappoto tra storia e memoria
Quando la memoria uccide la ricerca storica – Paolo Persichetti
Storia e giornate della memoria – Marco Clementi
Sansonetti – No, gli anni 70 non furono follia

Sergio Segio, ovvero chi frequenta l’infamia

L’Esportazione della colpa

Certo che ormai è roba vecchia, ma siccome il web archivia tutto e basta un clic per ritrovare cose dimenticate, un po’ come quando entri in una soffitta o una cantina, allora getto anch’io nel ripostiglio della memoria questa vecchia polemica, un po’ per liberarmene, un po’ perché fuori dal carcere ho rimesso piede da poco e così ad anni di distanza scopro altre cose che non sapevo, come il fatto che un signore di nome Sergio Segio (alias comandante Sirio, pensate che tipo. Roba da estetismo dannunziano), per altro mai conosciuto personalmente, taccia me ed altri fuoriusciti, come Scalzone, d’essere calunniatori nei suoi confronti.
Allora proviamo a ricostruire tutti i passaggi della schermaglia (si, vabbé è tempo perso…).

Tutto comincia all’alba del 25 agosto (in realtà il 24 a sera, ma ora sorvoliamo sui dettagli), quando sotto il tunnel del Monte Bianco vengo ceduto dall’antiterrorismo francese alla Digos italiana, dopo 11 anni di esilio parigino. Oggi sappiamo che fu un “rapimento” bello e buono realizzato nel clima delle extraordinary rendition dell’epoca.
Serve ora una premessa: ero andato via nel 1991. Un anno e mezzo prima, al processo di primo grado ero stato assolto dall’accusa più grave (contro di me c’era la testimonianza contraddittoria di un pentito che non resse al vaglio dibattimentale). Intervenne così la scadenza termini per il reato di banda armata. Ovviamente la procura fece appello. Intanto nelle carceri oltre l’80% dei prigionieri, che non avevano aderito alla dissociazione, proclamano, in varie forme, la conclusione del ciclo politico della lotta armata. Fuori c’erano esperienze politiche nuove che in buona parte avevo già conosciuto (ero entrato in carcere solo nel 1987). Nel frattempo scoppiò anche una lunga occupazione delle università che prese il nome di “movimento della Pantera”. Il processo d’appello, svoltosi nel febbraio 1991, fu anche una vendetta contro il nostro attivismo politico alla luce del sole, contro il tentativo di mettere in pratica il “passaggio alla lotta politica di massa” di cui parlavano una parte degli ex militanti provenienti dalla lotta armata.
Risultato: il verdetto di primo grado fu capovolto e il residuo pena di sei mesi si traformò in altri 20 anni di reclusione da scontare. Arriva l’estate e scoppia il caso Cossiga, l’allora presidente della repubblica comincia a “picconare” e tra l’altro lancia la proposta di un’amnistia per i reati politici degli anni 70-80. Simbolicamente predispone un decreto di grazia per Renato Curcio che il guardasigilli Claudio Martelli rifiuta di firmare. In coro Dc e Pci ripropongono la linea della fermezza e la “soluzione politica” scema.
A quel punto, dopo aver superato delle stupide reticenze, mi decido a partire. Approdo in Francia e qui ricomincio una nuova esistenza sbarcando il lunario, seguendo la trafila classica dell’esule: vita precaria, senza documenti, senza una lira… ma pur sempre una vita libera. Undici anni passano fino a quella notte sotto il tunnel del Monte Bianco.

E in tutto questo che c’entra Sergio Segio, direte? Già che c’entra? Questo me lo sono chiesto pure io. Ma gli stronzi sono stronzi proprio per questo. Perché come tutti gli stronzi a questo mondo vogliono entraci sempre per forza. Altrimenti che stronzi sarebbero?

Dunque c’entra e come, anzi non attende altro, scalpita.

Nel frattempo, abbastanza inconsapevole della trappola che si stava richiudendo su di me, della sceneggiata mediatica che era stata preparata e della montatutura poliziesco-giudiziaria messa in piedi per coinvolgere i fuoriusciti nell’attentato Biagi, arrivavo in Italia come Pinocchio tra i gendarmi.
L’atteggiamento distaccato, il tono sereno ma fermo che avevo mantenuto in quelle ore aveva irritato però la protervia di tanti chierici. Aveva infastidito le loro coscienze, la quieta codardia con la quale avevano pensato d’evacuare gli anni 70. Riemergeva un rimosso, solido e tosto, scomodo, troppo scomodo, perché testimonianza di come avrebbe potuto evolvere quella vicenda se non avesse avuto come risposta soltanto il carcere.
Fonte di quell’indignazione erano gli anni 90, con il loro paradigma della libertà rappresentato dai fuoriusciti, anteposto a quello dell’impunità di Stato, sempre avallata con l’appoggio, a volte tacito, a volte aperto, alle leggi premiali e alle misure di sostegno e remunerazione dei collaboratori di giustizia. Il valore sacrosanto della certezza della pena, che ora veniva riscoperto, era stato mercanteggiato per lungo tempo alla fiera delle indulgenze. Per questo appariva intollerabile ogni riflessione libera dalle ipoteche e dai ricatti emergenziali. Inammissibili erano quei percorsi sottratti al dominio del paradigma penale, delle ricostruzioni ammaestrate e delle teorie del complotto. Insopportabile diventava ogni testimonianza d’oltrepassamento, ogni storicizzazione che non rinunciasse al vaglio della critica sul passato e sul presente.
«Basta con i santuari», «basta con l’impunità», titolavano i maggiori quotidiani di quei giorni. La concomitanza con l’anniversario dell’11 settembre ricordava come la musica nel mondo fosse cambiata. Era tempo, ormai, per un forte richiamo all’ordine, alla riaffermazione dell’autorità, al rispetto assoluto della legge, al ripristino della certezza della pena. Tolleranza zero, repressione assoluta, massima sicurezza, guerra preventiva, lotta «senza frontiere» contro ogni posizione che non fosse allineata.
C’era bisogno di simboli.
Anche i giudizi dei commentatori più importanti si assomigliavano. Ma ciò che più colpiva era il fatto che in quel frangente mi venisse rimproverato il presente più del passato. Non era tanto il giovane venticinquenne condannato a ventidue anni e mezzo di carcere che suscitava biasimo, quanto l’adulto quarantenne. C’era qualcosa che l’Italia non riusciva ad accettare nell’uomo che tornava con le manette ai polsi. Perché ce l’avevano tanto con me?
Grandi firme come Barbara Spinelli, Sergio Romano, Mario Pirani, Gianfranco Pasquino mi rimproverano di tutto: «non aver mai ripudiato la violenza», addirittura qualcuno evocando i presunti «segreti del caso Moro» m’accusava di «non aver detto tutta la verità», dimenticando nella fretta che nel marzo 1978 non avevo 16 anni, fino alla corrività con gli attentatori di Biagi.

Ed è a questo punto che appare lui, il nostro Sergetto, che fremente attendeva l’occasione per salire in cattedra e dare le sue stucchevoli lezioni.

A questo punto consentitemi di risparmiare tempo e raccontare l’episodio con le parole utilizzate in un libro che ho scritto in carcere:

«Anche un ex esponente di Prima linea, Sergio Segio, irrompeva sulla scena. Noto irriducibile della dissociazione, frequentatore delle “aree omogenee”, durante gli anni di cattività come un mammifero da circo in cambio dello zuccherino era stato ammaestrato a salire in cattedra e recitare la morale. Il ravveduto esponente di uno dei più cospicui gruppi della lotta armata degli anni 70, al pari di una foca ammaestrata, aveva appreso la gesuitica arte dell’autocritica degli altri e da allora non perdeva occasione per fare mostra della propria eccellenza. La parabola edificante di cui si voleva testimone, lautamente ricompensata dalle leggi premiali dell’emergenza, doveva essere per tutti la via maestra. La sicumera era tale, forse perché sostenuta dalla convinzione d’aver già conquistato un posto in paradiso, che Segio scalpitava per la predica e sponsorizzato dalle pagine di Repubblica (del 27 agosto) intimava a me (appena incarcerato), e agli altri fuoriusciti, di «prendere una chiara posizione contro l’inaccettabile prassi dell’omicidio e della violenza politica», altrimenti – sentenziava – «finirete per diventare lo specchietto per le allodole».
Da autentico domenicano dell’inquisizione e poliziotto delle coscienze, lanciava l’accusa di correità, avanzava dubbi su una presunta opacità e connivenza culturale con i nuovi attentatori di Biagi e D’antona. Si distingueva come uno zelante ausiliario della pubblica accusa che disegna la cornice ideologica nella quale inchiodare alle loro responsabilità i recalcitranti. Parlava del rischio che si aprisse una caccia aperta ed egli era il primo che sparava. Ma come un cacciatore di frodo però, un vile bracconiere che colpisce alle spalle un uomo ammanettato.
Con il collare del suo nuovo padrone, il vecchio lupo era diventato un cane da guardia che aveva perso il pelo ma non il vizio. Da bravo lacchè suggeriva la via d’uscita: importa poco che non abbiate fatto nulla; ciò che conta è schierarsi, altrimenti quel nulla può diventare tutto.
A Segio non bastava più la presa di distanza dal passato, voleva imporre agli altri anche quella dal presente e dal futuro».

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Segio:“La rivoluzione era un pranzo di gala”
La Prima linea, il film che vorrebbe seppellire gli anni 70 sotto il peso del senso di colpa
L’esportazione della colpa (1)
Miccia corta e cervello pure
Sergio Segio: “Scalzone e i parigini condannino la lotta armata” (2)
Segio ha dimostrato solo di avere ancora molte cambiali da pagare per la sua libertà” (3)
“Monsieur de la calomnie” (4)
Scalzone: “Caro Segio, non c’ è nulla da cui mi devo dissociare” (5)
Sergio Segio, il narcisismo del senso di colpa (6)
Segio e l’ideologia del ravvedimento (7)
I ravveduti
Il Merlo, il dissociato e il fuoriuscito


Sergio Segio detta l’autocrita ai rifugiati, «Scalzone e i parigini condannino la lotta armata»

L’attacco di Sergio Segio agli esuli parigini: se in Italia qualcuno ha preso di nuovo le armi è colpa della mancata dissociazione dei fuoriusciti riparati in Francia, «non hanno mai preso le distanze dall’omicidio poltico, hanno solo criticato la dissociazione e le legge premiali»

di Carlo Bonini
La Repubblica 27 agosto 2002

ROMA – Sergio Segio ci pensa su. Paolo Persichetti, Oreste Scalzone, Parigi. In fondo, per gli “ex” – e lui lo è: ex Prima linea, ex detenuto, ex dissociato – è sempre così. La storia di un singolo non è mai soltanto la sua storia. E se, come in questo caso, la fine di una latitanza significa forse la fine dell’eccezione francese, allora la voglia di prendere parola diventa prepotente. Soprattutto se la sfida è ai “compagni” di ieri. “Tanto vale che lo dica…”. Cosa? “Che la comunità francese dei rifugiati politici, a prescindere dalle responsabilità di ciascuno, oggi ha un dovere collettivo e una necessità”. Quali? “Prendere una chiara posizione contro l’inaccettabile prassi dell’omicidio e della violenza politica. E non penso a una generica petizione di principio, che per altro, in vent’anni, non c’è mai stata. Penso a una cesura politica netta. Che riguardi non il passato, ma soprattutto il presente e il futuro”. Detto da lei che l’omicidio politico lo ha praticato… “E infatti provo imbarazzo a parlarne. Ma credo di avere qualche ragione in più per farlo. Non fosse altro che per il doloroso insegnamento etico e politico che vent’anni di galera e la stagione della dissociazione hanno prodotto sul sottoscritto e su un’intera generazione. Una generazione – diciamolo una buona volta – che non ha collaborato, ma, al contrario di alcuni, non si è mai sottratta alle sue responsabilità individuali riparando all’estero per fuggire la galera”. Perché accusa Scalzone e parte dei rifugiati di opacità politica? “In questi anni, le cronache e la pubblicistica dall’esilio francese hanno raccontato una comunità che almeno nella sua parte più rumorosa si è distinta soltanto per la severità e ingenerosità dei giudizi politici ed etici, ai limiti della calunnia, nei confronti di chi, in Italia, o stava attraversando in carcere il faticoso passaggio della dissociazione o sperimentava da libero nuove forme non violente di conflitto sociale. Basta leggere cosa scriveva Persichetti non più tardi del luglio scorso dell’esperienza del movimento di Genova o dei girotondi. Evidentemente non voglio far polemica con chi oggi ha perso la libertà, ma segnalare come in tanto profluvio di analisi politica non ho mai letto una sola e seria riflessione destinata all’Italia sul drammatico e antistorico ritorno all’omicidio politico. Nei ‘parigini’ ho sempre notato la logica dei due pesi e delle due misure”. Anche lei è convinto della contiguità tra “rifugiati” e nuove Br? “Assolutamente no. Credo che la cattura di Persichetti significhi soltanto ‘arrestarne uno per ammonirne cento’. E credo anche che per quanto le Br abbiano ereditato quel che di peggiore, cinico e volgare esisteva della tradizione stalinista non siano arrivate al punto di immaginare una direzione strategica estera. Ma proprio perché sono convinto di questo ritengo che sia necessario un segnale politico dei rifugiati. Se prendono una posizione chiara sulla violenza politica otterranno due importanti risultati. Primo: eviteranno di diventare specchietto per le allodole utile per ogni tipo di strumentalizzazione o sospetto. Secondo: sveleniranno il clima in vista di un autunno che si annuncia complicato, privando di ogni alibi chi immagina una ripresa della violenza politica e una repressione indiscriminata”. Veramente Scalzone sembra avere altro in testa. “Ho un antico affetto per Scalzone. Constato però un suo forte scollamento rispetto al contesto. Nella sua generosità, a cominciare dall’annuncio dello sciopero della fame per Persichetti, c’è un velo di megalomania che fa torto alla sua intelligenza. Non può non capire che la strada verso l’indulto, che da tempo sostengo, passa anche attraverso una assunzione di responsabilità storica e politica”.

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Segio: “La mia rivoluzione era un pranzo di gala”
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«Sergio Segio ha dimostrato solo di avere ancora molte cambiali da pagare per la sua libertà»

Intervista di Jacopo Iacoboni a Paolo Persichetti

«Segio mi ricorda una frase di Kundera rivolta a coloro che per un po’ dì di futuro hanno venduto il loro passato. La dissociazione è stata uno dei prodotti più velenosi dell’emergenza. Non punisce il passato del militante – i reati commessi – ma il presente carcerario, le sue opinioni»

La Stampa 25 settembre 20002

L’uomo che parla da una cella del «braccio ordinario» del carcere di Marino del Tronto è Paolo Persichetti, il brigatista condannato per l’assassinio del generale Giorgieri ed estradato a fine agosto dal governo neogollista di Jean-Pierre Raffarin. Poco distante, in questo edificio, ci sono le stanze che hanno ospitato negli anni, il «criminologo» delle Br Giovanni Senzani, il padrino della Nuova camorra Raffaele Cutolo, l’attentatore del papa Alì Agca e, adesso, il boss dei boss, Totò Riina. Persichetti, al contrario dei precedenti «ospiti» illustri, è stato fatto accomodare nella sezione comune [in realtà, nel reparto isolamento, sezione nuovi giunti dove rimarrà per tutti i 4 mesi e mezzo di permanenza in quell’istituto]. Gli è stato permesso di scrivere e ricevere posta. Non gli è stato dato un computer. Lo conforta, dice, «l’insurrezione dell’opinione pubblica transalpina, ogni giorno ricevo decine di lettere da cittadini francesi scioccati che mi esprimono caldamente solidarietà». Anche le Monde s’è esposto in sua difesa. Ciononostante, a detta dell’emittente pubblica France 3 esiste già una lista di quattordici latitanti che potrebbero andare a fargli compagnia. In testa Giorgio Pietrostefani, condannato a ventidue anni come mandante dell’omicidio del commissario Calabresi. Nella prima intervista, concessa per iscritto, dopo il rientro forzato in Italia, Persichetti spiega di non credere che quelle estradizioni verranno eseguite: «La Francia ha già fatto marcia indietro di fronte alla reazione indignata della sua opinione pubblica». Chiede ai politici di ascoltare Cossiga, tra i pochi ad aver detto «cose lucide» suggerendo la soluzione-amnistia. Critica con accenti aspri i «professionisti della dissociazione» alla Sergio Segio, «stanno ancora pagando le cambiali della libertà». Sostiene di aver sperimentato, sulla sua pelle, l’esattezza dell’analisi svolta dal ministro Tremonti sulla Stampa, «anche io temo stia prendendo forma un’Europa profondamente anti-giuridica». Ostinati silenzi arrivano, invece, se gli si chiede di dire cosa pensi dell’omicidio di Marco Biagi e di quelle «nuove Br» da cui, pure, s’è già professato arci-distante; oppure dell’agguato che portò alla morte del generale dell’Aeronautica Licio Giorgieri. Quel passato, par di capire, per il ricercatore di scienze politiche a Paris VIII è un mondo chiuso, finito.

Persichetti, che pensa dell’accordo sulle estradizioni firmato dal Guardasigilli Castelli con il collega Perben?
«Il grande evento simbolico che doveva rappresentare l’incontro dell’11 settembre è finito in una merenda a “pizza e fichi”. La Francia ha chiaramente fatto marcia indietro di fronte alla reazione indignata della sua opinione pubblica. Ha monitorato la situazione giuridica dei fuoriusciti e ha scoperto che tutte le loro sendenze penali erano precedenti al 1982. Così ha stabilito questa data come una soglia invalicabile».

E perché Parigi darebbe marcia indietro?
«Chirac deve tener conto dell’umore degli elettori di sinistra che tanta parte hanno avuto nella sua rielezione plebiscitaria. Forse l’Eliseo non era nemmeno al corrente di quanto stavano tramando i balladuriani Sarkozy e Perben. Smentita nella forma, la dottrina Mitterrand è stata confermata nella sostanza».

Lei in che circostanze è stato fermato? E perché soltanto oggi?
«Potevano venire a casa, ma hanno scelto di prendermi in strada, nell’ultimo fine settimana di agosto, in una Francia ancora distratta. Un sabato sera alle 20.25, in un luogo isolato, una zona di uffici, deserta a quell’ora. Sono stato caricato in macchina, mi è stato impedito di avvisare i miei legali e verso mezzanotte ero già in viaggio per l’Italia. Più che un trasferimento sembrava un «rapimento». Quando in Francia s’è scatenata la riprovazione mediatica, era ormai troppo tardi. La mano degli inquirenti francesi è stata sapientemente forzata facendo balenare sulla mia testa il sospetto per gli ultimi attentati».

Eppure il Viminale ha invitato a non fare collegamenti tra vecchie e nuove Br, tra lei e gli assassini di D’Antona e Biagi. Lei condanna questi omicidi?
«Di sicuro gli Interni hanno istillato il dubbio su un mio collegamento con gli ultimi attentati attraverso il «teorema dei quarantenni» che appassiona il Risiko investigativo a cui giocano alcuni inquirenti. Reo di avere quarantenni e per giunta dimostrandone anche meno, ero la preda migliore da incasellare in questa tipologia del sospetto. Poi dopo le dimissioni di Scajola e il buco clamoroso di San Petronio, avevano bisogno di fabbricare un «grande successo operativo».

Ma gli omicidi? Almeno un’idea sulle nuove Br ce l’avrà? Chi milita in queste organizzazioni?
«La semplice riappropriazione di una sigla rubata dal museo della Storia non vuol dire nulla. Le nuove Br sono solo un logo ad alto contenuto simbolico, che offre maggiore e immediata visibilità. La pubblicità insegna: altro che vecchie Br, qui siamo al post-moderno. Invece il gruppo per la cui appartenenza fui condannato, ovvero le Br-Udcc, s’è autodisciolto nel 1989 dichiarando «concluso il ciclo politico della lotta armata» e aperto il «passaggio alla lotta politica aperta e di massa».

Forse è un po’ poco agli occhi di chi ha perso parenti e amici. A loro l’estradizione – tanto più in un’Europa comunitaria – sembrerà normalissima, non crede?
«La mia estradizione è solo un piccolo tassello di un fenomeno più vasto e inquietante che sta inquinando dalle fondamenta l’edificio europeo. La giudiarizzazione della società come modello di governo. La politica di massa, sia quella radicale che quella riformista, sta morendo spodestata dal protagonismo dei poteri finanziari e delle procure. Prende forma un’Europa profondamente antigiuridica, in cui la partecipazione democratica è del tutto superficiale, modellata sugli interessi dei circoli d’affari: lo ha detto persino Tremonti, sul vostro giornale. Anche il mandato europeo nasce tra le asimmetrie più stridenti dei codici penali».

Era l’obiezione sollevata agli altri paesi Ue dal governo di centro-destra italiano.
«Preoccupazione sensata. Per le profonde diversità dei criteri di formulazione della prova. Per le differenze tra riti accusatori e inquisitori. Per le disparità delle pene».

Toni Negri si augura che il suo arresto possa riaprire la discussione sull’amnistia: sarebbe uno strumento utile per chiudere gli «anni di piombo».
«Cos’altro fare, quando un paese vede un’area sociale che supera il milione – di cui almeno centomila militanti – alimentare per oltre un decennio ondate di movimenti contestatori, sovversivi e armati? Dopo la prima risposta giuridico-militare, logica e buon senso vorrebbero che sopraggiungesse una gestione politica della vicenda. Chiusa l’eccezione, si ripristina la norma comune, sanando l’eccesso. Cossiga, Macaluso, Erri De Luca, gli unici che hanno detto cose lucide dopo la mia estradizione, parlano nel vuoto come profeti nel deserto».

Sergio Segio ha accusato Oreste Scalzone di aver fatto mancare, in questi anni, un’esplicita dissociazione. Scalzone gli ha risposto «non ho niente da cui dissociarmi». Lei come considera la questione della dissociazione?
«Segio ha dimostrato solo di avere ancora molte cambiali da pagare per la sua libertà. Mi ricorda una frase di Kundera rivolta a coloro che per un po’ dì di futuro hanno venduto il loro passato. La dissociazione è stata uno dei prodotti più velenosi dell’emergenza. Non punisce il passato del militante – i reati commessi – ma il presente carcerario, le sue opinioni. Risultato: Paolo Maurizio Ferrari, condannato per reati associativi è in galera da 28 anni. Segio, reo confesso di numerosi omicidi, è in libertà».

Persichetti, come le pare la sinistra politica italiana?
«Ha navigato a vista, fatto giravolte, cambiato giacca, eleggendo di volta in volta nemici di turno – Andreotti o Craxi – per finire sempre per mangiare nel piatto dove sputava. Il craxismo è diventato parte integrante della cultura della maggioranza diessina. Hanno cavalcato il giustizialismo, senza accorgersi che apriva la strada all’egemonia berlusconiana».

I girotondi?
«La manifestazione del 14 settembre è stata un frullato d’istanze confuse e stati d’animo fugaci. Nanni Moretti è un berluschino in sedicesimo, anche lui ricorre alle proprie risorse aziendali per fare politica. Dov’è la differenza, se non nelle proporzioni?».

In definita, prende le distanze oggi dall’uso della violenza come strumento di lotta politica? Di recente ha criticato il “dogmatismo non violento” di certi no-global…
«Ma di quale violenza si sta parlando? A differenza dei loro maestri non violenti – Ghandi e Thoreau – i no-global condannano la violenza dei deboli che bruciano cassonetti, ma non hanno il coraggio di disobbedire ai veri divieti dei forti».

L’intervista è finita. Paolo Persichetti è un uomo «in cattività», dunque torna in cella. Vuole dire, infine, qualcosa alla vedova del generale Giorgieri, assassinato il 20 marzo 1987 da un comando delle Br-Udcc, «ho apprezzato la misura mostrata dalla signora Giorgieri. Chi soffre merita rispetto e del rispetto fa parte il pudore di non disturbare. Quanto al dialogo, è prerogativa di chi è libero. Io in questo momento posso solo esercitarmi con le quattro mura che mi circondano».

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I Ravveduti
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